«L’Europe sera directement touchée. Sur le plan économique, le Royaume-Uni est systémique. Sa récession pourrait s’étendre au continent, au moment où l’activité en Allemagne connaît un trou d’air. Par ailleurs, les 27 membres de l’Union… ont été rattrapés par le chaos britannique lors du sommet des 11 et 12 avril. La division apparue sur le principe et le calendrier du report de la date de sortie masque des divergences profondes sur la stratégie à adopter vis-à-vis de Londres, notamment entre la France et l’Allemagne.»
En vérité, il ne s’agit pas seulement de divergences de stratégies, mais surtout d’intérêts. L’Allemagne a tout à perdre d’une sortie du Royaume-Uni qui est pour elle un partenaire commercial important. Elle n’aimerait donc pas le perdre. Il lui permet surtout aussi de bloquer toute décision de l’UE non conforme à ses intérêts. Sans le Royaume-Uni, elle perdrait cette possibilité. La France, quant à elle, souhaite justement affaiblir l’influence allemande, ce qui augmentera automatiquement la sienne. Cette divergence est apparue au grand jour, lorsque Emmanuel Macron a refusé d’accorder à la Grande-Bretagne un délai long pour le pousser hors l’UE le plus rapidement possible.
Nicolas Baverez plaide donc auprès de sa présidence afin qu’elle reconsidère sa position d’un accord inacceptable et que de vraies négociations aient lieu avant le 31 octobre prochain. Sera-t-il entendu? Au vu de l’écoute qu’ont eu les gilets jaunes, rien n’est moins sûr.
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