Trois séances bâclées en Commission des travaux sont-elles suffisantes pour voter un crédit de 2 millions de francs pour un projet de passerelle dont le coût total est estimé entre 20 et 40 millions de francs, sinon plus ? Pour l’UDC, ce projet mal ficelé n’était pas prêt pour être voté.
Le pont du Mont-Blanc n’est pas très propice pour être traversé à vélo. La Ville de Genève a donc fermé le pont des Bergues à la circulation, afin que les cyclistes puissent l’emprunter sans le moindre danger. Seulement voilà, le pont des Bergues ainsi libéré du trafic automobile n’est pas assez attractif pour les cyclistes qui refusent de faire un détour de quelques secondes de plus pour être en sécurité. La vitesse prime avant tout. Ils préfèrent ainsi toujours de passer par le Pont du Mont-Blanc ou d’emprunter le trottoir de ce pont sans être inquiétés par la police.
Un concours pour trouver une solution a alors été organisé. Ses gagnants ont eu l’idée de laisser le trottoir aux cyclistes et de protéger les piétons en construisant une passerelle pour eux, avec interdiction faite aux cyclistes de l’emprunter. On voit déjà surgir le premier problème. Comment empêcher les cyclistes à emprunter la passerelle, puisque la volonté politique manque à Genève pour leur interdire quoi que ce soit? A cela s’ajoutent encore d’autres usagers indésirables sur les trottoirs comme les skate-boards ou autres rollers. Pour l’UDC, il est évident que la construction de la passerelle n'améliore pas le sort des piétons qui ont besoin d’être protégés des cyclistes ne respectant aucune règle.
Le Groupement Transport et Economie soutient le projet lauréat. Il reconnaît cependant que la problématique des Mouettes n’était pas réglée et qu’il n’était pas clair qui prendrait en charge les coûts du déplacement du débarcadère du Mont-Blanc. A ce sujet, le Conseil d’Etat avait clairement refusé toute participation du canton. Il s’agit tout de même d’un montant approximatif de deux millions de francs pour le déplacement des deux débarcadères situés du côté du Jardin Anglais. Le débarcadère du Mont-Blanc est le seul qui permet aux capitaines des bateaux de la CGN à se mettre à l’abri de la bise. Son déplacement ne permettrait plus leur accostage en venant de Lausanne et mettrait ainsi en péril l’exploitation des bateaux Belle Epoque, avec un effet négatif sur la rade et une diminution de son attrait touristique. De toute façon, son déplacement coûterait approximativement 1,5 millions de francs que personne ne souhaite prendre en charge.
Autre point à prendre en considération: l’utilisation accrue du Pont du Mont-Blanc sollicite fortement sa structure, de sorte qu’il devrait probablement être rénové d’ici quinze à vingt ans pour un coût estimé à 180 millions de francs. Ne serait-il alors pas plus sage de renoncer à la construction de la passerelle et de trouver une meilleure solution à ce moment prévisible de notre avenir proche?
Au fil des audiences en commission, nous nous étions alors vu confrontés au même phénomène que lors du vote du Musée d’art et d’histoire, c’est-à-dire que la majorité s’était brutalement imposée, faisant fi de toute règle de bonne gouvernance et de respect démocratique. Le résultat par rapport au Musée d’art et d’histoire est connu: le peuple a refusé cette façon de faire en votation populaire et a ouvert la voie à une vraie solution.
Pour toutes ces raisons, l’UDC a estimé que le projet de délibération n’était pas prêt à être voté et a refusé de dilapider deux millions de francs pour l’étude d’un projet dont il était déjà prévisible qu’il ne pourra jamais être réalisé. Au lieu de prendre le risque qu’une alliance de mauvaise augure entre le PDC, le Parti socialiste et les Verts fasse le forcing en votant malgré tout ce crédit insensé, l’UDC a préféré soutenir une motion d’ordre demandant le renvoi du projet de passerelle à la Commission des travaux.
Un concours pour trouver une solution a alors été organisé. Ses gagnants ont eu l’idée de laisser le trottoir aux cyclistes et de protéger les piétons en construisant une passerelle pour eux, avec interdiction faite aux cyclistes de l’emprunter. On voit déjà surgir le premier problème. Comment empêcher les cyclistes à emprunter la passerelle, puisque la volonté politique manque à Genève pour leur interdire quoi que ce soit? A cela s’ajoutent encore d’autres usagers indésirables sur les trottoirs comme les skate-boards ou autres rollers. Pour l’UDC, il est évident que la construction de la passerelle n'améliore pas le sort des piétons qui ont besoin d’être protégés des cyclistes ne respectant aucune règle.
Le Groupement Transport et Economie soutient le projet lauréat. Il reconnaît cependant que la problématique des Mouettes n’était pas réglée et qu’il n’était pas clair qui prendrait en charge les coûts du déplacement du débarcadère du Mont-Blanc. A ce sujet, le Conseil d’Etat avait clairement refusé toute participation du canton. Il s’agit tout de même d’un montant approximatif de deux millions de francs pour le déplacement des deux débarcadères situés du côté du Jardin Anglais. Le débarcadère du Mont-Blanc est le seul qui permet aux capitaines des bateaux de la CGN à se mettre à l’abri de la bise. Son déplacement ne permettrait plus leur accostage en venant de Lausanne et mettrait ainsi en péril l’exploitation des bateaux Belle Epoque, avec un effet négatif sur la rade et une diminution de son attrait touristique. De toute façon, son déplacement coûterait approximativement 1,5 millions de francs que personne ne souhaite prendre en charge.
Autre point à prendre en considération: l’utilisation accrue du Pont du Mont-Blanc sollicite fortement sa structure, de sorte qu’il devrait probablement être rénové d’ici quinze à vingt ans pour un coût estimé à 180 millions de francs. Ne serait-il alors pas plus sage de renoncer à la construction de la passerelle et de trouver une meilleure solution à ce moment prévisible de notre avenir proche?
Au fil des audiences en commission, nous nous étions alors vu confrontés au même phénomène que lors du vote du Musée d’art et d’histoire, c’est-à-dire que la majorité s’était brutalement imposée, faisant fi de toute règle de bonne gouvernance et de respect démocratique. Le résultat par rapport au Musée d’art et d’histoire est connu: le peuple a refusé cette façon de faire en votation populaire et a ouvert la voie à une vraie solution.
Pour toutes ces raisons, l’UDC a estimé que le projet de délibération n’était pas prêt à être voté et a refusé de dilapider deux millions de francs pour l’étude d’un projet dont il était déjà prévisible qu’il ne pourra jamais être réalisé. Au lieu de prendre le risque qu’une alliance de mauvaise augure entre le PDC, le Parti socialiste et les Verts fasse le forcing en votant malgré tout ce crédit insensé, l’UDC a préféré soutenir une motion d’ordre demandant le renvoi du projet de passerelle à la Commission des travaux.
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