Je crois que l’un des mouvements de masse les plus dangereux qui s’est emparé de l’Occident est la volonté suicidaire d’émasculer, voire d’infantiliser, les hommes.
L’histoire ne regorge pas d’exemples de civilisations prospères et pacifiques composées d’hommes s’excusant de leur force et promettant d’être moins stoïques et plus larmoyants au combat. « Car celui qui, aujourd’hui, versera son sang avec moi, sera mon frère, » proclama le roi Henri V qui sut habilement rallier ses soldats pourtant en infériorité numérique par rapport à la chevalerie française à l’aube de la bataille d’Azincourt. Cette phrase est rapportée dans la version de Shakespeare du discours du roi à la Saint Crépin le 25 octobre 1415.
[Les Anglais se battirent à un contre deux mais leurs arcs à long bois dont les flèches transperçaient les armures des chevaliers français comblèrent cette différence numérique]
Six cents ans plus tard, l’exhortation d’Henry V serait jugée toxique, patriarcale et, Dieu nous en préserve, cis-normative. (1). Parler de sang, d’honneur et de virilité n’a plus de place dans une société qui s’est engagée à piétiner l’estime de soi des garçons et à obliger les hommes blancs à constamment vérifier leurs privilèges.
Malheur à toute nation, qui pense que transformer des hommes en femmes protégera l’un ou l’autre !
« Nous ne savons que trop bien que la guerre survient non pas lorsque les forces de la liberté sont fortes, mais lorsqu’elles sont faibles. C’est alors que les tyrans sont tentés. » Telle est l’essence de la diplomatie du président Reagan, qui a finalement renversé un empire du mal qui étouffait encore la moitié de l’Europe quarante ans après la fin officielle de la Seconde Guerre mondiale.
« Parlez doucement en tenant un gros bâton dans la main et vous irez loin, » conseillait le président Theodore Roosevelt après avoir noté combien il est impératif pour la survie d’une nation de ne jamais bluffer mais d’être toujours prêt pour une action rapide et décisive.
Agir autrement, c’est ce qu’a fait le président Obama, vêtu d’un jeans, quand il a publiquement aboyé comme un chien à propos d’une ligne rouge à ne pas franchir concernant l’utilisation d’armes chimiques. Il visait, sans le nommer, le président syrien Bashar-al-Assad. Il n’a eu ni le courage ni la force de le mordre le moment venu. Cela ne fait que rendre l’Amérique vulnérable et de l’exposer à la risée du monde.
[La tare de la gauche mondialiste est de croire que le monde peut être façonné à son image]
Comme pour rappeler au monde que l’ignoble doctrine Obama est revenue à la Maison Blanche, nos généraux sont soi-disant sur le pied de guerre mais notre nouveau président est une momie que l’on n’exhibe que lors de grandes occasions. Biden a démontré, dans la lamentable débandade en Afghanistan, à quel point un leadership émasculé est mortel autant pour les militaires que pour les civils.
Tout comme les nations occidentales ont décidé, de manière irrationnelle, de diaboliser les hydrocarbures et de laisser sous la terre le charbon et le gaz naturel pour ne pas offenser les prêtres verts et leurs doctes écritures sur le réchauffement climatique, ces mêmes nations ont décidé, de manière irrationnelle, de diaboliser la masculinité et d’enterrer la force naturelle et la virilité sous la boue épaisse des illusions sur l’identité sexuelle.
[Malgré son calamiteux mandat dans ces deux domaines phares de la doxa progressiste, Macron caracole avec 24% d’intentions de vote dans les sondages. Pauvre France !]
Toutes les orientations sexuelles sont encouragées et célébrées comme une vérité personnelle magique et révélatrice. Pour les hommes, en revanche, tout ce qui concerne leur nature intrinsèque doit être niée. Les jeunes garçons qui se bagarrent sont punis. L’agressivité est qualifiée de toxique. La compétition et la rivalité sont tournées en dérision.
Mais lorsque la guerre éclatera – et elle éclatera toujours – croyez bien que les progressistes ne prieront pas pour que des hommes en jeans moulants ou se remettant d’une castration chirurgicale viendront à leur secours. Ils espéreront que, d’une manière ou d’une autre, même après des décennies d’émasculation culturelle tous azimuts, il existe encore parmi eux de vrais mecs pour repousser la menace qui se profile à l’horizon.
Lorsque les nouveaux barbares arriveront pour conquérir ces nations frivoles qui ont mis la masculinité sur la touche au profit de la sexualité urbaine LGBT, la survie de l’Occident dépendra de ce qui reste encore de virilité parmi nous malgré les efforts de dirigeants tels que Trudeau, Obama et Macron pour remodeler les hommes de leur pays à leur propre image.
Les temps difficiles créent des hommes forts. Les hommes forts créent des périodes fastes. Les bons moments créent des hommes faibles. Et les hommes faibles créent des temps difficiles.
En regardant ce cycle si bien décrit par Geoffrey Michael Hopf dans son roman apocalyptique The Long Road, où diriez-vous que nous sommes à présent ? Si je ne m’abuse, n’est-ce pas des temps difficiles que j’entends frapper fort à la porte ?
Il ne s’agit pas de dire que la masculinité doit être célébrée dans ses formes les plus brutales et les plus viriles. Loin de là ! Tout comme la virilité est appréciée et respectée, elle doit être canalisée de la manière la plus vertueuse.
La civilisation s’est développée grâce aux efforts d’hommes qui ont cessé de se jeter des pierres. Ils ont commencé à empiler ces pierres pour bâtir des cathédrales et des remparts autour des villes. Les tribus sont devenues des nations lorsque des hommes ont choisi de sacrifier leur vie non seulement pour la survie de leur famille, mais aussi pour celle d’autres familles qu’ils ne connaissent pas.
Et lorsque la masculinité commence à être façonnée par la retenue, la chevalerie s’installe pour que les civilisations puissent s’épanouir. « Oh, non, monsieur, ne me parlez surtout pas de chevalerie ! C’est trop patriarcal ; regardez ailleurs ! Comment un jeune homme oserait-il tenir la porte ouverte à une dame derrière lui ? Comment oserait-il choisir d’assurer sa sécurité en s’interposant entre elle et le trottoir ? » Pourtant, mesdames, la galanterie est le ciment de la société, et nier son importance pour la paix domestique, est aussi singulier et néfaste que de nier l’importance de la masculinité pour la paix en général.
Dans son livre Manners & Morals, Emily Esfahani Smith raconte l’histoire de Samuel Dawitt Proctor. Ce pasteur de l’église baptiste abyssinienne d’Harlem offensa une jeune femme blanche lorsqu’il ôta poliment sa casquette alors qu’elle entrait dans la cabine d’ascenseur où il se trouvait. « Qu’est-ce que cela signifie ? » demanda-t-elle d’un ton courroucé et en tapant du pied sur le plancher. Le bon pasteur lui répondit respectueusement : « Madame, en tirant ma casquette, je vous dis plusieurs choses. Que je ne vous ferai en aucune façon aucun mal. Que si quelqu’un entre dans cet ascenseur et vous menace, je vous défendrai. Que si vous tombez malade, je vous soignerai et, si nécessaire, je vous porterai en lieu sûr. Je vous dis que même si je suis un homme et physiquement plus fort que vous, je vous traiterai avec respect et avec sollicitude. Mais franchement, Madame, cela aurait pris trop de temps pour vous dire tout cela ; alors, à la place, j’ai simplement fait un signe de chapeau. »
En d’autres termes, le pasteur Proctor faisait preuve de masculinité dans sa forme la plus élevée, alors même que la jeune femme inconsciente se révélait tellement endoctrinée par la condamnation de la virilité qu’elle la trouvait détestable.
Si la chevalerie est le sommet de la masculinité et que la correction politique vise à l’éliminer, faut-il s’étonner dés lors que des formes plus grossières de masculinité reviennent pour combler le vide laissé par l’absence de bonnes manières ?
[le lycéen qui a flanqué par terre son professeur alors qu’elle a voulu l’empêcher de sortir de la classe avant l’heure de la fin du cours est un bon exemple du ravage causé par les progressistes dans le ministère de l’éducation nationale. Ils piétinent allégrement les valeurs ancestrales de la chevalerie et de la galanterie depuis six décennies. Aucun journaliste sur les plateaux de télévision n’est à même de comprendre et d’expliquer cette causalité au public. L’abrutissement général en France est sidéral]
Lorsque le physique masculin et la testostérone sont punis tout au long de l’adolescence, faut-il s’étonner que des femmelettes comme Trudeau ou Macron accèdent au pouvoir? Croyez vous que cela puisse durer longtemps ?
=== commentaires du traducteur ===
(1) La cis-normativité ou la cis-identité sont des néologismes délirants inventés par les progressistes du XXI siècle désignant un type d’identité de genre où le genre ressenti d’une personne correspond au genre assigné à sa naissance. La personne en question est alors cis-genre ou cis-sexuelle. Ce néologisme est construit par opposition au trans-genre.
Alors que l’anniversaire de la bataille d’Azincourt approche, celle d’Andrinople qui se déroula, le 9 août 378, est plus instructive car elle sonna le glas de l’Empire d’Orient.
L’empereur Valens commandait, en personne, les légions romaines. Par souci d’éviter une effusion de sang parmi les femmes et les enfants dans les chariots qui accompagnaient les Wisigoths, il temporisa et accepta de discuter avec leur délégation. Dans la cuvette surchauffée d’Andrinople, les légionnaires attendaient patiemment l’ordre d’attaquer sous un soleil de plomb. Quand aux fieffés Wisigoths qui palabraient pour gagner du temps, ils misaient sur l’arrivée providentielle de la cavalerie des Ostrogoths. Quand celle-ci fondit dans la cuvette, ce fut un rude coup de boutoir dans les rangs des légionnaires qui étaient déshydratés et incapables de contenir le choc de cette attaque imprévue.
L’empereur Valens, neuf généraux et les 20 000 légionnaires furent tous trucidés au cours de cette journée funeste.
Voilà comment fut remercié l’empereur pour sa bienveillance de ne pas vouloir verser de sang collatéral.
Allesandro Barbero planta le décor de cette gigantesque boucherie dans Le Jour des Barbares. Son livre qui parut en 2006 alors que le feu couvait déjà en Occident, ne fut pas commenté par les journalistes. Je le lis et en parla à quelques connaissances parisiennes qui se bouchèrent les oreilles. Je sais que je suis catalogué comme un conservateur néanderthalien. Ainsi va la France.
L’empire romain était bien décadent et naïf en accueillant à tour de bras des barbares inassimilables qui traversaient chaque jour le Danube. La chute imminente de notre société suit exactement la trajectoire de l’empire romain avec l’accueil à tours de bras de ces « gentils » migrants traversant la Méditerranée avec la complicité des passeurs et des organisations gauchistes à la solde du milliardaire George Soros.
Ce parallèle évident n’affecte pas le troupeau bêlant qui est mené par des bergers matamores jouant du pipeau. Ces derniers l’abandonneront à son sort dès que les hordes de soudards entreront dans la cité et violeront les femmes, les filles et même les grand-mères !
Mesdames, quand vous appellerez le numéro du secrétariat à la condition féminine, vous n’aurez qu’un répondeur au bout de la ligne vous invitant à respecter une certaine distance afin de ne pas tenter ces soudards qui tiendront le haut du pavé. Voilà le sort qui vous attend en écoutant les niaiseries des progressistes qui se terreront comme des rats dans les caves. On a les politiques que l’on mérite !
Sur un plan personnel, j’ai fréquenté l’église baptiste abyssinienne d’Harlem quand le fameux pasteur Samuel Dawitt Proctor y officiait dans les années 90. Ses prêches musclés étaient un antidote contre l’hypocrisie de la correction politique et les inversions des valeurs qui sapaient déjà les fondements de l’Amérique. Le pasteur jouait sur du velours car il avait la peau noire, tout comme la plupart de ses paroissiens. La messe durait trois heures car son sermon durait plus d’une heure. Qu’importe ! L’assemblée des fidèles était ravie de l’entendre prononcer la vérité.
Signe prémonitoire, dans mon dernier livre en anglais, Cezanne Road, paru le 10 août, le caractère principal est un vieux ringard épris de chevalerie et de galanterie qui enlève son chapeau et fait une courbette à deux jeunes filles en jeans moulant qui le regardent de travers avant de s’esclaffer.
Je n’en reviens pas que mon livre soit en vente à la librairie The Ripped Bodice à Los Angeles. Elle appartient aux sœurs Lea et Bea Koch qui revendiquent sur leur site : « Ripped Bodice est la seule librairie exclusivement dédiée à la romance sur la côte ouest. Elle est fièrement tenue par une féministe et une lesbienne. » En regardant leur photo sur le site ci-dessous, vous reconnaîtrez qui est qui.
https://www.therippedbodicela.com/about
Enfin, pour aggraver mon cas, j’ai consacré cinq années de recherche pour une biographie en trois volumes du président Théodore Roosevelt. J’apprécie son courage en politique, et plus particulièrement son acte de bravoure, le 1er juillet 1898, à la bataille de la colline de San Juan. Teddy, pour les intimes, agit pareillement que le roi Henry V à la bataille d’Azincourt. Il chargea à cheval en tête de ses Rough Riders, un régiment de cowboys volontaires et dépenaillés qui ne portaient pas de vêtement militaire réglementaire. L’État-major envoya au casse-pipes ces gueux. Malgré de lourdes pertes dans leurs rangs à cause de la mitraille des soldats espagnols, ils réussirent à percer la ligne de défense stratégique sur la crête qui commandait l’accès au port de Santiago de Cuba où mouillait la flotte royale espagnole.
Par un vote du conseil municipal de New York, la statue de Teddy Roosevelt devant le musée d’histoire naturelle de New York a été déboulonnée parce qu’elle le montre à cheval et escorté par un africain et un noir américain à pied. Elle symbolise aux yeux de ces tarés une subjugation coloniale et une discrimination raciale.
Booker Taliaferro Washington reçut un télégramme du président Roosevelt l’invitant à la Maison Blanche alors qu’il n’était en poste que depuis un mois après l’assassinat du président William McKinley à la foire de Buffalo. Washington était un noir qui était un brillant orateur. Il avait fondé l’institut Tuskegee en Alabama dont la mission était de former des instituteurs noirs dans le Sud. Il fut reçu à dîner par le président le 16 octobre 1901. Ainsi dans la plus grande simplicité avec le président, son épouse et ses enfants, ce noir fut le premier convive à partager un repas à la Maison Blanche. Teddy entretenait une relation épistolaire avec Booker à propos de l’éducation des noirs.
Voilà comment est traité aujourd’hui celui qui œuvra à la réconciliation nationale après la guerre civile. Pauvre Amérique !
Par J.B. Shurk pour American Thinker
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.
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