01/03/2019

Le Conseil municipal accepte d'étudier l'armement des agents de police municipal (APM)

Nous savons tous que l’UDC a joué un rôle précurseur en se dressant dans les années 90 contre l’Espace Economique Européen. Seule contre tous, elle a emporté la votation du 1er décembre 1992. Ce non a permis à la Suisse de conclure les accords bilatéraux qui donne aujourd’hui largement satisfaction, de sorte qu’évoquer leur résiliation suffit généralement à créer un malaise chez ses interlocuteurs. Ce rôle précurseur, l’UDC l’a joué une fois de plus en introduisant, il y six ans sa motion M-1069 lorsqu’elle avait demandé d’armer les APM, les Agents de police municipale. Elle avait alors constaté que la nouvelle loi sur la police en stade de projet donnait de nouvelles prérogatives aux APM, notamment en matière de répression des contraventions à la législation sur les stupéfiants ce qui pourrait les amener à appréhender les dealers et procéder à des auditions. Bien entendu, l’UDC savait qu’en introduisant cette demande, elle avait 20% des APM qui s’y opposaient. Ils craignaient les effets de l’obligation d’obtenir le brevet fédéral de policier. Que faire de ceux qui n’arriveraient pas à passer l’examen? Plutôt que de prendre le taureau par les cornes et d’examiner ces questions en commission, le conseil municipal avait alors préféré de laisser cette motion à l’ordre du jour et a refusé plusieurs demandes d’urgence.

La situation a cependant changé depuis notre dernière séance plénière. Il fallait un peu de temps pour que le courrier de l’Union des polices municipales genevoises que chaque conseiller municipal avait reçu fasse son effet. Il fallait peut-être aussi la grève des APM d’hier et d’aujourd’hui. Nous avions déjà relayé leurs exigences en cosignant la motion M-1406 qui demande le déblocage immédiat d’une classe salariale supplémentaire promise depuis belle lurette et l’étude des conséquences financières, sécuritaires et pratiques de les faire passer le brevet fédéral de policier. Il fallait aussi un changement au sein des APM qui, aujourd’hui, ne sont plus que 80% à vouloir être armé d’une arme à feu. Non, aujourd’hui tous appellent ce changement de leurs vœux et constatent que le métier a changé et que les risques ont changés. Il y a de plus en plus d’APM blessés lors de leurs interventions, perquisitions et arrestations provisoires.

Notre magistrat Guillaume Barazzone a fait savoir à la Tribune de Genève qu’il avait changé son fusil d’épaule. Il se prononce maintenant sous certaines conditions en faveur du port de l’arme comme moyen de défense. Il tient ainsi à garantir la protection des APMs dont il a la responsabilité en tant qu’employeur. C’est sûrement cette nouvelle attitude de son conseiller administratif qui a poussé le PDC à accueillir finalement favorablement notre motion. Le Conseiller d’Etat en charge de la sécurité Mauro Poggia s’est également déclaré favorable à l’armement des APM.

Encore un mot par rapport à la crainte de Simon Brandt d’armer les APM avant de les faire passer le brevet fédéral de policier. Notre motion prévoit justement d’offrir aux APM actuellement engagés la formation de base qui leur permettra d’obtenir le brevet fédéral de policier, de soumettre l’engagement des futurs APM à la réussite du brevet fédéral de policier et seulement ensuite de doter les APM ayant réussi le brevet fédéral de policier d’armes à feu. Je vous invite donc aujourd’hui de confirmer votre vote sur l’urgence d’hier et d’envoyer la seule motion qui demande expressément l’armement des APM à la CSDOMIC.

Poste de police municipale à Champel

Poste de police municipale à Champel


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