L’assemblée générale extraordinaire de l’UDC-Genève s’est tenue lundi 16 avril 2018 à la Ferme Golay à Châtelaine pour se prononcer sur les objets soumis à votation le 10 juin prochain.
OBJETS FEDERAUX
Initiative populaire du 1er décembre 2015 « Pour une monnaie à l’abri des crises: émission monétaire uniquement par la Banque nationale ! (Initiative Monnaie pleine) – C’est NON.
Les initiants propose une réforme instaurant la monnaie pleine qui rendrait le système financier et bancaire plus résistant aux crises. Pour y parvenir, seule la Banque nationale suisse (BNS) sera autorisée à créer de l’argent, et non plus les banques commerciales. Ils veulent en outre que la BNS mette l’argent en circulation « sans dette », à savoir sans contrepartie, et qu’elle attribue cet argent directement à la Confédération, aux cantons et à la population. Elle vise ainsi à protéger l’argent de la clientèle bancaire et à prévenir les crises financières.
Pour l’UDC-Genève, ce projet bouleversait complètement notre système financier et économique. Aucun pays au monde n’a testé et encore moins introduit un système de monnaie pleine. Une restructuration aussi profonde de notre régime monétaire serait extrêmement risquée. Grâce aux mesures prises depuis la crise financière de 2009, la sécurité de notre système financier a été considérablement renforcée. De plus, la Banque nationale dispose aujourd’hui déjà des moyens lui permettant de remplir son mandat constitutionnel en termes de masse monétaire, de niveau des taux d’intérêts et d’octroi de crédits.
L’assemblée générale du notre section a donc rejeté à l’expérience à haut risque que représente l’initiative « monnaie pleine ».
Loi fédérale du 29 septembre 2017 sur les jeux d’argent (LJAr) – C’est OUI.
Les opposants à cette loi étaient représentés par M. Jean-Philippe Gay-Fraret, vice-président des Jeunes UDC. Quant aux défenseurs de cette loi, c’est Céline Amaudruz, conseillère nationale et vice-présidente de l’UDC, qui les représentaient.
La nouvelle loi sur les jeux d’argent remplacera la loi du 18 décembre 1998 sur les maisons de jeu et la loi fédérale du 8 juin 1923 sur les loteries et les paris professionnels, aujourd’hui désuète. Elle permettra l’exploitation en ligne de jeux d’argent si ceux-ci sont proposés par des maisons de jeu sises en Suisse. Une partie des sommes générées par les jeux d’argent continuera d’être affectée à l’AVS/AI et à des buts d’utilité publique.
Divers milieux ont lancé un référendum contre la loi qui s’oppose avant tout à une intervention étatique sur le net. Cette loi représente une «grave atteinte à la liberté économique et à celle de l’information», avance le comité, qui y voit un «précédent dangereux en matière de censure sur le web et une entrave à la neutralité d’internet». Le verrouillage de pages en ligne est en outre contournable «en quelques clics», argumentent les partisans du non
Du côté des partisans de la nouvelle loi, le Conseil fédéral et les acteurs du jeu d’argent en Suisse – la Loterie Romande, Swisslos et la Fédération suisse des casinos souhaitent empêcher des sociétés étrangères de proposer leurs services en Suisse. Selon elles «les jeux d’argent ne relèvent pas du commerce ordinaire et doivent être soumis à des règles strictes». Les dangers liés à la dépendance, les escroqueries et le blanchiment en sont la cause. Les membres de l’UDC-Genève ont donc décidé de soutenir la loi.
OBJETS CANTONAUX
Loi sur la Caisse de prévoyance des fonctionnaires de police et des établissements pénitentiaires (LCPFP) (11773) – C’est NON
Le projet de loi sur la Caisse de prévoyance des fonctionnaires de police et des établissements pénitentiaires (LCPFP) (11773), que le Conseil d’Etat voulait faire passer en force sans même consulter les organisations du personnel, a un impact significatif sur les salaires des policiers et des gardiens de prison assurés dans cette caisse. Aujourd’hui, ils paient des cotisations bien plus élevées que celles des fonctionnaires assurés à la CPEG. Cette loi prévoit de faire payer à 100% aux assurés le rattrapage des cotisations du deuxième pilier en cas de hausse de salaire (promotions, mécanismes salariaux) et en cas d’impossibilité pour eux de payer ce rattrapage, ils devront se contenter d’une retraite qui ne correspond pas à leur salaire actuel.
Les membres UDC-Genève, sensibles aux difficultés induites par la LPOL (déconsidération et démotivation du personnel policier et des établissement pénitenciers ainsi que du fort taux d’absentéisme), ont refusé majoritairement cette loi.
PAV : Non à une démesure de logements sociaux pour migrants ! (L 12052) – C’est NON.
Avec 63% de logements d’utilité publique (LUP), il est légitime de se demander si les besoins liés aux logements sociaux et les coûts pour le canton et les communes ont été sérieusement pris en compte. Qu’en est-il du manque de recettes fiscales, de l’explosion des subventions ainsi que du poids financiers des infrastructures communales ? La surdensification à outrance de logements sociaux ne répond pas au besoin de notre population actuelle, ne permet pas de rapatrier les dizaines de milliers de Genevois partis en France voisine ou dans le canton de Vaud et, surtout, oublie encore une fois la classe moyenne. Cette absence de mixité des habitats illustre la volonté du Conseil d’Etat sortant de faire de Genève une grande banlieue française à la densité suffocante. Les membres UDC-Genève ont voté à l’unanimité NON à cette loi.
Communiqué de presse UDC Genève du 20 avril 2018
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