Une fois de plus, le Conseil municipal n’a pas avancé d’un pouce, mais s’est déchiré sur un sujet éminemment politique qui aurait pu être voté immédiatement, la nécessité que l’Usine respecte la loi et les dégats causés par une manifestation non autorisée. Les avis étaient faits dès le début d’un débat de sourds, organisé à seule fin de spectacle. Est-ce bien la vocation du Conseil municipal de servir comme un grand cirque à amuser la galerie?
Toujours est-il que la gauche, aidée par le MCG, a même refusé un débat accéléré qui aurait limité les prises de paroles à une fois sept minutes par groupe. Au lieu de cela, chaque conseiller municipal a donc disposé de sept minutes pour dire ce qu’il avait à dire.
Je ne prétends pourtant pas que les prises de parole manquaient d’intérêt, bien au contraire. Les uns se plaignaient d’une inégalité de traitement infligée aux commerçants qui venaient travailler le matin, tout en constatant les dégâts causés durant la nuit par ceux mêmes que leurs impôts avaient largement financé. D’autres défendaient une «culture» dont l’Usine était le seul survivant, les squats, le Rhino ayant malheureusement déjà disparu il y a longtemps.
La gauche avait cherché le débat, mais manquait de conviction. Sylvain Thévoz, par exemple, à court d’arguments, braillait plusieurs fois l’injure suprême de la gauche: «l’extrême droite… l’extrême droite… l’extrême droite…!» Mais, à force d’en avoir usé et abusé, la potion magique ne faisait plus d'effet sur un PDC désabusé. Son chef de groupe est resté serein en annonçant son soutien toujours intact à l’Usine. Néanmoins, ses exploitants doivent jouer le jeu et respecter la loi, raison pour laquelle le PDC votera les deux motions proposées par le PLR et l’UDC.
L'objet n’ayant pas encore été voté, les débats reprendront aujourd’hui.
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