18/05/2021

Donald Trump derrière les barreaux

Donald Trump n’est plus président, mais le TDS* demeure et ne disparaît pas : les anti-Trump s’activent comme jamais pour mettre Trump à l’ombre derrière les verrous.

1) Liz Cheney, qui vient d’être éjectée de son poste prestigieux de présidente de la conférence Républicaine, en sanction de son positionnement anti-Trump et pour avoir dénoncé son « mensonge dangereux » sur le fait que les élections de 2020 lui ont été volées, réclame une enquête criminelle sur Trump durant sa première interview depuis son éviction (1).

« Je ferai tout ce que je peux pour m’assurer que l’ancien président ne s’approche plus jamais du bureau ovale » a déclaré une Cheney furieuse, qui tente maintenant de faire condamner Donald Trump pour son « incitation à l’insurrection mortelle au capitole le 6 janvier », et ce ne sont pas les oreilles attentives qui manquent chez les magistrats démocrates.

2) Politico révèle (2) que les Démocrates avancent dans leurs préparatifs pour faire arrêter le président Trump. Les responsables des forces de l’ordre du comté de Palm Beach, en Floride, se sont activement préparés à la possibilité que le procureur du district de Manhattan, Cy Vance, inculpe l’ancien président Trump pendant qu’il se trouve à Mar-a-Lago, selon deux hauts fonctionnaires du comté impliqués dans les sessions de planification, qui étudient comment l’arrêter en tenant compte des épineux problèmes d’extradition qui pourraient survenir si l’inculpation se poursuit.

La grande préoccupation des Démocrates est que si Trump est arrêté en Floride, le gouverneur DeSantis pourrait bloquer son extradition vers New York.

Joe Abruzzo, greffier du tribunal de circuit du comté de Palm Beach est le fonctionnaire qui serait chargé d’ouvrir un éventuel dossier de « fugitif en fuite ». Qui est Abruzzo ? Il est un ancien proche associé du frère cadet du président Joe Biden, Frank. Et il a déclaré que :

« La loi [de Floride] laisse place à l’interprétation que le gouverneur a le pouvoir d’ordonner une révision et potentiellement de ne pas se conformer à l’avis d’extradition ».

Cependant, alors que Mar-a-Lago se prépare à fermer pour la saison et que Donald Trump se prépare à s’installer à Bedminster, dans le New Jersey, il pourrait perdre une pièce clé de sa protection politique.

Le statut d’extradition du New Jersey est similaire à celui de la Floride, il donne au gouverneur le pouvoir d’enquêter sur un mandat d’arrêt hors de l’État. Mais le gouverneur du NJ est le Démocrate Phil Murphy, qui n’est pas un fan de Trump, et a déclaré qu’il n’interviendra pas pour empêcher l’extradition de Trump.

Pour mémoire, le 12 mars, M. Vance, un procureur hystérique et frénétiquement anti-Trump, a déclaré qu’il prend sa retraite à la fin de l’année 2021, et son bureau, qui enquête pour savoir si Trump et ses entreprises ont commis des fraudes bancaires et fiscales, entre autres – pourrait émettre des actes d’accusation afin d’accrocher la tête de Trump à son tableau de chasse avant de partir en retraite.

3) La procureure générale de l’Etat de New York Letitia James fait la course pour arrêter le président Trump avant le procureur Cy Vance (3). Dès son entrée en fonction, James a lancé une enquête sur les activités commerciales du président et sur ses impôts, faisant à l’époque la une des journaux dans le monde entier. James est obsédée par l’idée d’épingler Trump pour quelque chose, et elle fouille, comme Mueller avec l’enquête sur la collusion russe : elle cherche un crime car elle a « son criminel ».

Tout ce qu’elle a fait jusqu’à présent contre Trump et l’entreprise familiale a échoué. Mais cela ne l’a pas rendue moins tenace pour autant. Son rêve, c’est de coffrer Trump avant Cy Vance.

Elle vient donc d’ouvrir une nouvelle enquête sur les impôts et les affaires financières de Donald Trump. Et cette fois, elle a élargi son enquête pour inclure sa fille, Ivanka, sachant que ses enfants sont le point faible de Trump.

Selon Associated Press et le New York Times, Ivanka et l’une de ses entreprises sont les principales cibles de l’enquête. Cependant, Mme James semble penser que c’est Trump qui a profité de l’entreprise.

« Le procureur général de New York a envoyé une assignation à comparaître à la Trump Organization pour obtenir des documents relatifs aux honoraires de consultation versés à Ivanka Trump dans le cadre d’une vaste enquête civile sur les affaires du président, a déclaré un responsable de la Justice. »

Ce que le New York Times sait, selon des sources anonymes, c’est que le cabinet d’Ivanka Trump aurait reçu 747 622 dollars au cours de « plusieurs années » pour des services de conseil. James veut découvrir ce que ces fonds ont permis de payer et pourquoi, s’ils sont légitimes ou s’ils font partie d’une escroquerie présumée que Trump utilise pour minimiser sa dette fiscale.

4) Le procureur général de Géorgie, Fani Willis, veut faire enfermer le président Trump dans une cellule du comté de Fulton. Elle a ouvert une enquête criminelle (4) sur les efforts de l’ancien président Donald Trump pour influencer l’élection de 2020. En février dernier, Fani Willis a demandé aux autorités qu’ils conservent les documents relatifs à l’appel téléphonique de Trump du mois de janvier, au cours duquel il aurait poussé Raffensperger à « trouver » des votes pour annuler sa défaite électorale.

Son enquête intervenait alors que le bureau du secrétaire d’Etat Brad Raffensperger avait lancé sa propre enquête sur les tentatives de Trump de renverser l’élection, une enquête qui comprenait un examen de cet appel et d’un autre appel téléphonique que le président de l’époque a passé à un fonctionnaire électoral de Géorgie. Les conclusions de l’enquête furent négatives, ce qui n’a pas arrêté Willis, qui a déclaré que son « enquête comprend, sans s’y limiter, des violations potentielles de la loi électorale de Géorgie interdisant la sollicitation de la fraude électorale, l’établissement de fausses déclarations aux organes gouvernementaux étatiques et locaux, la conspiration, le racket, la violation du serment et toute implication dans la violence ou les menaces liées à l’administration de l’élection ».

Willis a engagé un procureur spécial qui a joué un rôle dans l’affaire Whitewater contre l’ancien président Bill Clinton.

Willis est une Démocrate dans un comté fortement démocrate. La plupart des membres d’un grand jury, et de tout jury de procès criminel dans ce comté, sont mécaniquement très hostiles à Trump, surtout maintenant qu’il a perdu beaucoup de son influence et de sa capacité à atteindre facilement le public et la plupart de ses partisans sur les médias sociaux. »

Ce lundi 17 mai au matin, John Banzhaf, avocat d’intérêt public basé à Washington, D.C., qui est à l’origine de l’enquête sur l’ingérence électorale en Géorgie, a déclaré que l’affaire s’accélère. Il a indiqué que le procureur du comté, Fani Willis, se démène pour obtenir des documents du secrétaire d’État de Géorgie, Brad Raffensperger.

« Il y a donc de plus en plus de preuves que l’étau se resserre autour de Trump, et qu’une mise en accusation pénale contre lui est de plus en plus probable », a déclaré Banzhaf.

5) Trump risque d’autres ennuis juridiques : le 15 mai, la General Services Agency a remis les documents demandés par le président de la commission de la Chambre des représentants chargée des transports, Peter DeFazio, concernant la location du bâtiment de l’ancienne poste de Washington par le Trump International Hotel (8).

L’hôtel se trouve dans un bâtiment gouvernemental, l’ancien bâtiment de la poste de Washington, et avec Trump au poste de président, les enquêteurs enquêtent sur une affaire de corruption qui enverrait Trump directement en prison : ils pensent que le bail a été modifié en sa faveur en raison de pressions politiques. Et l’ancien avocat de Trump à la Maison-Blanche a accepté de se présenter devant une commission d’enquête du Congrès pour témoigner.

6) Le procureur du district de Washington DC, Karl Racine, veut arrêter Trump pour détournement de fonds de campagne (5). À l’approche de l’investiture de Trump en 2017, son comité d’investiture a collecté un montant record de 107 millions de dollars pour les festivités d’inauguration. En tant qu’organisme à but non lucratif, le comité inaugural était tenu d’utiliser ces fonds de bienfaisance pour le bien public, notamment en organisant des événements pour célébrer l’inauguration présidentielle de 2017.

Mais comme l’affirme le procureur général de Washington (6), « le comité d’inauguration a utilisé plus d’un million de dollars de ces fonds dans le but d’enrichir les entreprises privées de la famille Trump ».

Le procureur général affirme que le comité a payé des tarifs exorbitants pour louer des locaux à l’hôtel Trump International dans le centre-ville de Washington. Il aurait payé 175 000 $ pour louer la salle de bal principale le même jour où un autre organisme à but non lucratif n’a payé que 5 000 $, soit un tarif 35 fois plus élevé. En outre, le comité n’aurait pas tenu compte des offres bien plus avantageuses proposées par d’autres établissements haut de gamme, préférant surpayer la location et louer les espaces de l’hôtel Trump.

Les avocats du procureur général de Washington poursuivent maintenant le comité d’inauguration, l’hôtel Trump International, la Trump Organization et Donald Trump lui-même pour cette prétendue mauvaise utilisation des fonds.

7) Le « Bulldog », c’est le surnom d’Andrew Weissmann, le procureur de l’équipe de l’avocat spécial Robert Mueller dans l’enquête sur la collusion russe, vient de déclarer que Trump pourrait être « emprisonné » en Floride s’il est inculpé à New York.

Andrew Weissmann, ancien fonctionnaire du ministère de la Justice et avocat général du FBI, a suggéré qu’une telle situation pourrait le rendre inéligible et empêcher Trump d’occuper la Maison-Blanche s’il se représente à la présidence en 2024 et qu’il est élu.

« Cela arrive tout le temps dans les pays étrangers, où essentiellement vous avez des gens qui sont emprisonnés dans un pays. Ici, Donald Trump serait emprisonné en Floride », a déclaré Weissmann sur MSNBC.

« S’il allait à l’étranger, s’il allait dans n’importe quel autre État, il serait soumis à ces lois, et il ferait vraiment mieux de rester en Floride. Ce serait certainement une question très intéressante s’il devait, par exemple – c’est loin d’être le cas – mais s’il devait essayer de se représenter à la présidence, il n’habiterait pas la Maison-Blanche dans cette situation parce qu’il y aurait des papiers demandant son extradition vers New York. »

M. Weissmann, qui a joué un rôle déterminant dans l’obtention de condamnations contre les anciens responsables de la campagne Trump, Paul Manafort et Rick Gates, au cours de l’enquête sur la Russie, et qui a ensuite déploré le fait que, selon lui, l’avocat spécial « aurait pu en faire plus » pour tenir Trump pour responsable (9), réagissait au rapport de Politico (2), selon lequel des responsables du comté de Palm Beach, en Floride, se débattent avec la perspective que Trump soit inculpé par le procureur du district de Manhattan, Cyrus Vance Jr, qui recherche d’éventuelles fraudes bancaires, fiscales ou d’assurance.

8) Les procureurs et les avocats généraux démocrates de tout le pays font des heures supplémentaires pour trouver des lois permettant d’inculper le président Trump. Les Démocrates lui en veulent à mort, ils veulent sa peau. Avec leur esprit totalitaire, ils ne lui pardonnent pas d’avoir mis des bâtons dans les roues de leur projet de destruction de l’Amérique telle que nous la connaissons et du capitalisme.

L’ancien président fait l’objet d’une multitude d’autres poursuites et d’enquêtes. Certaines sont des poursuites civiles découlant de ses transactions commerciales pré-présidentielles. D’autres sont des plaintes pour diffamation déposées par des femmes qu’il aurait sexuellement harcelées. D’autres encore sont des enquêtes criminelles et des actions civiles qui portent sur ses « tentatives de renverser » les résultats de l’élection de 2020 (en fait, il tentait au contraire d’empêcher qu’elles soient renversées par la fraude massive).

  • Procès en diffamation et à la loi fédérale sur les réclamations en matière de responsabilité délictuelle de E. Jean Carroll.

    Carroll poursuit Trump pour diffamation après qu’il l’a publiquement accusée d’avoir fabriqué une allégation de viol contre lui.
  • Procès en diffamation de Summer Zervos

    Summer Zervos, une ancienne participante à l’émission The Apprentice, a intenté un procès civil contre l’ancien président Trump pour diffamation après qu’il ait affirmé que ses allégations de comportement sexuel inapproprié étaient des mensonges destinés à aider la campagne de Clinton et à améliorer sa propre notoriété.
  • Accusation de fraude de Mary Trump

    Mary Trump poursuit Donald Trump pour l’avoir spoliée de millions de dollars dans le cadre d’un litige sur l’héritage.
  • Procès pour fraude et taxes sur les hôtels au Panama

    Ithaca Capital poursuit la société de gestion hôtelière de Trump pour fraude devant un tribunal fédéral. Ithaca affirme principalement que les représentants de Trump ont exagéré la valeur d’un hôtel au Panama pendant les négociations d’achat d’Ithaca.
  • Procès collectif Doe v. The Trump Corporation

    Un groupe de plaignants anonymes a intenté un recours collectif contre la famille Trump et son entreprise, alléguant que les Trump ont utilisé leur marque pour escroquer les investisseurs et les amener à payer pour des opportunités commerciales sans valeur.
  • Bennie Thompson intente une action en justice pour l’attaque du 6 janvier au Capitole

    Le membre du Congrès Bennie Thompson, représenté par la NAACP (L’association nationale pour la promotion des personnes de couleur), poursuit Trump, Rudy Giuliani et deux groupes de miliciens d’extrême droite pour avoir conspiré afin d’empêcher par la force le Congrès de compter les votes du collège électoral le 6 janvier.
  • Poursuite d’Eric Swalwell pour incitation aux émeutes du 6 janvier

    Le 5 mars 2021, le représentant Eric Swalwell a intenté un procès à Donald Trump et à plusieurs de ses associés devant un tribunal fédéral au sujet des émeutes du 6 janvier. Swalwell allègue que les défendeurs ont violé les lois fédérales sur les droits civils – y compris la loi sur le Ku Klux Klan – lorsqu’ils ont conspiré pour interférer avec le décompte du collège électoral le 6 janvier.

    En outre, Swalwell affirme également que les défendeurs devraient être tenus responsables d’avoir violé par négligence le code pénal de DC sur l’incitation, d’avoir encouragé la conduite violente des émeutiers et d’avoir infligé intentionnellement une détresse émotionnelle aux membres du Congrès.
  • Poursuite de la police du Capitole pour les émeutes du 6 janvier

    Deux officiers de la police du Capitole – tous deux en service lors de l’insurrection du 6 janvier – ont intenté un procès à Donald Trump pour les blessures qu’ils ont subies en protégeant le Capitole. –
  • Poursuite pénale du NAACP’s Legal Defense Fund Voting Rights pour des actions post-électorales

    Le LDF poursuit Trump, la campagne Trump et le RNC pour leurs efforts visant à renverser l’élection de 2020 en violation du Voting Rights Act et du Ku Klux Klan Act.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

* Trump Derangement Syndrome

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