27/11/2018

L’aide au développement entrave le développement

Faut-il verser 0,7% du PIB à l’aide au développement comme la gauche le réclame depuis des années? Je suis déjà personnellement intervenu au Conseil municipal de la Ville de Genève pour plutôt réclamer une réduction de ce montant fixé il y a 60 ans et qui ne fait plus de sens aujourd’hui. Nous avons une forte population étrangère chez nous qui renvoie chaque jour des sommes dans leurs pays d’origine. Ces paiements dépassent largement l’aide au développement.

L’Institut libéral s’est également penché sur la question de l’utilité de l’aide au développement, avec le visionnement du film «Poverty, Inc. — Povery is Big Business but who Profits the Most?». Le constat est sans appel: L’aide au développement entrave le développement! Ferghane Azihari, chargé d'études à l'Institut de recherches économiques et fiscales (IREF) à Paris, présent à cette projection de film, constate que toute l'histoire du développement économique depuis 200 ans contredit la thèse de la nécessité d'une aide extérieure. La corrélation entre l'aide et le recul de la pauvreté est inexistante. Les effets de l'aide sont négatifs, dans la mesure où elle nourrit un fatalisme par rapport à la création d'entreprises, court-circuitée par la corruption et la bureaucratie. L'aide tend précisément à préserver les mauvaises institutions et les mauvaises politiques ainsi que les régimes corrompus.
Cette expérience fait écho à un schéma récurrent: les efforts entrepreneuriaux locaux sont contrecarrés par un soudain afflux de biens gratuits qui détruisent leur rentabilité. Ainsi Bill Clinton fait son mea culpa devant le Congrès américain après que le déversement de riz subventionné à large échelle a eu raison de l'agriculture de Haïti, dont la population rurale s'est déplacée vers la capitale, générant d'immenses bidonvilles. Les images de la misère véhiculées en Occident donnent une image faussée du Tiers Monde, suggérant une totale impuissance, alors que ces pays figurent souvent parmi les plus riches en ressources naturelles, y compris en paysages de tourisme, sans parler de l'ingénuité des populations à trouver des solutions à leurs propres problèmes.

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Bonanjo, un quartier de Douala

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