Les collines sont stériles, leur couleur est terne, leur forme est peu pittoresque. Les vallées sont des déserts disgracieux, bordés d’une faible végétation qui a une expression de tristesse et de découragement. La mer Morte et la mer de Galilée dorment au milieu d’une vaste étendue de collines et de plaines où l’œil ne se pose sur aucune teinte agréable, aucun objet frappant, aucune image douce rêvant dans une brume pourpre ou tachetée par les ombres des nuages. Tous les contours sont durs, tous les traits sont distincts, il n’y a pas de perspective – la distance n’opère aucun enchantement ici.
C’est une terre sans espoir, morne, au cœur brisé.
La Palestine est assise dans le noir et les cendres. Elle est sous l’emprise d’une malédiction qui a flétri ses champs et entravé ses énergies.
La Palestine est désolée et mal aimée. Et pourquoi devrait-il en être autrement ? La malédiction de la divinité peut-elle embellir une terre ?
La Palestine ne fait plus partie de ce monde du travail. Elle est sacrée pour la poésie et la tradition – c’est un pays qui appartient à la légende.
- En novembre 1947, alors que les Juifs poursuivaient la construction de leur terre et les Arabes celle de leur haine, les Nations unies donnèrent le feu vert à la création d’un État juif et d’un État arabe adjacent sur les terres abandonnées de l’ex-Empire ottoman.
- Les Juifs acceptèrent la partition. Ils déclarent le nouvel État d’Israël en mai 1948.
- Mais les Arabes rejettent le plan et attaquent le nouvel État juif.
- Les Israéliens se sont battus, ont miraculeusement remporté la guerre d’indépendance, et leur projet de construction de leur patrie a progressé.
Aujourd’hui, Israël est un membre officiellement reconnu de la communauté des nations – pas toutes : des Etats arabes, ainsi que ses voisins immédiats, nient son existence.
Comparé à la désolation décrite par Twain, Israël est un miracle moderne, et les régions voisines n’ont presque pas changé :
- En 2019, Israël avait un PIB par habitant de 43 589 dollars,
- Le Liban, 7 584 dollars,
- Gaza, 6220 dollars (1),
- La Jordanie : 4 405 dollars,
- Les Territories disputés de Judée et Samarie (2014) : 4 300 dollars (2)
- L’Egypte : 3 019 dollars,
- La Syrie (en 2007), 2 037 dollars,
Pourquoi s’obstiner à vouloir conquérir Israël alors qu’ils ont tant à faire chez eux ? Ou, si l’on regarde les choses à l’envers, pourquoi vouloir la terre d’Israël puisqu’ils ne font rien de la leur ?
Selon Statista, Israël a l’investissement en capital-risque par habitant le plus élevé au monde. Israël a produit 12 lauréats du prix Nobel. Les Etats voisins : aucun. Et ce n’est pas comme s’ils étaient minoritaires dans la région.
Tout cela en menant six guerres, en faisant face à un terrorisme constant et l’hostilité active de l’Europe.
Selon la Freedom House de Washington, D.C., Israël fait partie des pays les plus libres du monde en termes de droits politiques et civils. Les pays arabes font partie des plus totalitaires.
Israël s’est retiré de Gaza en 2005 et l’a laissée sous l’entière souveraineté palestinienne. Qu’en ont-ils fait ? Rien. Enfin, pas exactement : ils ont acheté des missiles. Ils auraient pu construire – l’Europe a plusieurs fois financé la construction d’usines d’assainissement des eaux qui ne sont jamais sorties de terre. Ils auraient pu mettre en place une infrastructure de liberté économique qui leur aurait permis de produire le genre de miracle que les Israéliens ont produit.
Mais au lieu de cela, ils ont mis des terroristes aux commandes dans l’intention de massacrer les juifs, et ils ont commencé à tirer des missiles sur Israël.
Le Hamas a-t-il gagné ?
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, dans un discours télévisé depuis son refuge doré au Qatar pour ne pas être éliminé par Israël, a revendiqué la « victoire ».
« Nous avons vaincu les projets de colonisation… les projets de coexistence… les projets de normalisation avec l’occupation sioniste… et nous obtiendrons encore beaucoup de contacts [diplomatiques] et de succès. »
Ah bon ?
- Au cours des deux premiers jours du conflit, plus de 70 % des victimes de Gaza causées par les frappes israéliennes étaient des combattants (3)
- 21 % du total des décès survenus ces jours-là ont été causés par les missiles du Hamas retombés à Gaza (3)
- Selon l’armée israélienne, environ 4 340 missiles ont été tirés par le Hamas en direction d’Israël au cours des 11 jours d’hostilités, et 640 sont retombées à l’intérieur de Gaza, faisant un nombre de victimes arabes que le Hamas ne révélera pas, mais qui sont bien réelles.
- En réponse, le système de défense anti-missile Dôme de fer a arrêté plus de 90 % de ce barrage de missiles, Israël a détruit :
- 1 600 cibles militaires,
- dont 340 lance-roquettes,
- et a détruit plus de 100 km de tunnels terroristes souterrains dans la bande de Gaza.
- Les FDI ont également tué plus de 150 terroristes du djihad islamique et du Hamas, dont beaucoup étaient considérés comme des commandants supérieurs irremplaçables dans leur rôle, en particulier ceux qui dirigeaient la recherche et le développement des projets de missiles.
- L’une des frappes, contre Bassem Issa, un haut responsable du Hamas, a été effectuée sans faire de victimes civiles, bien qu’elle se soit déroulée dans un tunnel sous un immeuble de grande hauteur entouré de six écoles et d’une clinique médicale. Issa, commandant de brigade pour la ville de Gaza, était la plus haute figure militaire du Hamas à être tuée par Israël depuis l’opération Bordure protectrice en 2014.
- Il a été tué en même temps que le chef de la cybernétique et de la technologie des missiles du Hamas, Jomaa Tahla, le chef du département du développement et des projets, Jemal Zebda, et 13 membres de l’unité de fabrication d’armes de la faction.
Les Palestiniens, plus isolés que jamais
- Le soutien des pays arabes a été au mieux tiède, voire inexistant,
- tout comme la condamnation mondiale d’Israël.
- Les constructions en Judée et Samarie ne ralentissent pas car Israël a toujours le droit international pour lui.
- Les dirigeants du Hamas à Gaza ont toujours peur de se montrer en public, à moins d’être entourés d’un bouclier humain de femmes et d’enfants.
- Les Emirats, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc n’ont pas gelé leurs relations récemment normalisées avec Israël.
- Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman s’est abstenu de tout commentaire public sur les hostilités.
- Contrairement aux précédentes confrontations, le roi Abdallah de Jordanie n’a pas rappelé son ambassadeur en Israël.
- Le lendemain du cessez-le-feu, le Bangladesh a annoncé que ses passeports ne porteront plus la mention « valable pour tous les pays du monde sauf Israël. »
- Et le plus incroyable : même l’Union européenne n’a pas publié de communiqué unifié critiquant la réponse militaire israélienne « disproportionnée » (il faut dire que lorsque le Hamas parle de victoire, c’est que la riposte israélienne a été sous-proportionnée, et non disproportionnée).
- Plusieurs diplomates européens se sont rendus en Israël pendant l’attaque pour exprimer la solidarité de leur pays,
- et le drapeau israélien a été hissé sur des bâtiments gouvernementaux en Autriche, en République tchèque et en Slovénie. Pas en France, car la France est l’ami d’Israël.
Petite force de frappe
- Israël a acheté 19 avions furtifs F-35s en 2017. Il possède 25 F-15I, la version israélienne du F-15E Strike Eagle, un avion réputé pour être très performant (4).
- Israël dispose également de ses propres missiles balistiques. Le Jericho III à trois étages, qui peut lancer un missile balistique à portée intermédiaire de 2,2 tonnes capable de transporter une ogive de 1 000 kg sur plus de 4 500 km. Missile à propergol solide, ce qui lui permet d’être lancé rapidement en cas de besoin, le Jericho III pourrait certainement transporter une ogive nucléaire pour le cas où Israël en posséderait.
- Israël a récemment reçu son cinquième sous-marin de classe Dolphin, de construction allemande. Un sixième est en construction, et ils sont dotés d’une propulsion avancée indépendante de l’air qui utilise des piles à combustible pour leur permettre de rester immergés bien plus longtemps que les sous-marins diesel. En plus de leurs formidables capacités en tant que navires anti-surface et anti-sous-marins, ces sous-marins israéliens sont largement considérés comme étant équipés de missiles de croisière à armement nucléaire qu’Israël n’a pas.
- Israël a récemment testé son missile Arrow III financé par les États-Unis, conçu pour détruire les missiles balistiques entrants. Sans parler du Dôme de fer, dont la technicité s’améliore régulièrement.
La première guerre d’Intelligence Artificielle (IA) au monde
Les FDI ont utilisé l’intelligence artificielle et les superordinateurs lors du dernier conflit avec le Hamas. Grâce aux données recueillies et analysées par l’IA, l’aviation israélienne a pu utiliser des munitions différentes pour atteindre des cibles différentes, qu’il s’agisse d’un appartement occupé par des terroristes, d’un tunnel ou d’un bâtiment.
- La cartographie du réseau souterrain du Hamas a été réalisée grâce à un processus de collecte aidé par les développements technologiques et l’utilisation du Big Data. Une fois cartographié, Tsahal a pu avoir une image complète du réseau à la fois au-dessus et en dessous du sol, avec la profondeur des tunnels, leur épaisseur et leur nature.
« Pour la première fois, l’intelligence artificielle a été un élément clé et un multiplicateur de puissance dans la lutte contre l’ennemi », a déclaré un officier supérieur du corps de renseignement des FDI.
« Il s’agit d’une campagne unique en son genre pour les FDI. Nous avons mis en œuvre de nouvelles méthodes d’opération et utilisé des développements technologiques qui ont constitué un multiplicateur de force pour l’ensemble de Tsahal. »
- Au cours des années précédant les combats – les FDI ont mis en place une plateforme technologique avancée d’IA qui a centralisé toutes les données sur les groupes terroristes de la bande de Gaza sur un seul système, permettant l’analyse et l’extraction des renseignements.
- Les soldats de l’unité 8200, une unité d’élite du Corps des renseignements, ont mis au point des algorithmes et des codes qui ont donné naissance à plusieurs nouveaux programmes appelés « Alchimist », « Gospel » et « Depth of Wisdom », qui ont été développés et utilisés pendant les combats.
- Recueillant des données à l’aide, mais pas uniquement, du renseignement par signal (SIGINT), du renseignement visuel (VISINT), du renseignement humain (HUMINT), du renseignement géographique (GEOINT), les FDI ont disposé d’une montagne de données qui ont permis l’élaboration d’une frappe proportionnée et efficace.
- « Gospel » a utilisé l’IA pour générer des recommandations à l’intention des troupes de la division de recherche du renseignement militaire, qui les ont utilisées pour produire des cibles de haute qualité, puis les ont transmises à l’IAF pour qu’elle les frappe.
- Les satellites de l’unité 9900 de l’IDF qui ont recueilli des GEOINT au fil des ans, ont été capables de détecter automatiquement et en temps réel les changements de terrain, de sorte que pendant l’opération, les militaires ont pu détecter les positions de lancement et les frapper.
- Par exemple, les troupes de l’Unité 9900 ont pu, grâce à l’imagerie satellite, détecter 14 lance-roquettes situés à côté d’une école.
- Les FDI ont également utilisé le système baptisé « Alchemist », mis au point par l’unité 8200. Ce système utilise l’IA et l’apprentissage automatique pour alerter les troupes sur le terrain d’éventuelles attaques terroristes. Ce système dynamique, actualisé en temps réel, était utilisé par chaque commandant d’unité sur le terrain, qui disposait du système sur sa tablette.
Conclusion
En 2014, lors du dernier conflit majeur, les commentateurs affirmaient d’un ton catastrophé que le Hamas disposait d’une force de destruction formidable. Je répondais que les années passant, l’écart technologique aidant, Israël arrivera un jour à une protection de 100 % de ses citoyens. Je pense que ma prédiction, basée sur le bon sens, n’est pas loin de la réalité.
En 2021, les commentateurs, catastrophés, affirment que le Hamas et le Jihad islamique n’avaient jamais tiré autant de missiles sur Israël, plus que durant la dernière guerre avec le Liban.
- Gaza a tiré 4340 missiles, qui ont fait 12 morts et 352 blessés en Israël. 12 morts innocents, 12 morts de trop. 12 drames pour l’éternité. 12 familles brisées.
- Faisons les comptes : le 13 mai, une roquette du Hamas qui est retombée sur son territoire a fait 17 victimes (5). Je vous laisse multiplier 4340 par 17, ou le montant que vous voulez, en considérant qu’une grande partie a atterri dans des champs.
Je suis un homme simple, avec des raisonnements simples : j’avance toujours logiquement du point A au point B. Ma conclusion ? Je souhaite au Hamas de nombreuses autres « victoires » de ce genre.
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