28/05/2021

Jour et nuit, des groupes de migrants illégaux arrivent en France par l’Espagne


Il faut qu’on le leur dise, il faut qu’on le leur crie, il faut que les Algériens, les Marocains, les Tunisiens et les sub-Sahariens sachent que parvenir à pénétrer en Espagne ou en France ce n’est pas être accueilli au « paradis », bien au contraire. 

Ils ont payé des « passeurs » avec leurs économies, ils ont risqué leurs vies, et cela dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe et ce qui leur est offert est pire que ce qu’ils ont laissé au pays.

Il faut le leur dire afin qu’ils ne se bercent pas d’illusions.

A pied, en nageant, en train, cachés dans des camions ou à bord d’embarcations légères, qui toutes n’arrivent pas jusqu’aux ports (des milliers dorment au fond de la Méditerranée et de l’Atlantique), quand ils ne sont pas accueillis par un navire d’une ONG complice, qui les attend près des eaux territoriales, ils arrivent par milliers.

Des iles Canaries ils tentent de parvenir jusqu’en Espagne afin de poursuivre leur route vers la France. Les passages les plus empruntés étaient du côté des Pays basques, mais cela est devenu plus difficile depuis 2020 et ils choisissent dorénavant la traversée par les Pyrénées-Orientales.

Ils sont de plus en plus nombreux, selon la police des frontières (qui refuse de donner des chiffres). Plus de 45.000 migrants, originaires d’Afrique du Nord ou d’Afrique Sub-Saharienne, ont atteint les côtes espagnoles en 2020, contre environ 20.000 l’année précédente, soit une progression de 50 %, selon l’OIM (Organisation Internationale des Migrations).

Louis Aliot, maire de Perpignan (66), dans une lettre adressée au président Macron, a évoqué l’arrivée quotidienne de plusieurs dizaines de migrants clandestins depuis l’Espagne. Les associations n’arrivent plus à aider tous les nouveaux arrivants. Elles distribuaient une cinquantaine de repas quotidiennement, elles en sont à plus de 200 actuellement.

A Cerbère (66), le maire Christian Grau s’est exprimé récemment sur l’AFP : « Des groupes de plusieurs dizaines arrivent jour et nuit, ils traversent en solo afin d’éviter les contrôles, se nourrissent comme ils peuvent tout en essayant d’atteindre la gare sans être interceptés. Le sud de la côte Vermeille est devenu la nouvelle route pour les migrants. ».

Ecoutez le récit de l’un de vos frères (quotidien algérien « El Watan »), un algérien d’une trentaine d’années, maçon de profession, arrivé en France depuis quelques mois et qui survit dans un squat à Perpignan. Il a cru qu’avec le départ de Bouteflika la vie serait meilleure en Algérie. Il a participé aux marches quotidiennes du mouvement « Hirak » et, tout comme la grande majorité des Algériens, il est déçu, désabusé, aucun avenir dans son pays. Nasser a payé 3000 euros pour faire la traversée en zodiac jusqu’à Alméria, en Espagne. Il a risqué sa vie plusieurs fois au cours de cette traversée, rendue périlleuse par une mer pas très tranquille. Il est arrivé en fin en France et chaque nuit, à Perpignan, il cherche un nouveau squat pour ne pas dormir dans la rue.

Nasser n’était pas venu pour mendier, mais pour travailler honnêtement « mais il n’y a rien pour nous ici ».

Il rejoint un terrain vague à la sortie de Perpignan où il retrouve une dizaine d’autres « harraga » (migrants clandestins). Ils partagent avec eux quelques cigarettes et un plat froid, laissé par l’association « Au cœur de l’humanité 66 ».

Nasser : « Il faut que mes frères Algériens qui espèrent partir vers l’Europe sachent qu’une fois parvenu à destination, s’ils y parviennent, ils ne seront pas mieux traités qu’au pays, au village, ou au quartier, qu’ils ont fuis. ».

Tous ces « écolos » qui vivent dans des logis confortables, dans des quartiers de villes agréables, qui petit-déjeunent et « bouffent » deux fois par jour et qui réclame des milliards pour préparer une planète moins polluante dans cent ans, devraient plutôt réclamer ces milliards pour empêcher que des millions d’êtres humains meurent chaque jour de faim, de soif, de maladies, en Afrique et ailleurs dans le monde.

Que ces milliards soient investis pour permettre à ces jeunes de trouver chez eux, dans leurs pays, des débouchés qui leur permettent de vivre et non pas de survivre.

Si les nations « riches » ne comprennent pas cet impératif, qu’elles ne se leurrent pas : avant 2050 elles seront envahies par un milliard d’Africains et l’Europe sera un continent « noir » et de religion musulmane.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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