Don Feeder, l’auteur de l’article ci-dessous, intitulé « How Nations Slip from greatness to Obscurity » s’interroge : l’Amérique est-elle sur le chemin d’un déclin permanent ?
Il brosse avec tristesse et amertume un tableau bien noir de l’Amérique d’aujourd’hui, non sans une pointe de nostalgie et une mince lueur d’espoir.
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Les Hommes, comme les Nations, pensent être éternels. Quel être humain de 20 ou 30 ans ne croit pas, du moins inconsciemment, qu’il vivra éternellement ?
Au printemps de la jeunesse, un été sans fin semble nous attendre. Quand on passe le cap des 70 ans, il est plus difficile d’ignorer la réalité.
Les nations aussi ont des saisons. Imaginez un Romain du IIe siècle, contemplant fièrement un empire qui s’étendait de la Grande-Bretagne au Proche-Orient, certain que cela durera ad vitam aeternam. Hélas, son éternité dura environ 5 siècles.
La France était à la mode aux 17e et 18e siècles. Aujourd’hui, le pays de Charles Martel est en passe de faire partie de l’oumma musulmane.
Au 19e et au début du 20e siècle, le soleil ne se couchait jamais sur l’Empire britannique. Aujourd’hui, Albion vit dans un crépuscule perpétuel. Sa souveraine de 95 ans est le symbole d’une nation en phase terminale de déclin.
Dans les années 1980, le Japon semblait prêt à acheter le monde. Les écoles de commerce enseignaient les techniques de gestion japonaises. Aujourd’hui, son taux de natalité est si bas et sa population vieillit si rapidement qu’une industrie a vu le jour pour enlever les dépouilles des Japonais âgés qui meurent seuls.
Je suis né en 1946, quasiment au milieu du 20e siècle – le siècle américain. Le prestige et l’influence de l’Amérique ne furent jamais aussi grands. Grâce à la « Greatest Generation », nous avons gagné une guerre mondiale, qui se déroula sur la majeure partie de l’Europe, de l’Asie et du Pacifique. Nous avons réduit l’Allemagne en ruines et mis l’Empire du Soleil levant au lit.
Cela ouvrit la voie à près d’un demi-siècle de prospérité sans précédent. Nous avons stoppé la propagation du communisme en Europe et en Asie, et combattu le terrorisme international. Nous avons aidé nos ennemis à reconstruire leur pays et prodigué une aide étrangère à une grande partie du monde.
Nous avons bâti des gratte-ciel et lancé des fusées vers la lune. Nous avons vaincu la polio et le COVID. Nous avons exploré les mystères de l’Univers et les merveilles de l’ADN, l’empreinte de la vie.
Mais où est la gloire, qui était autrefois celle de Rome ?
L’Amérique est passée d’une économie relativement libre au socialisme, qui a « si bien réussi » ailleurs dans le monde. Nous sommes passés d’un gouvernement républicain guidé par une Constitution à un régime d’élites renouvelables. Notre liberté diminue d’année en année.
Comme un signe avant-coureur du règne de la terreur, la Cancel Culture est partout. Nous avons échangé la Révolution américaine contre celle de la Cancel Culture.
La pathétique créature de la Maison-Blanche est un récipient vide rempli par ses manipulateurs. Au sommet du G-7, sa femme, le Dr. Jill, a dû le guider comme un enfant.
En 1961, quand nous étions jeunes et vigoureux, nos leaders l’étaient aussi. Maintenant, une nation faible est techniquement dirigée par l’homme le plus âgé à avoir jamais servi à la présidence.
Nous ne pouvons défendre ni nos frontières, ni notre histoire (y compris les monuments de la grandeur passée) ni nos rues. Nos villes sont devenues des terrains de jeu pour les anarchistes.
Nous sommes une nation de dépendants, de mendiants et d’altruisme dévoyé. Les vétérans sans abri campent dans les rues tandis que les étrangers en situation irrégulière sont hébergés dans des hôtels.
Le président des États-Unis ne peut même pas citer correctement le début de la Déclaration d’Indépendance. Les diplômés de l’Ivy League* échouent régulièrement à des tests d’histoire que des élèves de cinquième année pouvaient facilement réussir, il y a une génération.
Les taux de criminalité montent en flèche, mais nous blâmons le second Amendement et réduisons les budgets de la police.
Notre culture est complètement folle
- Des hommes épousent des hommes. Des femmes se marient avec des femmes. Des hommes pensent être des femmes et vice-versa. Des gens combattent le racisme en cherchant à convaincre les membres d’une race qu’ils sont intrinsèquement mauvais, et les autres qu’ils sont des victimes perpétuelles. Une psychiatre woke donnant une conférence à Yale a déclaré qu’elle fantasmait sur le fait de « décharger un revolver dans la tête de n’importe quel Blanc ». (1)
- Nous massacrons les enfants à naître au nom de la liberté, des droits de la femme, alors que notre taux de natalité diminue d’année en année.
- Notre dette nationale est si élevée qu’il nous est impossible de prétendre pouvoir la rembourser un jour. C’est une dette colossale de 28 trillions de dollars, qui témoigne de notre imprévoyance et de notre refus de confronter la réalité.
- Notre « divertissement » est sadique, nihiliste et aussi durable qu’un emballage de tablette de chocolat jetée à la poubelle. Notre musique est un bruit qui va de l’agaçant au répugnant.
- Le patriotisme est appelé insurrection, la trahison est célébrée et la perversion sanctifiée.
- Un policier en uniforme bleu suscite moins de respect qu’un homme habillé en femme.
- On demande aux soldats de se battre, de sacrifier leur vie pour une nation à laquelle même nos dirigeants ne croient plus.
La façon dont la plupart se sont soumis docilement au Fauci-isme (le régime des masques et des désinfectants pour les mains) illustre bien la mort de l’esprit de liberté américain.
Pour passer de la Grandeur à l’Obscurité, il suffit aux nations :
- de mener des guerres sans fin qu’elles ne peuvent ou ne veulent pas gagner ;
- d’accumuler des dettes massives bien au-delà de leur capacité de remboursement ;
- de refuser de protéger leurs frontières, permettant ainsi à des hordes d’étrangers d’envahir leurs pays ;
- d’abandonner le contrôle de leurs villes à la loi du plus fort ;
- de permettre l’endoctrinement des enfants et des jeunes ;
- de perdre son identité nationale ;
- d’abandonner sa foi et la famille, les deux remparts de l’ordre social.
En Amérique, chacun de ces symptômes est présent, ce qui indique un stade avancé de la maladie.
Même si la cause semble désespérée, n’avons-nous pas une obligation envers tous ceux qui sacrifièrent leur vie pour nous donner ce que nous avions ?
Je suis entouré de fantômes qui me poussent à aller de l’avant : les soldats de l’Union qui ont défendu la colline du cimetière à Gettysburg, les Bastonneurs de Bastogne, ceux qui servirent dans l’enfer glacial de Corée, les gars qui allèrent dans les jungles de l’Asie du Sud-Est et rentrèrent à la maison pour être méprisés ou abandonnés à leur sort.
C’est la nation qui a accueilli mes grands-parents immigrés, dont mon père et la plupart de mes oncles ont porté l’uniforme pendant la Seconde Guerre mondiale. Je ne veux pas imaginer un monde sans l’Amérique, même si cela devient de plus en plus probable.
Aux heures les plus sombres de la Grande-Bretagne, quand son armée fut piégée à Dunkerque et qu’une invasion allemande semblait imminente, Churchill rappela à ses compatriotes que « les nations qui tombent en se battant se relèvent, mais celles qui se rendent docilement s’effondrent. »
Si nous laissons l’Amérique glisser entre nos doigts, si nous perdons sans combattre, que dira de nous la postérité ?
Le pronostic est loin d’être bon. Dieu seul sait si une Amérique brillant à nouveau au soleil reviendra !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Rosaly pour Dreuz.info.
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