10/04/2021

La CPI ne s’attendait pas à cette réponse d’Israël, qu’elle accuse de crimes de guerre

La Cour pénale internationale déclarait en février dernier, opportunément immédiatement après l’élection de Joe Biden dont elle savait qu’il ne lèverait pas le petit doigt pour soutenir Israël, que sa compétence s’étendait aux territoires occupés par Israël lors de la guerre de 1967 au Moyen-Orient.

Fatou Bensouda, le procureur général sortant, faisait donc un dernier baroud de déshonneur et ouvrait la voie à son successeur, Karim Khan, pour une enquête politisée à l’extrême sur les crimes de guerre qu’aurait commis l’armée israélienne.

Israël a donc décidé de répondre à l’ouverture de l’enquête pour crimes de guerre, et la réponse n’est pas du tout ce à quoi s’attendait la CPI.

Il me semble important d’indiquer que selon mes sources, il y avait plusieurs courants de pensée et plusieurs camps au sein d’Israël et du gouvernement sur la façon de réagir aux immondes accusations : le camp de « l’isolement de la CPI », le camp de « la coopération » et un mélange des deux.

Voici la position qui a été adoptée et la réponse qui sera apportée à la CPI :

Le gouvernement Netanyahou a décidé d’adopter les recommandations de l’équipe interministérielle dirigée par le Conseil national de sécurité (NSC) et de faire une réponse en quatre points :

  1. Pas de coopération avec le tribunal international,
  2. Israël ne laisse pas la lettre du procureur sans réponse,
  3. L’Etat juif répondra au tribunal qu’il agit sans autorité,
  4. et qu’Israël est une nation de droit qui sait comment enquêter sur elle-même.

Dans la lettre, il sera également souligné qu’Israël rejette absolument l’affirmation selon laquelle il a commis des crimes de guerre. Israël réitère sa position sans équivoque selon laquelle le tribunal de La Haye n’a pas l’autorité nécessaire pour ouvrir une enquête à son encontre.

Cette position a également été clairement exposée à la Cour par des pays de premier plan et des experts en droit international de renommée mondiale. L’ingérence inacceptable de la Cour ne repose sur aucune base juridique et va à l’encontre des objectifs pour lesquels elle a été créée. L’État d’Israël est attaché à l’État de droit et continuera à enquêter sur toute accusation portée contre lui, quelle qu’en soit la source, et attend de la cour qu’elle s’abstienne de violer son autorité souveraine.

Le Premier ministre Netanyahou a déclaré qu’à l’heure où les soldats de Tsahal se battent avec une moralité suprême contre des terroristes qui commettent de nouveaux crimes de guerre tous les deux jours, c’est Israël que le tribunal de La Haye a décidé de condamner. « Il n’y a pas d’autre mot pour décrire cela que celui d’hypocrisie » a déclaré le Premier ministre, qui vient d’être chargé par le président Rivlin de former un nouveau gouvernement.

« Cet organisme fondé pour défendre les droits de l’homme est devenu un organisme hostile qui défend ceux qui piétinent les droits de l’homme » a ajouté Netanyahou.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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