25/06/2016

Brexit ou le début de la fin de l’Union européenne

Tandis que le Royaume Uni a voté la sortie de l’Union européenne (UE), des voix s’élèvent partout pour réclamer le même privilège. Des référendums portant sur la question d’une sortie de l’UE devraient être organisés aux Pays-Bas, en Grèce et en France. Les dirigeants européens n’ont par ailleurs absolument pas compris la leçon. A l’instar de Pascal Couchepin qui ferait mieux de suivre l’exemple de ses illustres confrères en ne plus parlant politique une fois retirés du Conseil fédéral, ils soutiennent que le brexit montre «les limites de la démocratie directe: une décision ayant des conséquences extraordinaires est livrée à une majorité de hasard.» Comme si la démocratie n’avait pas toujours été le fait de la majorité.

Voici le communiqué de presse de l’Union démocratique du centre:

Brexit : L'autodétermination est le bien suprême de chaque pays


La Grande Bretagne
Par sa décision surprenante le peuple britannique a exprimé sa préférence pour l'autodétermination par rapport à une autorité extérieure. La campagne de votation autour du "Brexit" donne une idée combien il est difficile pour un pays, qui a accepté d'entrer dans une structure d'Etats comme l'UE, d'en ressortir. Donc, gare aux tentatives de se lier à l'UE!
Autre révélation de ce scrutin et des grands débats qui ont émaillé la campagne de vote: à chaque fois qu'il est question de l'UE, un profond clivage apparaît entre l'élite politique et la population. Les gens de la rue, en Grande-Bretagne comme ailleurs, ressentent dans leur vie quotidienne les effets désastreux des vagues de migration énormes et incontrôlées et des pressions qui en résultent sur les salaires et la prospérité.
Le peuple britannique ne s'est pas décidé contre l'Europe, mais contre l'erreur de construction qu'est l'Union européenne. Il s'agit maintenant de profiter de cette décision et de focaliser désormais l'Europe sur les avantages de la coopération économique. L'UDC aussi mise sur des rapports économiques et sur des accords bilatéraux conclus entre partenaires égaux en droit. La Suisse ne doit cependant pas s'orienter unilatéralement en fonction de l'UE.
L'UDC invite le Conseil fédéral à stopper immédiatement toutes les négociations visant à rapprocher encore plus la Suisse de l'UE par le biais d'un accord institutionnel. Secouée par des crises, l'UE perd avec la Grande-Bretagne un pilier important. Rattacher la Suisse aux institutions UE moyennant un accord-cadre équivaudrait à sauter sur un bateau en train de sombrer. L’UDC exige avec insistance que la Suisse applique enfin de manière autonome le mandat constitutionnel approuvé par le peuple de gérer l’immigration moyennant la préférence nationale, des plafonds et des contingents. En revanche, le Conseil fédéral doit ouvrir dans les plus brefs délais des négociations avec la Grande-Bretagne en vue de renforcer la coopération économique entre deux partenaires sur un pied d'égalité.

2 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec Mr Couchepin

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Philippe Binet.

      L'élément démocratique a la priorité en Suisse (cf. art. 190 Const.). L'état de droit, le fédéralisme et l'état social lui sont subordonnés.

      Supprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.