Lors du vote du budget 2018, il y a pas si longtemps, je vous disais que l’UDC avait l’habitude de voter les budgets qu’elle présentait elle-même en tant que parti gouvernementale en Suisse et en de nombreux cantons. A Genève cependant, arrivé il y a quelques années seulement et non représentée au gouvernement, nous devrions plutôt refuser les projets de budget, en tant que vrai force d’opposition. Ce d’autant plus que la Ville de Genève est secouée par une formidable crise gouvernementale depuis la publication du rapport de la Cour des comptes au sujet des frais professionnels du Conseil administratif et de la direction. Elle avait révélé un grave dysfonctionnement au niveau de nos autorités. Ce scandale nous a même incité à demander la démission immédiate du Conseiller administratif Guillaume Barazzone et de soutenir la motion du MCG qui exigeait la démission de tous les Conseillers administratifs. Hélas, personne n’a démissionné, mais - petite consolation - Guillaume Barazzone a annoncé ne plus vouloir se représenter.
Je reviens sur le projet de budget pour vous annoncer que l’UDC va tout de même exceptionnellement l’accepter pour les raisons suivantes:
Un objectif de l’UDC est la diminution de l’énorme dette de la Ville de Genève. Un moyen pour y arriver est pour nous la réduction du poste dit de Solidarité internationale. Pour nous, il s’agit plutôt d’un moyen de maintenir les pays en développement dans leur dépendance et de tuer tout velléité d’en ressortir. Pire, elle contribue à agrandir encore cette dépendance. Nos doléances ont cependant été entendues et le Conseil administratif a renoncé à nous présenter une énième augmentation de ladite Solidarité internationale. Il nous a ainsi d’une part permis d’envisager une acceptation du budget, ce qui n’aurait pas été possible avec une augmentation de ce poste que nous rejetons catégoriquement.
Nous sommes d’autre part engagés au sein de la droite élargie, afin de sortir la Ville de Genève du tout social et de redonner à chacun l’espoir et la possibilité de s’en sortir par ses propres moyens. Nous avons donc travaillé ensemble avec le MCG, le PLR et le PDC dans les commissions spécialisées et, surtout, à la commission des finances, afin de modifier le projet de budget et de le rendre acceptable pour la majorité. Le résultat est bien là: la commission a réussi à se rallier derrière un projet. Bien entendu, son idée de couper dans l’indexation des salaires des fonctionnaires s’est par la suite avérée irréalisable. Elle sera remplacé par deux amendements qui vous seront présentés dans quelques instants et qui assureront, à leur tour, que le budget soit équilibré. Quant aux amendements de la gauche, la commission des finances les a rejetés à juste titre, et nous recommandons à la séance plénière de faire de même, dans la mesure où ils devraient encore une fois 34256565être déposés.
L’UDC a en résumé contribué à redresser la situation suite au scandale des frais professionnels du Conseil administratif. L’heure était grave est avais mis en danger l’ensemble de nos institutions. Par ailleurs, les révélations continuent avec le rapport du contrôle interne, ce qui est une véritable catastrophe et nous pousse à augmenter les moyens mis à disposition de cet outil indispensable dans le budget. Nous avons fait un pas pour venir en aide aux plus déshérités en ouvrant les abris à l’année. Cependant, ce n’est pas une solution d’exclure de plus en plus de personnes de la vie sociale, tout en faisant venir toujours plus de frontaliers et migrants à Genève. Nous avons toujours l’espoir que les bonnes décisions soient prises aux niveaux cantonal et fédéral et d’ici-là, nous faisons un pas dans la bonne direction en votant aujourd’hui le budget 2019.
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