L'UDC se réjouit de ce refus clair des deux initiatives. Le peuple ne veut pas de bureaucratie et de prescriptions supplémentaires pour la production et la vente de denrées alimentaires. Les standards en vigueur sont suffisamment élevés. Les votants ont bien compris que ces deux initiatives agricoles avaient pour principal effet d'alourdir la bureaucratie et la réglementation, d'augmenter les prix des aliments et, partant, d'encourager encore plus le tourisme d'achat à l'étranger.
Les règles de l'OMC en vigueur ne permettent pas, par exemple, d'interdire l'importation d'œufs de poules élevées en cage. Le Conseil fédéral et l'association economiesuisse ont donc menacé à plusieurs reprises que l'initiative "Pour des denrées alimentaires saines et produites dans des conditions équitables et écologiques" ne pourrait de toute manière pas être appliquée en raison du droit international. Cette argumentation est inacceptable. Les décisions populaires et les dispositions constitutionnelles qui en découlent sont contraignantes. Ce principe vaut tout particulièrement pour la conception de la politique agricole. Les choix du peuple ne peuvent en aucun cas être éludés sous le prétexte de conventions internationales et d'accords de libre-échange agricole.
Seule l'acceptation de l'initiative populaire pour l'autodétermination le 25 novembre prochain garantit que le peuple et les cantons puissent continuer de fixer définitivement les conditions-cadres de l'agriculture et le mode de production agricole.
Les voies cyclables, qui étaient jusqu'ici de la compétence des cantons et des communes, seront à l'avenir l'affaire de la Confédération. C'est ce que la majorité des votants a décidé. L'UDC prend acte avec regret de ce nouveau progrès de la centralisation. On ose espérer que le trafic routier, déjà largement négligé par la Confédération, ne pâtisse de surcroît de l'application pratique de ce nouveau projet.
(Communiqué de presse UDC du 24.9.2018)