27/05/2019

Groupe de travail sur le développement du Système de Lisbonne avec la participation de HEP

Dr Madeleine Scherb, économiste, présidente et cofondatrice de l'ONG "Health and Environment Program" (HEP) s'est exprimée à la deuxième session du Groupe de travail sur le développement du Système de Lisbonne à l'OMPI ce matin du 27 mai 2019. La session se tient pendant deux jours.

Voici sa déclaration:

Monsieur le Président,

A l’heure où les besoins en agriculture biologique continuent d’augmenter, il devient urgent de valoriser la chaîne de valeurs dans le circuit de distribution des produits agricoles en misant sur l’authenticité et les gestes ancestraux. C’est pourquoi la Health and Environment Program se penche sur la réputation liée à l’utilisation d’un nom géographique afin de protéger dans plusieurs pays à la fois les produits de consommation.

Monsieur le Président,

Il y a une transformation dans la chaîne de valeurs, le producteur produit en fonction de la demande de culture qui serait régionalisée et protégée. Par exemple pendant le Salon international de l'artisanat du Cameroun (Siarc), on trouve des objets d'art d'exception, des sculptures, des bijoux, des poteries et autres broderies, le savoir-faire technologique, des produits alimentaires alternatifs diététiques, et la pharmacopée traditionnelle. Le poivre blanc de Penja dont le kilo est passé de 2 500 à 14 000 FCfa grâce à l’indication géographique de ce produit phare du Cameroun y est notamment présenté. Le poivre de Penja ou encore le miel d’Oku sont deux produits camerounais qui ont été labellisés.
L’enjeu économique de la protection et de la promotion des indications géographiques constitue une plus-value qu’une indication géographique confère à un produit agricole.

La Health and Environment Program incite les pays à s’imprégner dans la digitalisation, en ce qui concerne les produits artisanaux, pour répondre au marché international et ainsi devenir concurrentiels. Bien que le développement rapide de certaines activités génère de forts besoins de financement qui ne peuvent être comblés par les excédents générés par l'exploitation, nous exhortons les pays à étudier la possibilité de recourir à des ressources extérieures : Business Angels, capital-risque, subventions, etc.

Merci Monsieur le Président.

L'agriculture biologique est précieuse

L'agriculture biologique est précieuse


24/05/2019

Un évêque de Genève instaure une forme de démocratie directe au 14ème siècle

La plupart des membres de l'UDC-Genève connaissent bien M. l'abbé Alain René Arbez qui a donné à deux reprises des conférences pour le Cercle de réflexion de l'UDC. Son érudition et son amour de Genève en font un fin connaisseur de l'histoire de Genève, ainsi que vous pourrez le constater dans les lignes qui suivent.

Il y a exactement 632 ans, le 23 mai 1387...
Connu sous le nom d’Adhémar FABRI, forme latine, son nom est Aymar FAVRE. Son épiscopat ne dure que trois ans, mais son action créative au service du peuple de Genève opère un tournant décisif dans l’histoire de la cité. Et c’est un exemple comparativement à d’autres expressions du pouvoir à cette époque.

Nous sommes au XIVème siècle. Les évêques jouent souvent un rôle de protecteurs des populations en raison des intrigues et des conflits permanents entre les comtes régionaux. Du Xème au XVème siècle, le souverain de Genève est l’empereur. A partir de 1032, l’empereur Konrad II le Salique succède à son oncle Rodolphe III, dernier roi burgonde. Genève est rattachée au Saint Empire romain germanique.
Pour éviter les conséquences des querelles interminables et des menaces provenant des comtes de la région (Sapaudie = Savoie), c’est l’évêque du lieu qui administre la cité, en vertu d’un accord juridique conclu à Seyssel entre l’évêque Humbert de Grammont et le comte Aymon de Genève. Avec Adhémar Fabri, la situation change radicalement, car il va déléguer et remettre le pouvoir entre les mains d’élus du peuple.

Issu d’une famille originaire de la Roche en Faucigny, Adhémar Fabri passe toute sa jeunesse à Genève. Il étudie au couvent des Dominicains de Plainpalais et y acquiert une formation de qualité, car l’établissement religieux compte un maître d’études, trois docteurs en philosophie et en théologie, ainsi qu’un assistant in sacris paginis, c’est-à-dire en hautes études.

Plus tard ordonné prêtre, Adhémar est nommé prieur de l’ordre des Frères prêcheurs, et il assume parallèlement à sa communauté des tâches pastorales dans la région. Il étudie particulièrement les lois et juridictions en vigueur avec en tête un projet d’avenir.

A la fin du XIIIème siècle, la Terre sainte étant retombée aux mains des musulmans, l’évêque de Bethlehem Hugues de Tours était revenu en Europe. En 1362, le pape Urbain V formule un décret élogieux pour Adhémar Fabri et il le nomme évêque de Bethlehem, afin d’assurer une continuité de la présence chrétienne – même à distance - sur les lieux saints. Il lui confie également la tâche d’évêque auxiliaire de Genève. Puis Robert de Genève est élu pape sous le nom d’Urbain VII. Son compatriote Adhémar devient son confesseur et conseiller.
Lorsque l’évêque titulaire de Genève Jean de Murol est promu cardinal, c’est avec l’accord de Rome que le siège vacant est attribué à Adhémar Fabri. En seulement trois années d’épiscopat, il impose sa marque à l’histoire, et devient ainsi le seul évêque de Genève du Moyen-Age encore connu du public.

Le 23 mai 1387, Adhémar officialise un acte selon lequel lui et ses successeurs, ainsi que les seigneurs de la ville, reconnaissent « toutes les libertés, franchises, immunités, us et coutumes » en faveur du peuple de la cité. A la même date, l’acte est validé par une bulle pontificale de Félix V. Cette charte novatrice inaugure une délégation du pouvoir aux mains du peuple lui-même. C’est le fondement d’un système démocratique, et cet acte constitue le code des libertés collectives et individuelles des Genevois.

On nous présente souvent cette époque comme détestable et arbitraire, or les franchises instaurées par Adhémar manifestent un véritable respect pour les citoyens et le souci d’un nouvel ordre social à Genève. Ainsi les citoyens élisent désormais chaque année les syndics et les procureurs qui défendront leurs intérêts. Le document de 1364 détaille la procédure d’élection populaire qui se déroule chaque début d’année dans un cloître, et où est élu un Conseil de 12 membres représentant la cité, afin de défendre les intérêts de tous selon la charte promulguée par Adhémar. Ce collège prend le nom historique de « Grand Conseil », dénomination toujours en vigueur de nos jours.

Quelques exemples d’arrêtés législatifs de la Charte des Franchises : « Les meuniers devront mettre la farine en sacs en présence du propriétaire.  Les bouchers ne peuvent vendre que des viandes fraîches. Les poissonniers ne peuvent présenter au marché que des pièces ayant au maximum deux jours. Les poids et mesures sont fixés avec précision et contrôlés régulièrement par des inspecteurs durant les foires. Pour préserver la propreté dans la ville, il est interdit de laisser traîner des ordures et du fumier sur la voie publique. Les étrangers sont autorisés à vendre leurs produits, mais seulement durant les jours de marché ». Etc…

Concernant les actes juridiques : « Le droit de propriété est garanti, et nul ne peut en être dépouillé ». « Aucun citoyen de Genève ne peut être cité hors de la ville ». « Si un citoyen est admonesté hors de la cité, le Conseil enverra quatre prudhommes pour procéder à sa défense ». « Nul ne peut être soumis à la torture, sinon par jugement en présence de représentants du peuple. »

L’esprit dans lequel ces dispositions ont été prises est explicité par l’évêque Adhémar Fabri lui-même : « Nous jugeons que c’est le propre de notre devoir de rechercher les avantages des habitants de la cité et de leur procurer des consolations ». « En tant que pasteur, nous voulons les maintenir dans leurs douces libertés, immunités et coutumes ».

En raison de ses qualités spirituelles personnelles et de ses initiatives bienfaisantes pour le peuple, l’évêque genevois Adhémar Fabri – qui a marqué l’histoire de la ville - était promis à la pourpre cardinalice par Robert de Genève. Il n’eut pas l’honneur de la revêtir car il mourut en 1388.

Newsletter UDC N° 274 du 23 mai 2019

Un précurseur...

Un précurseur qui peut toujours nous inspirer


23/05/2019

L’UDC veut remplacer les véhicules diesel des TPG par des véhicules zéro émission

Avec 232 autobus diesel, le nombre des véhicules à moteur thermique dépasse celui des véhicules électriques au sein du parc des véhicules TPG. L’UDC demande de convertir l’intégralité de la flotte des transports publics actuellement composée de véhicules diesel, par des véhicules électriques ou à zéro émission d’ici 2026.

La sortie du diesel : pas avant 2030 Le plan d'actions des transports collectifs 2020-2024 prévoit la sortie du diesel comme moyen de propulsion parmi les véhicules du parc des transports publics genevois, mais d’ici à l’horizon 2030. L’Etat, qui promeut l’utilisation de véhicules propres par les particuliers, devrait donner l’exemple en accélérant la sortie des véhicules diesel du parc de transports collectifs pour le bien de notre santé et de notre environnement. Pour l’UDC, l’horizon 2030 est beaucoup trop lointain, alors que les dangers des émissions des moteurs diesel sont unanimement admis par la communauté scientifique et l’OMS. Le canton de Genève doit montrer l’exemple et également être exemplaire au niveau de l’écologie au travers de ses transports publics. La réduction des émissions polluantes en milieu urbain et suburbain passe par le remplacement des moteurs thermiques par d’autres sources de propulsion, s’incluant dans des modes de déplacement dits « à zéro émission ».

Respirons mieux : l’UDC veut remplacer les véhicules diesel des TPG par des véhicules zéro émission L’objectif de ce projet de loi d’investissement est de convertir l’intégralité des lignes urbaines de transports collectifs exploitées par des lignes diesel en lignes exploitées par des véhicules électriques ou à zéro émission d’ici 2026, soit avec un gain de 4 ans sur les ambitions du canton. Le crédit d’investissement est calculé sur le prix d’un véhicule TOSA, multiplié par le nombre de véhicules diesel encore actifs dans la flotte des TPG. Le projet de loi n’impose pas un modèle de véhicule propre en particulier et laisse ouverte la porte à d’autres technologies que l’électrique. Au final, le coût total de l’opération dépendra du modèle de véhicule retenu.

Genève : pionnière avec TOSA Genève, faut-il le rappeler, est pionnière en matière de transports publics propres avec TOSA, une technologie de bus 100% électriques à biberonnage. Les bus n’évoluent certes pas en autonomie complète durant toute une journée de service mais ils rechargent leurs batteries en cours de route, lors de l’arrêt à certaines stations spécifiquement équipées. Cette innovation résulte d’un partenariat entre plusieurs acteurs genevois : les Transports publics genevois (TPG), ABB Sécheron, les Services industriels genevois (SIG) et l’Office de Promotion des Industries et des Technologies (OPI).Pour la phase prototype, le coût d’un véhicule TOSA complet est de 1,2 millions de franc par véhicule.

Sur le marché, une offre diversifiée de véhicules propres Les principaux fabricants de véhicules de transports publics sont conscients que l’avenir n’appartient plus au diesel et ont développé une gamme de véhicules électriques, compatibles avec les exigences environnementales de demain. Cela permet d’assurer un choix aux exploitants de transports en commun et une mise en concurrence des divers acteurs sur le marché. Dans ce contexte, l’offre de véhicules propres ne se limite pas au tout électrique, d’autres solutions existent. En France, la ville de Pau mettra en service en septembre 2019 non pas un bus électrique mais un bus à hydrogène de l’entreprise Van Hool, renommée pour la conception et la construction de produits de haute technologie et qui a commercialisé une cinquantaine de véhicules roulant à l’hydrogène.

(Communiqué de presse UDC Genève du 15 mai 2019)

Pour tous renseignements :

Stéphane Florey, député, auteur du projet de loi

Céline Amaudruz, présidente et conseillère nationale

Mettre partout des bus TOSA

Mettre partout des bus TOSA


22/05/2019

Europe: supernova ou trou noir politique?

L'UNION EUROPÉENNE SE PRÉSENTE EN SUPERNOVA

de la politique, une explosion institutionnelle qui promettait une augmentation peut-être brève mais fantastiquement grande de la luminosité du Vieux-Continent, certes en fin de cycle mais capable, mieux que jamais peut-être, de féconder l'univers de son génie politique. En fait de nova, c'est d'un trou noir dont les peuples européens sont en train de prendre acte, un objet institutionnel dont l'intensité du champ de gravitation est telle qu'elle interdit désormais à toute forme de rayonnement politique de s'en échapper.

Curieux destin que celui d'un continent capable d'inventer la politique, au sens de la polis, la communauté des citoyens libres et autonomes des cités grecques, pour l'atomiser vingt-cinq siècles plus tard dans une hybris qui s'en prétend l'apothéose.

La Cité d'aujourd'hui, l'Etat, se définit en droit international comme un pouvoir effectif sur un territoire et une population donnés. En renonçant à des attributs étatiques essentiels, comme la compétence de battre monnaie ou de contrôler aux frontières les populations qui entendent pénétrer leur territoire, les membres de l'UE ont cessé d'être des Etats à part entière. Tout comme l'ont fait les cantons suisses en constituant un Etat fédéral en 1848.

Mais à la différence des cantons suisses, les membres de l'UE ont renoncé à leur statut d'Etat au profit de quelque chose qui n'est jamais devenu un Etat. L'Union européenne a certes une monnaie et un marché, elle dicte les règles qui leur sont applicables mais elle n'a ni politique économique commune, ni défense, ni diplomatie, ni la capacité de contrôler efficacement les migrants qui pénètrent ses frontières. LUE, c'est au fond tous les effets secondaires d'un Etat, cohortes de fonctionnaires, surabondance de directives, sans l'Etat.

Du point de vue de son existence politique, l'Europe se présente dès lors comme 28 (27) Etats eunuques, dépouillés de leurs attributs de puissance étatique et un Etat croupion, qui, sans être capable de devenir lui-même un Etat, se borne à interdire à ceux qui l'étaient l'exercice de leurs prérogatives anciennes: «Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens », rappelait Jean-Claude Juncker aux Grecs qui venaient de voter en 2015 contre l'austérité imposée par Bruxelles; «je veux un accord institutionnel d'ensemble maintenant» , exige-t-il des Suisses en les invitant à renoncer à leurs droits politiques en tous domaines dévolus aux fonctionnaires de Bruxelles; et définitivement car «le Brexit est une équation impossible».

Un empire de papier

Le paradoxe est que personne ne règne plus en Europe depuis l'Union européenne, sinon une idéologie aussi tatillonne qu'elle se sait consubstantiellement incapable de faire de la politique, c'est-à-dire de définir des positions communes en regard des questions stratégiques les plus décisives pour l'avenir du continent et de les faire respecter.

Dans un monde multipolaire que se partagent désormais des méga-Etats en compétitions impériales (Chine, Russie, Etats-Unis, Inde, etc.), un vide politique en Europe est une aberration que l'histoire se chargera de combler à la place des Européens. Déjà, la voix d'un Jean-Claude Juncker est aussi faible que celle d'un empereur de la dynastie Qing lorsque les Européens se taillaient des comptoirs en territoire chinois en se jouant des rivalités locales et de la faiblesse du pouvoir central.

Ironie de l'histoire ou du karma, les Chinois s'établissent d'ailleurs aujourd'hui en Grèce, en Italie, en France, avec la même facilité qu'en Asie ou en Afrique le long de leurs nouvelles routes de la soie en se jouant des dettes nationales et de l'incapacité endémique d'un empire européen de papier à faire respecter une position commune au-delà des déclarations initiales de principe.

Mettre la république européenne en marche, une bonne idée sans doute, quoique tardive et qui mériterait mieux qu'une lettre électorale d'Emmanuel Macron aux Gilets jaunes. Un peu de Suisse dans les idées, par contre, serait un bon début.

(Yves Nidegger in Newsletter UDC N° 272 du 8 mai 2019)

Une sorte d'Etat croupion

Une sorte d'Etat croupion


19/05/2019

Votations du 19 mai 2019

1 – 2 - 3. Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève

Loi modifiant la loi instituant la Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève (LCPEG) (Financement de la CPEG) (B 5 22 – 12228), du 14 décembre 2018 (loi 1)

Loi modifiant la loi instituant la Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève (LCPEG) (B 5 22 – 12404), du 14 décembre 2018 (loi 2)

Question subsidiaire

L'UDC-Genève n’est guère heureuse de cette décision populaire qui valide la loi 1. Pour notre parti, il est hors de question de financer à hauteur de 4,2 milliards de francs la caisse de prévoyance de l’Etat sans qu’il y ait prise de conscience et changement au sein de cette institution. C’est pourquoi l'UDC-Genève s’y était opposée.

L'UDC-Genève ne peut que regretter que la loi 2 n’ait pas plu aux Genevois. C’était beaucoup mieux que la simple demande de la gauche et du MCG de payer une somme colossale pour sauver cette caisse de pension et continuer son petit bonhomme de chemin sans revoir son mode de fonctionnement.

4. Loi modifiant la loi sur les heures d’ouverture des magasins

Loi modifiant la loi sur les heures d’ouverture des magasins (LHOM) (Sauvons les emplois du commerce genevois) (I 1 05 – 12372), du 21 septembre 2018

Pendant les prochaines fêtes de fin d’année, les Genevoises et Genevois pourront faire leurs emplettes à Genève, plutôt qu’en France voisine. L’acceptation de cette loi est un petit bol d’air pour les commerçants Genevois. Notre commerce de détail se bat depuis des années pour sauver ses presque 18'000 emplois. La concurrence transfrontalière et le commerce en ligne sont vifs et en expansion. Le nombre d’arcades vides en est le témoin.

Renoncer jusqu'en 2020 à l’obligation d’une Convention Collective de Travail pour l’ouverture de ces 3 dimanches était nécessaire et permettra, non seulement l’ouverture des magasins pour ces 3 dimanches, mais apaiserons la tension entre les partenaires sociaux !



5. RFFA cantonale

Loi modifiant la loi sur l’imposition des personnes morales

L'UDC-Genève prend acte de la décision populaire sur un objet que le Conseil d’Etat a eu bien du mal à faire passer. Nous combattons et continuerons de combattre le développement de notre canton que nous considérons comme une véritable fuite en avant et l’implantation de nouvelles multinationales s’installant à Genève avec leurs propres employés qui pose inévitablement le problème aigu de la main d’œuvre locale sacrifiée et d’un chômage anormalement élevé dans notre canton.

Nous restons sur nos gardes quant aux nouvelles charges pour les employeurs et le subventionnement des primes d’assurance maladie (directement lié a cet objet) qui sera fiscalisé. Sans oublier les communes qui seront tôt ou tard obligées d’augmenter l’impôt communal pour faire face aux coûts engendrés par la nouvelle RFFA.



6. Initiative populaire cantonale 167 « Pour une politique culturelle cohérente à Genève

C’est sans grande surprise que le corps électoral genevois accepte cette modification de l’art. 216 de la Constitution genevoise. L'UDC, opposée à l’initiative, estime que le rôle de l’Etat est principalement de faciliter une culture diversifiée et l’accès aux institutions culturelles. Ce que l’Etat fait déjà avec la loi sur la culture votée en 2013 en renforçant le rôle du canton dans la coordination de la politique culturelle. Les milieux culturels à l’origine de l’initiative ont mis en avant un besoin de sécurité, de protection, que l’Etat n’assumerait pas. Difficile au bout du compte de tempérer leurs revendications et de faire admettre que l’Etat et les communes collaborent en bonne intelligence pour trouver les solutions permettant à la culture de se développer et de rayonner. Ce dimanche, les milieux culturels ont gagné, pas la culture.



7 - 8 -9. Subsides assurances maladie

IN populaire cantonale 170 « Pour des primes d’assurance-maladie plafonnées à 10% du revenu du ménage ! »

Contreprojet à l’IN 170, du 31 janvier 2019

Question subsidiaire

L'UDC-Genève accueille sans émotion la décision des Genevois. Pour mémoire, nous avions déposé notre projet de loi (PL 12166) visant à aider la population en ayant recours à une hausse des déductions fiscales sur les primes d’assurance-maladie. Le Grand Conseil avait préféré le contre-projet qui propose de renforcer le système des subsides que les Genevois devront comptabiliser la somme reçue dans leur déclaration d’impôt et qui sera, bien évidemment, fiscalisée. Ce que l’Etat donne d’une main, il le reprend de l’autre.

Quant à l’initiative 170, l'UDC-Genève remarque que la décision finale des Genevois (lors de la question subsidiaire) est cohérente, ce d’autant plus qu’ils ont refusé récemment l’initiative «Pour le remboursement des soins dentaires ».

Tout va très bien madame la marquise

Tout va très bien madame la marquise


16/05/2019

Gare Cornavin ou la démesure annoncée...

Lundi, le Conseil municipal de la Ville de Genève s'est penché sur l'ouverture d'un crédit complémentaire de 3,2 millions de francs destiné à poursuivre l'extension de la gare de Cornavin. Selon le conseiller administratif Rémy Pagani, la gare de Cornavin a été choisie pour être le centre de l’agglomération. Dans et autour de la gare, ce sont 100'000 à 120 000 voyageurs qui passerons chaque jour et il est prévu d’augmenter ce chiffre à 150'000 personnes. Le projet de la gare Cornavin verra trois gares, dont une souterraine pré-financée à hauteur de 100 millions de francs par la Ville de Genève. Un très gros dossier qui n'a pas enthousiasmé les conseillers municipaux UDC.

Intervention de Pierre  Scherb,
conseiller municipal UDC et chef de groupe

Si la Ville de Genève a bien été fondée en Vieille-Ville et autour de la cathédrale Saint-Pierre, force est néanmoins de constater que son centre s’est déplacé lentement vers la rive droite. La gare Cornavin avait été construite en dehors de la Ville afin de ne pas la couper en deux et d’épargner aux Genevois les énormes nuisances dues à la vapeur et au bruit. Devenue un pôle d’attraction, les Genevois ont commencé à se rapprocher d’elle. Ce rapprochement s’est encore accéléré avec l’ouverture des nouvelles ligne du tram 14, 15 et 18. L’extension planifiée de la gare Cornavin veut maintenant en faire son centre. Au moins c’est l’impression qu’un des commissaires de la Commission de l’aménagement et de l’environnement a eu lors de la présentation de ce projet. Les travaux s’étalent ainsi de 2017, avec le lancement de l’avant-projet, à 2030 et la mise en service de la nouvelle gare. Des changements substantiels sont prévus, notamment la fermeture à la circulation de la rue de Montbrillant derrière la gare et la fermeture à la circulation de la place Cornavin. La rue des Alpes deviendra bi-directionnelle. Le boulevard James-Fazy sera réservé à la circulation, tandis que la rue des Terreaux-du-Temple sera réservée aux trams circulant dans les deux directions.

Avec ce projet, la Ville de Genève semble tabler sur une réduction de la circulation motorisée qui disparaîtra carrément des alentours de la gare. Les commissaires ont aussi eu l’impression que, pour se rendre depuis la rive gauche à la Perle du Lac, il faudrait passer par l’avenue Giuseppe-Motta, puis par l’avenue de France, c’est-à-dire par la moyenne ceinture planifiée par le canton de Genève, ce qui semble aberrant.

L’étude que le Conseil administratif sollicite devrait contenir la présentation des conséquences de la fermeture des axes routiers nord et sud longeant la gare Cornavin. Il s’agit de s’assurer que ces mesures ne prétéritent pas les commerçants qui verront une partie de leur clientèle s’en aller vers la France voisine. Il faut aussi garantir aux touristes l’accessibilité à la rade. La Ville de Genève, peut-elle être sûre d’une diminution de la circulation tandis que le plan directeur cantonal prévoit une Genève à 600’000 habitants avec autant d’étrangers en plus peu habitués et enclin à utiliser les vélos et transports publics et qui tiennent à leur propre voiture? A cela s’ajoute que la passion des jeunes qui s’est enflammée depuis quelques semaines pour le climat risque de retomber aussi rapidement qu’elle est apparue devant le constat qu’il est plus facile de réclamer des autres des mesures que de les appliquer à soi-même. Il est donc fort vraisemblable que la stratégie d’enfumage des verts échoue et que la raison l’emporte. Nous ne verrons probablement pas l’interdiction idéologique des chauffages au mazout et des moteurs à combustion ainsi que des taxes élevées sur les prix de l’essence et du mazout, mais plutôt la protection de l’environnement comme l’UDC la prône, c’est-à-dire par de nouvelles innovations et la recherche.

Pour toutes ces raisons et les incohérences du projet soulevées, même s’il ne s’agit que d’un crédit d’étude avec tout de même 4 milliards de francs en jeu au final, des travaux à n’en plus finir et une ville complètement bloquée et verrouillée, le groupe UDC votera non à ce complément d'étude.

Newsletter UDC N° 271 du 1er mai 2019

Transformer Genève en forêt vierge?

Transformer Genève en forêt vierge?


01/05/2019

Suis-je assez populiste?

Il est devenu de bon ton de se dresser contre les vilains populistes qui osent vouloir faire plaisir à la population. La raison en est que le quidam les assimile forcément à la droite et à des «méchants» comme Donald Trump, Jair Bolsonaro ou ceux qui veulent le Brexit. Hélas, ils vont devoir déchanter et ce discours sur les populistes risque de disparaître rapidement de la discussion après un sondage publié aujourd’hui par la Tribune de Genève.

A la surprise générale, il s’avère que les lecteurs de la Tribune de Genève populistes se trouvent presque exclusivement à gauche! Selon la définition utilisée par ce journal, le populisme est une idéologie que l’on peut trouver partout sur l’échiquier politique, qui glorifie le peuple comme un tout homogène et cultive un côté antiélites, avec une propension à faire appel à un discours simpliste.

N’étant pas de gauche, j’aurai donc assurément encore quelques efforts à faire pour être vraiment populiste et devenir un citoyen moyen.

Surprise

Surprise