L'espoir est cependant à nouveau de mise, car le Conseil national vient d'accepter, contre la gauche et le PLR, une initiative UDC permettant d'augmenter le nombre des gardes-frontières. Voici le communiqué de presse UDC signé par le Conseiller national Yves Nidegger:
Par 98 oui contre 89 non, le Conseil national a décidé hier (5 mars 2013) de donner suite à l’initiative UDC Reymond/Nidegger exigeant l’engagement de plus de gardes-frontières pour les cantons frontaliers (10.515) afin de compenser le déficit de sécurité engendré par Schengen. La gauche et le PLR ont voté contre.
A l’exception de quelques aléatoires contrôles volants, la frontière genevoise est ouverte depuis Schengen aux marées et aux ouragans du grand comme du petit banditisme.
Acquis sur catalogue, sans essayage préalable, Schengen fait ainsi partie de ces mauvais achats que l’on devrait retourner au fabricant pour non-conformité de l’article aux qualités promises. Avec au passage, un blâme, voire une demande de réparation, à l’intention du détaillant indélicat qui a fourgué une camelote en promettant la qualité.
Le problème est ici que le détaillant, comprenez le Conseil fédéral et la majorité du parlement, persiste dans l’idée que l’interdiction du contrôle des personnes au passage de la frontière serait un plus pour la sécurité intérieure. Et l’explosion des cambriolages et des agressions armées d’origine transfrontalière survenue depuis la mise en œuvre de Schengen n’est pas de nature à ébranler leur foi. L’UDC reste donc seule à dire qu’un traité qui oblige nos gardes-frontières à se replier sur les seules « frontières extérieures » de l’Europe, c’est-à-dire à Genève la zone non-Schengen de l’aéroport où ils sont occupés au contrôle obligatoire et chronophage des touristes anglais venus skier dans les stations alpines, tout en désertant la « frontière intérieure », comprenez la frontière suisse, abandonnée à la libre circulation des gangsters transfrontaliers, ne pouvait et ne peut générer qu’une plus grande insécurité.
En attendant la résiliation de Schengen et le retour de nos forces sur notre frontière, la Suisse qui ne peut rester sans se défendre contre l’explosion du crime n’a d’autre choix que celui d’engager à ses frais plus de gardes-frontières à affecter aux cantons-frontières et tout particulièrement à Genève. Il faut pour cela une base légale et tel était le but de l’initiative de l’UDC-Genève qui vient d’être suivie à Berne. Les contrôles volants n’étant pas interdits par Schengen, ils doivent pouvoir être multipliés jusqu’à couvrir les besoins de sécurité nouveaux générés par le traité de Schengen. Le processus législatif ne fait que commencer, la décision du National du 5 mars 2013 est une victoire d’étape.
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