Comme le Conseil fédéral le relève dans son message, ce projet de prestations transitoires pour les chômeurs âgés s’explique par les problèmes durables que pose la libre circulation des personnes. Le gouvernement propose que les salariés âgés ayant perdu leur emploi aient droit, s’ils répondent à certaines conditions, à des prestations transitoires jusqu’à l’âge de la retraite. Il renonce à une analyse fondée et détaillée des coûts de cette opération et se contente d’avancer le montant approximatif de 230 millions de francs. C’est donc la somme d’argent des contribuables que coûte la dissimulation d’un état de fait proprement inadmissible, à savoir la difficulté quasi insurmontable pour les travailleurs âgés de se réinsérer dans la vie professionnelle après avoir perdu leur emploi. Qui plus est, le message du Conseil fédéral est en totale opposition avec le projet d’augmenter parallèlement l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. Si la proportion d’assistés sociaux chez les 60 à 64 ans a augmenté de 47% entre 2011 et 2017, c’est en premier lieu à cause de l’immigration incontrôlée que subit la Suisse. Or, ce train de mesures d’inspiration socialiste bénéficie principalement aux salariés étrangers qui profitent de généreuses préretraites et renoncent à assurer leur propre prévoyance vieillesse.
Au lieu d’attaquer le mal à la racine, le Conseil fédéral veut combattre des symptômes en ponctionnant les contribuables. Un projet du même genre avait été lancé en Allemagne et en Autriche, mais les deux pays ont eu l’intelligence d’y renoncer en constatant sa nocivité. Depuis, le taux des actifs a passé en Allemagne de 66,5 à 80% chez 55 à 60 ans et de 33 à 58% chez les 60 à 65 ans. Il est intolérable que la Suisse prenne aujourd’hui le chemin inverse.
L’UDC tient également à relever que le SECO a explicitement mis en garde lors de la consultation interne contre les incitations contreproductives provoquées par les prestations transitoires. Ce projet entrave précisément la réinsertion des chômeurs âgés et les décourage à suivre un perfectionnement professionnel. En réalité, cette lutte onéreuse et contreproductive contre les symptômes n’est pas autre chose qu’une campagne de votation menée à coup de centaines de millions de francs d’argent des contribuables. Les premières victimes en seront les travailleurs âgés qui doivent plus que jamais craindre de ne pas retrouver un emploi après leur licenciement.
Ces prestations transitoires récompensent les entreprises qui remplacent leurs employés âgés par des jeunes étrangers et qui sont donc coresponsables de l’immigration démesurée que subit notre petit pays. Ce projet aggrave le problème qu’il est censé résoudre en poussant les salariés âgés sur une voie de garage. L’UDC Suisse le combat donc avec détermination.
Newsletter UDC N° 291 du 30 octobre 2019
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.