Il y a aujourd’hui 1,2 milliards de personnes qui vivent en Afrique grâce à la lutte contre la mortalité infantile. Selon les prévisions de l’ONU, il y aura le double, c’est-à-dire 2,4 milliards en 2050 et 4,5 milliards à la fin de ce siècle. Il y aura donc encore du monde à tenter sa chance. En donnant le pavillon suisse à l’Acquarius, on inciterait quand-même directement une partie de ceux qui se lancent au suicide. Il s’agirait donc d’une infraction pénale au vu du droit suisse.
Bien entendu, comme tout le monde, nous sommes sensibles de voir tous ces pauvres gens et même des femmes et des enfants se noyer. Nous exigeons donc de nos autorités d’envoyer un message clair aux Africains. Nous voulons qu’elles leur disent: «Ne risquez pas votre vie en vous lançant en pleine mer sur des canots de sauvetage, car il n’y aura personne qui vous sauvera, mis à part la marine libyenne pour vous ramener en Libye.
Et pourtant, même la gauche commence à se questionner. Pour preuve un récent article dans la revue Marianne. Faut-il accueillir tout nouvel arrivant, sous peine d’être traité de raciste, mais devons-nous aussi nous garder de lui imposer notre culture, sous peine là aussi d’être traité de racistes? Est-ce que quiconque s’interroge est à l’extrême droite, tandis que, pendant ce temps l’extrême droite, la vraie, progresse inexorablement, se demande le journaliste français. En Suisse, bien entendu, la situation est différente, car nous n’avons pas d’extrême droite jusqu’à présent.
Et qu’est-ce que nos paysans en faillite, nos chômeurs de longue durée, nos jeunes soi-disant surdiplômés sans emploi, nos 20’000 personnes à Genève inscrites à l’Hospice général nous disent? Bien sûr, vous de la gauche - vous transmettrez M. le président - vous ne voulez pas les entendre. Mais ils nous crient leur souffrance. Nous les entendons gémir: «Et qu’est-ce qu’on fait pour nous pendant ce temps-là?»
L’UDC ne veut plus de cette culture de la mort, favorisé par l’Acquarius qui est même devenu son symbole. Nous votons donc non à l’incitation au suicide des jeunes africains, à cette résolution qui favoriserait la traite humaine. Nous vous invitons aussi, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux, à la rejeter massivement.
Juste encore un mot sur la compétence de la Ville de Genève de traiter cette résolution. Madame Sandrine Salerno a refusé à juste titre de délibérer d’un impôt cantonal. A plus forte raison, il faut laisser à la Confédération de traiter les questions qui relèvent de sa seule compétence.
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