31/10/2019

La "Fiesta de Dia de Muertos" est totalement inappropriée pour une manifestation-spectacle destinée à célébrer la paix des morts

Les Conseillers municipaux ont reçu l’invitation du Conseil Administratif de la Ville de Genève à participer samedi prochain 2 novembre à la "FIESTA DE DIA DE MUERTOS » qu’il organise dans la chapelle du Cimetière de Plainpalais («Cimetière des Rois») avec l’Association des Mexicains de Genève et des Amis du Mexique, et avec la Mission permanente à l’ONU du Mexique, cela à l’occasion de la Toussaint et pour marquer la manière originale avec laquelle la fête des morts est traditionnellement célébrée dans ce pays ami.

Le groupe UDC-Ville de Genève tient à faire savoir à l’Exécutif de la Ville qu'il décline son aimable invitation pour le motif que le lieu choisi pour une telle manifestation-spectacle avec ateliers pour enfants, concert de musique (« Mariachi ») et spécialités (?) est totalement inappropriée pour une manifestation destinée à célébrer la paix des morts qui doit y régner selon les prescriptions du droit en vigueur, qu’il s’agisse du Code pénal suisse (articles 261 et 262), du règlement municipal sur les cimetières (art. 2 al. 1 et art. 6 al. 1 LC 21 357.1), de celui sur les infrastructures funéraires (art. 3 al. 1,  LC 21 351.2) ou encore du règlement cantonal sur les cimetières (art. 1 al. 2, K 1 65.01).

Cette réglementation lui paraît être d’autant plus contraignante quand il s’agit de commémorer la Fête de Tous les Saints et que dans cette grande fête annoncée, conviviale, interactive et bruyante, l'UDC y voit le contraire absolu et extrême de ce que la population attend dans cette période d’intense recueillement - qui n’a pas à déplorer un ou des décès récents dans sa famille ?

Au demeurant, il n’existe strictement aucun motif d’intérêt public ou cas de nécessité autorisant le Conseil Administratif à déroger à la situation du droit existant sur notre territoire national, cantonal et communal, notamment en application de l’article 19 LC 21 351.2 dont le caractère discrétionnaire n’est, au demeurant, nullement établi.

Cela dit, la section municipale de l'UDC-Ville de Genève n’en veux personnellement pas à nos amis mexicains d’avoir pris l’initiative de nous initier à leur manière d’entrevoir la mort et les cérémonies populaires dont elle est entourée chez eux. Notre opposition est dirigée uniquement à l’encontre de nos édiles qui ont fait un mauvais choix concernant l’emplacement proposé pour ce genre de manifestation.

Outre sa non-conformité au droit existant, cette décision malencontreuse et maladroite choque par son esprit inutile de provocation qui est une forme d’atteinte délibérée à l’esprit de nos morts qui doivent pouvoir reposer en paix.

Elle constitue également une marque profonde de mépris à l’égard de toutes celles et de tous ceux qui entendent pleurer en silence et dans la prière les êtres chers trop tôt disparus. En cela, cette décision est aussi attentatoire au respect que les autorités doivent avoir à l’égard des familles douloureusement atteintes.

Communiqué de presse UDC du 30 octobre 2019.

Pour info :
Jacques Pagan, conseiller municipal Ville de Genève
Pierre Scherb, conseiller municipal Ville de Genève, chef de groupe

Une autre façon d'aborder la mort

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