30/06/2021

Robert Lacoste, député socialiste : « De Gaulle a fini la guerre d’Algérie comme un charcutier »

27 juin 1962 : deux navires de guerre espagnols sauvent plusieurs milliers d’Oranais.

Ils attendaient là, assis sur des caisses, entourés de vieilles valises, de ballots, de couffins, quelquefois de petits cadres de bois faits à la main, étouffants dans la chaleur de l’été, espérant un signe, un ordre de dernière minute, quelqu’un qui leur dirait : «Embarquez».

De Gaulle avait donné l’ordre au gouvernement français de ne pas utiliser les navires de guerre pour abréger leur attente et sur son ordre le gouvernement avait refusé l’offre de compagnies de navigation étrangères qui souhaitaient apporter leur aide.

Il était allé bien plus loin en demandant aux compagnies de navigation, la Transat, la Compagnie de Navigation Mixte et la Société Générale des Transports Maritimes, de réduire le nombre de rotations hebdomadaires (Il y en eu 16 en février, 7 en mars et seulement 3 en avril) afin de ralentir le rapatriementet d’empêcher une arrivée massive de Français d’Algérie.

Les vols d’Air France et Air Algérie étaient également réduits de moitié. Cette politique d’abandon, totalement programmée par le chef de l’État, a coûté des centaines de vies humaines.

Peu lui importait qu’ils soient massacrés sur place, sur les quais.

Fort heureusement et très courageusement, contre les ordres reçus, les commandants de quelques bateaux acceptèrent beaucoup plus de passagers que la limite maximale autorisée. Ainsi le «Jean Laborde» des Messageries Maritimes, quittait les quais d’Oran en direction de Marseille avec 1430 passagers au lieu des 420 autorisés.

Ce fut le cas dans tous les ports d’Algérie avec les «Ville de Bordeaux», «Ville de Tunis», «El Djezair» et surtout le «Kairouan» qui battait tous les records avec plus de 1900 passagers sur une capacité de 1172 places.

Le « Cambodge » avait lui une capacité de 440 passagers. Alors qu’une fusillade éclatait sur les quais, faisant plusieurs victimes, le capitaine permettait à 1233 personnes d’embarquer.

**Le mardi 17 juillet 1962, 3400 personnes, qui attendaient sur les quais depuis dix jours, avaient pu enfin embarquer et échapper ainsi à un massacre certain.

Le «Lafayette» en avait pris 1200 et le «Kairouan» 2200.

Les commandants et les équipages de ces bateaux ont eu une conduite exemplaire et patriote, contre les ordres du gouvernement et du chef de l’État, et ils ont sauvé des centaines de vies humaines.

Alors que la France abandonnait à la furie sanguinaire du FLN et de l’ALN des milliers de citoyens français, l’Espagne envoyait plusieurs navires civils et deux navires de guerre pour aider le départ des Oranais. (Il est vrai qu’en 1962 les Martinez, Gomez, Fernandez, Lopez et autres Segura n’étaient que des Français…d’origine espagnole. Ce qui n’était pas le cas lorsqu’ils versaient leur sang pour libérer la France lors de la première et la Seconde Guerre mondiale)

Le 27 juin, deux navires de guerre espagnols se présentaient à l’entrée du port d’Oran dans le but de transporter le maximum de français d’origine espagnole vers la péninsule ainsi que les derniers partisans de l’OAS.

Le général Katz, responsable militaire, sur ordre du gouvernement français, leur interdisait de pénétrer dans le port sous le prétexte absurde «que l’on n’avait pas besoin d’eux».

Ces deux navires de guerre ont récupéré plus d’un millier de personnes qui avaient réussi à se rendre « par leur propre moyen » à la limite des eaux territoriales.

Des CRS ont voulu monter à bord afin de contrôler les identités mais les capitaines de ces deux navires de guerre leur en ont interdit l’accès : «Vous êtes ici en territoire espagnol.»

Plusieurs centaines d’Oranais n’ont pas eu la chance de quitter leur ville entre ce 27 juin et le 5 juillet 1962 et ils ont été massacrés dans des circonstances abominables.

L’Algérie française c’était fini, de Gaulle l’avait finalement liquidé mais dans quelles conditions ?

Voici l’appréciation que l’ancien ministre résidant de l’Algérie, Robert Lacoste, gouverneur général jusqu’au 13 mai 1958 et député socialiste, donc pas très favorable à la colonisation, a porté sur De Gaulle : « De Gaulle a fini la guerre d’Algérie comme un charcutier ».

Il estimait donc, à juste titre d’ailleurs, que de Gaulle avait du sang sur les mains.

C’est en tous les cas l’interprétation que je me fais de sa déclaration.

Il est vrai qu’il aurait pu tout aussi bien dire : « comme un boucher ».

Cela aurait été plus approprié !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

29/06/2021

« La hargne de la gauche médiatique contre ceux qu’elle considère comme ses ennemis fait penser à un remake de L’Exorciste »

Pour l’avocat et chroniqueur, l’inquiétude suscitée par le rapprochement entre Europe 1 et Cnews est révélatrice de l’amertume de journalistes de gauche face à la perte de leur magistère intellectuel.
Visite commentée des folies idéologiques de la semaine: Au hit-parade, et sans que je puisse souffrir la moindre contestation, je placerai la chercheuse Mathilde Cohen, attachée au CNRS s’il vous plaît, qui lors d’une conférence à Sciences Po, explique doctement que la cuisine française est raciste et incarne le symbole de la domination blanche sur les opprimés de couleur non chrétiens.

Le fait de contester l’abattage rituel serait l’un des symptômes du Mal pâle. Le juif végétarien blanc qui signe l’article n’y avait pas songé, lui qui pensait stupidement au malheur animal. Soyons lucides: tant que la sauce blanche n’aura pas été proscrite, les indigénistes indigestes l’auront sur l’estomac.

Suit de très près la décision de l’UEFA, organisatrice du championnat d’Europe de football, d’interdire les bouteilles de bière, même sans alcool, si les joueurs en font la demande pour motif religieux. Reste tout de même la question lancinante des femmes en cheveux.

Autre manifestation délirante, un projet de sculpture visant à rendre hommage à Johnny Hallyday devant le palais omnisports, où il chanta à plusieurs reprises, a provoqué une polémique politique. Emmanuelle Pierre-Marie, la maire écologiste du 12e arrondissement s’est montrée en effet très réservée à l’égard de l’œuvre incriminée montrant le chanteur défunt sur une moto Harley-Davidson. Ce symbole contraire « à une ville durable et apaisée» lui déplaît. Je suggérerais donc à la mairesse de génie, par esprit de compromis avec l’écologie, de montrer Jean-Philippe Smet sur une trottinette.

La folie idéologique principale du moment, à savoir l’obsession raciale et sexuée, fut manifestée par Télérama, qui ne voulut voir dans la journaliste expérimentée Christine Kelly, guadeloupéenne, qu’un vulgaire alibi.

Gilles-William Goldnadel

Un samedi soir sur Arte. Le 26 à 19h50. La télévision publique mais militante franco-allemande suggère tranquillement dans son journal que les pays européens, dont la France, emploieraient la torture contre les migrants illégaux. Ainsi, les méchants policiers feraient usage de leur matraque… La piqûre quotidienne d’intoxication à dose non létale. Pendant ce temps, sur son site, Désintox-Arte traque impitoyablement les fakes. Essentiellement ceux qui viendraient de droite.

Mais ce qui aura occupé principalement les folles passions de la gauche médiatique fut incarné par le rapprochement entre la télévision privée CNews et la radio toute aussi privée Europe 1. La folie idéologique principale du moment, à savoir l’obsession raciale et sexuée, fut principalement manifestée par Télérama le 23 juin, qui ne voulut voir dans la journaliste expérimentée Christine Kelly, guadeloupéenne, qu’un vulgaire alibi. L’obsession du fascisme par voie de calembour connut une rechute, incarnée par la Une de Libération qui trouva spirituel d’associer CNews et Europe 1 à «une bande FN». Il n’est pas sûr que ce faisant ce quotidien en souffrance y ait gagné un seul lecteur.

Une fois de plus, ce fut la radio du service public qui présenta des signes inquiétants d’hémiplégie morale. Le même jour, deux candidates au titre d’humoriste, non encore diplômées, enchaînèrent les gausseries gauchères des chaînes précitées. Sous ricanements capitonnés. «Le milliardaire Bolloré» en prit pour son grade. Il est des milliardaires qui ont meilleure presse. Soros George par exemple. Quiconque critique le spéculateur internationaliste risque à tout moment d’être taxé d’antisémite. Le breton tricolore Bolloré peut lui être brocardé sans danger. Après quoi, difficile de ne pas y déceler une action concertée, la préposée aux médias fit un sort particulier à Laurence Ferrari. D’aucuns pourraient voir dans ses sortilèges un médiocre remake radiophonique de L’Exorciste.

La gauche médiatique rêve du temps béni où son monopole n’était pas disputé. C’était au temps de son magistère intellectuel et moral.

Gilles-William Goldnadel

Plus profondément, la gauche médiatique souffre de la maladie de la mélancolie. Elle rêve du temps béni où son monopole n’était pas disputé. C’était au temps de son magistère intellectuel et moral. À cette époque, sa capacité de nuisance était telle, qu’elle pouvait encore décréter religieusement le Bien et le Mal. Ses grands prêtres et ses petits clercs ne pouvaient imaginer que d’autres opinions puissent s’exprimer publiquement sur les ondes que les siennes, conformes au droit canon cathodique.

C’est donc dans ce cadre inspiré que d’aucuns publièrent une tribune dans Le Monde pour dire tout le mal qu’ils pensaient du rapprochement impie. Ils ne pouvaient tolérer qu’Europe 1 devienne «une radio d’opinion». Un grand nombre de signataires étaient précisément membres, anciens ou actuels, de cette radio ronde qui refuse carrément le pluralisme lorsqu’il n’est pas coloré en rouge.

Comme le fit observer hérétiquement Arnaud Lagardère dans Le Figaro, la seule radio d’opinion qui devrait être moralement agréée serait cette radio publique. La seule pourtant très théoriquement vouée juridiquement à la neutralité.

La gauche mélancolique a fini par comprendre qu’elle avait perdu la bataille de l’intelligence. Elle sait qu’elle a toujours les moyens, avec ses gros sabots médiatiques, de gagner celle de l’intolérance.

En piétinant les libertés.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel pour Dreuz.info.

28/06/2021

Gaza : le pari raté du Hamas

Le mouvement terroriste qui est au pouvoir dans la Bande de Gaza est en train de s’apercevoir que, malgré ses rodomontades la dernière confrontation avec Israël n’a en rien amélioré sa situation.

Il avait pourtant bien calculé son coup. L’annulation des élections au parlement palestinien prévues en mai l’avait privé d’une victoire qui paraissait assurée. Il se devait de réagir, mais comment ?

La solution ? Court-circuiter l’Autorité palestinienne en se posant comme défenseur de facto des Palestiniens. D’où une série de déclarations belliqueuses menaçant de représailles en cas d’atteinte aux palestiniens de Jérusalem Est.

La période était propice.

Les partis politiques en Israël s’entredéchiraient ; aucun d’entre eux ne semblait en mesure de former un nouveau gouvernement. Mieux, la voix des députés arabes de la Knesset pouvait accorder la victoire à l’une ou l’autre faction. Le gouvernement de transition hésiterait donc à répliquer avec force à une provocation du Hamas.

Ledit gouvernement ayant passé outre aux menaces, le 10 mai une salve de six missiles à été tirée sur Jérusalem.

De nouvelles salves sur le reste du pays ont suivies. Seulement l’ampleur de la réaction d’Israël à l’attaque contre sa capital a pris les dirigeants de Gaza par surprise.

Pire, une sorte d’union sacrée s’est formée, tous les partis se ralliant derrière leur armée. Les députés arabes ont essentiellement gardé le silence.

Au bout de onze jours, le mouvement terroriste n’a été que trop content d’accepter l’arrêt des combats obtenu par l’intermédiaire de l’Egypte.

Les frappes ciblées de l’aviation israélienne avait réduit à néant les infrastructures militaires auxquelles avait été consacré l’essentiel des revenus de Gaza et de l’aide internationale destinée à l’amélioration du sort de sa population. Aujourd’hui les négociations en vue d’un cessez-le-feu de longue durée s’annoncent difficiles.

La communauté internationale a largement pris parti pour Israël, tant du fait de l’atteinte à sa capitale que du fait que l’essentiel des 4000 missiles tirés de la Bande de Gaza visait des cibles civiles.

Certes, plusieurs pays arabes sont prêts à accorder une généreuse aide financière à la reconstruction de Gaza et des organisations internationales se proposent à faire de même ; seulement ils y mettent une condition : que les fonds transitent par l’Autorité palestinienne, représentante légitime des Palestiniens.

Une condition proprement inacceptable pour Hamas. Et puis les Israéliens se montrent intransigeants sur le volet humanitaire qu’ils présentent comme préalable à tout accord : le retour des restes de deux soldats tombés lors de l’Opération Plomb Durci de 2014 et de deux civils israéliens ayant franchi la frontière par erreur et dont les familles sont sans nouvelles.

Les dirigeants de Gaza demandent en échange la libération de plus d’un millier de leurs militants arrêtés en Israël pour faits de terrorisme.

Une demande qui n’a aucune chance d’être acceptée.

En attendant les discussions sont au point mort et l’argent du Qatar n’arrive plus.

La tentative du Hamas de faire pression sur Israël en envoyant une pluie de ballons incendiaires sur les champs et les villages israéliens frontaliers s’est heurtée à la détermination du nouveau gouvernement, qui a répliqué par de nouvelles frappes aériennes.

Le parti arabe qui fait partie de ce gouvernement n’a pas jugé bon de démissionner.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.

27/06/2021

Friedrich Schiller

Une de ses prières écrite en 1776 (trad. de l’allemand Abbé Arbez)

« Trop souvent ô mon Dieu les ténèbres du doute ont enveloppé mon cœur.

Dans l’angoisse j’ai cherché ta lumière. Tu m’as soutenu dans les mauvais jours, alors que d’un côté la crédulité me tentait et que de l’autre la défiance me jetait son rire moqueur au visage…

Alors que l’orage me fait vaciller, la faiblesse du roseau que je suis me ferait succomber si tu n’avais compassion, ò Père, de ta créature.

Garde mon cœur dans l’apaisement, accorde-moi cette sainte sérénité qui nous rend la vérité plus proche.

Le soleil ne peut se refléter dans une mer en tempête, il ne répand ses lueurs éclairantes que dans le miroir paisible des vagues étales.

Conserve-moi cet apaisement, ò mon Dieu, afin que je puisse reconnaître Jésus Christ que tu as envoyé. Car c’est en lui que réside la vérité qui fortifie le cœur et élève l’âme.

Si j’atteins la vérité, je rejoins Jésus. Si je rejoins Jésus, je rejoins Dieu. Si je suis avec Dieu, j’ai tout !

Ouvre mon cœur aux chemins de vérité afin que je puisse les faire connaître à mes proches et qu’ils y trouvent le bonheur véritable. »

Friedrich Schiller est un écrivain allemand à la fois classique et romantique. Ami et collaborateur de Goethe, c’est un poète mystique et subversif sensible à une esthétique de l’aventure humaine. En 1792, il reçoit la nationalité française au moment de la Révolution. On comprend mieux une de ses phrases célèbres : « Les grands arrêteront de dominer quand les petits arrêteront de ramper ! »

Schiller est un protestant engagé, mais qui n’hésite pas à mettre en valeur Marie Stuart dont la grandeur d’âme l’impressionne, surtout lorsqu’elle va au martyre, victime de la reine Elisabeth, qu’il considère comme un monstre politique.

De même une de ses oeuvres présente avec enthousiasme un héros catholique Albrecht von Wallenstein. Schiller a une vision de l’avenir qui aimerait dépasser les antagonismes entre puissances chrétiennes en Europe. Au-delà des guerres de religions du passé, il envisage une chrétienté supranationale facteur de civilisation. Ses admirateurs sont célèbres : Dostoievsky, Beethoven, Verdi, Victor Hugo.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

26/06/2021

Les Démocrates sont en furie contre Kyrsten Sinema qui défend le filibuster

Chuck Schumer, le leader de la majorité au Sénat tient à tenir un vote voué à l’échec sur le « For the People Act » pour plaire à l’extrême gauche du Parti Démocrate et pour se protéger d’un défi potentiel aux primaires de la part de la Représentante Alexandria Ocasio-Cortez. Le vote au Sénat pour le « S. 1, For the People Act. S. 1»* est prévu pour aujourd’hui (mardi le 22 juin). Cette loi phare des Démocrates transformerait radicalement le système électoral américain, donnant au gouvernement fédéral un contrôle important sur les élections du pays. Les Républicains sont prêts à bloquer le projet de loi en utilisant le filibuster. Ils peuvent compter, entre autres, sur l’appui de la Sénatrice démocrate Kyrsten Sinema qui subit les foudres des gauchistes.

Les progressistes sont furieux contre Kyrsten Sinema qui, elle comprend les conséquences à long terme

Kyrsten Sinema, la Sénatrice démocrate de l’Arizona, a mis en colère les membres les plus à gauche de son parti en publiant une lettre dans le Washington Post lundi soir.

L’article de Mme Sinema défend l’idée que le maintien du filibuster est plus important que l’adoption de la Loi « For The People Act » (autrement connu sous le nom de H.R. 1) et que le fait de sacrifier le premier pour le second sera plus nuisible à la démocratie que le H.R. 1 ne pourra jamais l’être.

Ce qui rend la plupart des gauchistes si furieux, c’est qu’elle a tout à fait raison.

Pour des Démocrates comme Mme Sinema, Joe Manchin et d’autres, se débarrasser du filibuster est un moyen infaillible d’éventuellement perdre des batailles importantes.

En fait, Mme Sinema le dit carrément dans sa lettre d’opinion.

Le problème de l’élimination du filibuster est le même que celui du recours à des options extrêmes pour les nominations des juges que les Démocrates utilisaient lorsque Harry Reid était le leader du Sénat.

Lorsque vous changez les règles pour que votre parti puisse remporter des victoires, vous permettez à l’autre parti de remporter des victoires lorsque ce sera lui qui aura le contrôle du Congrès.

Il n’y a pas de majorité permanente en politique, et il n’y en aura jamais, donc en changeant les règles, vous facilitez la tâche de vos adversaires qui vont en profiter plus tard.

En tant que Démocrate de gauche, la Sénatrice Sinema comprend cela.

Elle n’est pas en train de faire un appel du pied aux Républicains afin de leur signaler qu’elle est de leur côté.

Elle dit à son propre parti qu’ils vont le regretter à long terme s’ils essaient d’aller de l’avant avec une victoire à court terme.

Et elle a raison à cent pour cent.

Le problème des Démocrates à l’heure actuelle est que Joe Manchin et Kyrsten Sinema ne sont pas les seuls à s’opposer à ce projet.

Plusieurs sénateurs démocrates s’inquiètent en privé de ce que cela pourrait signifier pour le Sénat s’il venait à repasser sous contrôle républicain.

La meilleure règle à suivre est la suivante : Si vous ne voulez pas que vos adversaires aient le pouvoir de faire quelque chose, ne vous donnez pas le pouvoir de le faire.

En créant ce précédent, vous vous exposez à des problèmes encore plus importants à long terme que ceux que vous avez résolus à court terme, et ce sont les batailles à long terme dont les politiciens négligent souvent de tenir compte.

Et c’est là qu’il me vient l’idée que les Démocrates vont échouer en 2022 et peut-être même en 2024.

Leur avantage à la Chambre et au Sénat est mince et ils ne peuvent pas se permettre de perdre plus de sièges dans les deux cas.

Plutôt que de chercher à satisfaire les électeurs modérés – ceux qui les ont portés au pouvoir – ils vont faire appel aux voix les plus fortes de leur base.

Ces voix sont loin de représenter la majorité des électeurs américains. En fait, la plupart des électeurs américains ont tendance à voter à l’opposé de ce que les voix les plus fortes réclament.

Mais le Parti Démocrate dans son ensemble pense qu’en faisant appel à ces voix plutôt qu’au grand public, il gagnera les futures élections. Ils n’ont pas tiré les leçons des années Obama. De 2008 à 2016, les Démocrates ont perdu beaucoup de sièges au niveau des États et au niveau fédéral.

Ils ont commencé avec une majorité et se sont dit que s’ils faisaient passer ce qu’ils pensaient être le mieux plutôt que ce que les gens voulaient, les gens se rallieraient à leur programme.

Ils se trompaient, les gens n’ont pas suivi.

Les Démocrates vont donc tenter à nouveau la même stratégie.

Et ça va leur exploser à la figure une fois de plus.

* Le « S. 1, le For the People Act. S. 1» permettrait notamment de : fédéraliser le contrôle des élections au Congrès ; d’empêcher les États et des collectivités locales, d’éliminer les électeurs inéligibles des listes électorales, de limiter le vote par correspondance, d’exiger une carte d’identité pour les électeurs et d’établir des règles interdisant le vote aux criminels. La Loi viserait également à établir l’inscription en ligne et automatique des électeurs ; à protéger les immigrants illégaux de toute poursuite s’ils votent ; à établir l’inscription des électeurs le jour même ; à inscrire les mineurs sur les listes électorales ; à rendre obligatoire le vote anticipé ; et à instaurer le vote par correspondance à l’échelle nationale, sans carte d’électeur.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

25/06/2021

Quel sera le prix à payer, si l’automobile électrique tourne à l’erreur de casting ?

Je ne suis pas suffisamment compétent pour me prononcer sur l’avenir du « tout électrique » dans l’automobile, mais j’ai suffisamment de « jugeotte » pour me poser, et pour poser, certaines questions.

Par exemple, alors que les idéologues de l’écologie veulent à tout prix supprimer le « nucléaire », que les éoliennes sont sur la sellette depuis quelques mois et que donc, par conséquent, l’électricité ne peut que subir une très forte augmentation pour les citoyens, quel sera l’avenir de la voiture « électrique » quand des millions de véhicules se brancheront sur les bornes ?

Deux déclarations, émanant de personnalités hautement qualifiées sur ce sujet, ont retenu mon attention et répondent à ce très grave problème, qui va forcément se poser, en ce qui concerne des centaines de milliers d’emplois et des investissements considérables ?

Tout d’abord celle de Carlos Tavarès, le « patron » de PSA et certainement l’un des mieux placés pour se prononcer sur ce « tout électrique » : « Aller dans la direction technologique des véhicules électriques est un tournant dangereux. Il ne faudrait pas que, dans une trentaine d’années, on découvre que ce ne fut pas une si bonne direction, ne serait-ce, par exemple, que pour le recyclage des batteries, l’utilisation des matières rares de notre planète, les émissions électromagnétiques de la batterie, en situation de recharge, etc.

Mais également les conclusions de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Matière de l’Energie) :

Comment allons-nous produire davantage d’énergie électrique propre ?

Comment expliquer, aux écologistes, que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie d’un véhicule électrique ne devienne pas justement un désastre écologique.

Comment allons-nous nous procurer suffisamment de matières premières rares pour fabriquer les cellules et les chimies des batteries dans la durée ?

Qui traite la question de la mobilité propre dans sa globalité ?

Qui se pose la question, d’un point de vue sociétal, qui tiendra compte de l’ensemble de ces paramètres ?

Si cela se termine par un chaos, et qu’il se retourne contre nous, car nous aurons pris la mauvaise décision dans des contextes émotionnels, car le cycle de vie d’un véhicule électrique le rend aussi polluant qu’un véhicule thermique ?

La fabrication des batteries est tellement émettrice de Co2 qu’il faut avoir parcouru plus de 50.000 kilomètres et même jusqu’à 100.000 (en voiture électrique) pour commencer à être moins producteur de Co2 qu’avec une voiture thermique.

La voiture électrique n’est pas plus vertueuse pour le climat que la voiture thermique, qu’elle soit essence ou diésel.

Ces conclusions sont ignorées délibérément par les gouvernements.

Tout le Co2 émis par une voiture électrique est envoyé directement dans l’atmosphère et cela avant même qu’elle n’ait parcouru son premier kilomètre sur terre, uniquement durant sa fabrication.

Si la voiture électrique, puisqu’elle ne possède pas de pot d’échappement, émet moins de particules en roulant qu’une voiture thermique, elle possède cependant des freins, des pneus et roule sur du goudron.

Le résultat final est qu’elle n’est pas plus écologique qu’une voiture thermique et que l’argent public consacré à son développement est totalement injustifié.

Or, il s’agit de sommes astronomiques : installation de 7 millions de bornes de de rechargement, à environ 10.000 euros l’une, soit environ 70 milliards d’euros.

D’autant plus que la consommation électrique mondiale sera considérablement “boostée”, alors que sa production est en baisse continue, et continuera à l’être, durant les prochaines décennies.

D’autre part ces véhicules “tout électrique” sont réservés aux ménages aisés, car ils coûtent bien chers.

D’ailleurs, que les écologistes ne se fassent pas trop d’illusions, car la quasi-totalité des bornes de rechargement resteront branchées sur le réseau électrique “à 80% d’origine nucléaire”.

Tout cela n’est, en vérité, qu’un vaste spectacle destructeur organisé par les écologistes, car tous les Poids-Lourds (environ 5 millions qui transitent à travers la France), les autocars, les navires, les millions d’avions qui sillonnent le ciel, sans oublier l’immense domaine agricole, dont la consommation d’énergie est de 100 litres de fuel par hectare, etc. sont exclus de cette “obligation tout électrique” et il faut que cela se sache : “les 40 plus gros navires-cargos naviguant actuellement sur nos mers polluent davantage que l’ensemble des 800 millions d’automobiles circulant actuellement sur notre planète.” et, à ces 40 plus gros navires, il nous faut ajouter les quelques 3500 porte-conteneurs et les 17.500 tankers qui composent l’ensemble de la flotte des quelques 100.000 navires qui polluent actuellement la planète et d’ajouter les 5000 yachts de plus de 60 mètres

Les “écolos” ont-ils envisagé une solution pour les écarter ? Laquelle ?

La nôtre, de conclusion, est que le “tout électrique” des véhicules automobiles va coûter des centaines de milliers d’emplois et des sommes considérables en investissements industriels et il est plus que probable que, dans moins de 50 ans, ce sera dépassé et, probablement, remplacé par “l’hydrogène”, quand les prix des voitures seront plus abordables et compétitifs et, mais pourquoi pas, par d’autres “révolutions” ?

Puisque nous en sommes aux prévisions pour un avenir plus écologiste, et forcément plus consommateur d’énergie électrique, or nucléaire bien entendu, souvenons-nous et faisons un rêve :

En ce début du XXe siècle, Nikola Tesla, ce génial inventeur, qui avait découvert le courant alternatif et le radar, avait informé sur l’existence d’une zone transdimensionnelle située entre 60 et 80 kilomètres à la frontière de l’ionosphère, et qu’il avait baptisée “Résonnance de Schuman”, qui, selon lui, pouvait transmettre de l’énergie électromagnétique d’une fréquence de 6 à 8 Hz (Hertz) grâce à l’énergie générée par les éclairs, qui se produisent plusieurs fois par seconde partout dans notre monde, énergie naturelle et impérissable qui pourrait être distribuée à très faible coût sur toute la planète.

Ce projet, difficilement réalisable, disons même “irréalisable”, à son époque, ne pourrait-il pas redevenir d’actualité alors que nous allons fréquemment et avec facilité dans l’espace ? Il ne me paraît pas “utopique” pour le moins de l’étudier, non ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

24/06/2021

Gilles-William Goldnadel : « Abécédaire de l’idéologie gauchisante »

Pour l’avocat et essayiste, la gauche a aujourd’hui un emploi bien particulier de certains mots. Il dresse une liste de 26 d’entre eux qu’il s’efforce de définir à la lumière de l’actualité.

Abécédaire. Les mots étant comme on le sait des armes de manipulation passive, je consacrerai cette chronique ludique à la publication de l’abc de l’idéologie gauchisante à la lumière de l’actualité.

Bac. Autrefois exercice solennel de sélection d’entrée à l’université au moyen de l’effort et de la réflexion. Devenu pure formalité administrative débouchant sur le néant grâce à la réflexion et aux efforts des syndicats de l’éducation nationale.

Conservateur. Nom que l’on donne pudiquement à l’extrême-droite islamiste iranienne. Appellation strictement contrôlée par les caciques français de politique étrangère qui réservent exclusivement la seconde expression révulsive aux seuls politiciens occidentaux. C’est ainsi que le nouveau président de la République islamique, Ebrahim Raissi ,surnommé par ses opposants «Le boucher de Téhéran» pour sa responsabilité dans au moins 30.000 assassinats extrajudiciaires, n’est pas «un ultra- nationaliste d’extrême-droite» mais seulement un «ultra-conservateur». Dans le domaine voisin de l’ornithologie politique, le faucon ne vole qu’au-dessus de Washington ou de Tel-Aviv. Jamais nos observateurs à la vue d’aigle ne l’ont aperçu planant sur Téhéran.

Drague. Dans sa chanson «Paris au mois de mai» le grand Charles Aznavour se plaisait à «draguer les filles» en cette période printanière. Au regard de l’évolution des mentalités, il est permis de se demander si un tel comportement ne friserait pas aujourd’hui le harcèlement de rue. L’avocat rédacteur de l’article, dans l’incertitude juridique actuelle, ne saurait trop recommander le comportement le plus prudent.

La gauche « préfère avoir tort avec Sartre que raison avec Aron ». Ce qui revient à se féliciter d’avoir contribué à permettre aux Khmers rouges de perpétrer un génocide.

Gilles-William Goldnadel

Erreur. Bien que la gauche, de la célébration du communisme au regard extatique sur l’immigration massive en passant par le tiers-mondisme, se soit constamment trompée, elle ne regrette jamais ses erreurs. D’autant plus qu’on ne les lui reproche jamais. «On» étant la presse qu’elle contrôle largement. Bien au contraire, elle «préfère avoir tort avec Sartre que raison avec Aron». Ce qui revient à se féliciter d’avoir contribué à permettre aux Khmers rouges de perpétrer un génocide. Il est donc permis d’utiliser la citation précitée en vomitif. Autre occurrence: esthétisme.

Fascisme. Mot le plus galvaudé du monde, utilisé par la gauche de manière unilatérale pour discréditer sans phrases ses adversaires. L’intolérance, la violence, l’antisémitisme étant désormais davantage l’apanage de l’extrémité de cette gauche, un esprit ne craignant pas ce galvaudage verbal serait en droit de considérer que le fascisme a changé de côté. Celui-ci ayant néanmoins été fondé par le socialiste Benito Mussolini, puis par le national-socialiste Adolf Hitler, l’historien rigoureux pourrait considérer qu’il n’a en réalité jamais bougé. Autre occurrence: fachosphère (les mots bolchosphère ou islamosphère sont introuvables dans le dictionnaire).

Généraux. Militaires s’étant exprimés dans une tribune pour dire leur inquiétude sur l’État de la nation. Un tribun d’extrême- gauche ne répugnant pas au complotisme les a traités de factieux. La ministre des Armées a cru devoir entamer à leur encontre des poursuites disciplinaires bien que 58 % des Français aient approuvé leur prose (N.B: L’avocat rédacteur du présent abécédaire aura l’honneur d’en défendre certains).

Hamas. Bien que ce mouvement islamiste et antisémite programmant dans sa charte l’objectif de détruire un État soit classé officiellement par l’ensemble des pays démocratiques comme «organisation terroriste», la presse conformiste répugne à utiliser cette appellation pourtant internationalement contrôlée. Une organisation orientale se proposant de détruire un État-nation occidental ne saurait être tout à fait innommable dans l’inconscient médiatique encore dominant. Quoi qu’il en soit, lors d’un récent conflit, cet impensé idéologique a fait montre d’une absence totale d’esprit critique à l’égard du mouvement terroriste innommé. Autre occurrence: Hezbollah pour qui les mêmes remarques s’appliquent.

Immigration. Il y a encore peu, ce mot conceptuel faisait l’objet d’une contemplation extatique. Ceux qui ne participaient à cette extase collective et qui suggéraient que dans sa version massive et illégale elle pouvait présenter des risques d’insécurité physique et culturelle existentielle étaient rangés incontinent dans la catégorie du mot injurieux défini plus haut à la lettre F. Depuis quelque temps, à la lumière glauque de réalités récurrentes, la gauche médiatique se fait plus économe de l’expression injurieuse autrefois utilisée avec prodigalité.

Nation. L’un des mots les plus détestés du vocabulaire politique lorsqu’il s’applique à l’Occident. L’État-nation occidental, ses frontières, sa souveraineté seraient des vecteurs de haine nationaliste.

Gilles-William Goldnadel

Juif. Fantasmes évolutifs: il y a 50 ans, le Juif était considéré par la droite extrême en majesté comme une sorte de métèque apatride. Il est aujourd’hui vécu par la gauche extrême dominant encore médiatiquement comme un blanc au carré. Raison pourquoi l’idéologie progressiste répugne à présent à le ranger au rayon de la diversité à protéger.

Képi. Couvre-chef représentant l’État et la nation indigène détestée par les petits chefs des banlieues exogènes. Autrefois marque d’autorité. À ne porter aujourd’hui qu’avec prudence et circonspection.

Laval. Palindrome.

Médiatique. Voir l’ouvrage de l’auteur: Névroses médiatiques ou comment le monde est devenu une foule déchaînée (Plon). Ce mot est devenu pour raison idéologique, l’exact contraire de sa signification initiale signifiant «liens entre les gens». Les médias conformistes sont devenus des camps de rééducation. Quant aux réseaux sociaux, chaque individu isolé, relié électroniquement aux autres, se défoule souvent, sous couvert d’anonymat, à l’instar d’une foule encolérée. Névroses contre névroses.

Nation. L’un des mots les plus détestés du vocabulaire politique lorsqu’il s’applique à l’Occident. L’État-nation occidental, ses frontières, sa souveraineté seraient des vecteurs de haine nationaliste. Sous les pavés de 68 et ses «CRS/SS» on trouve l’antinazisme devenu fou. Dans l’inconscient collectif européen post- chrétien, gît une honte insoupçonnée de partager en commun la même couleur de peau que le nouvel Antéchrist moustachu ayant crucifié le peuple de Jésus. Sous la détestation de l’État-nation d’Occident: le racisme anti- blanc.

Occultation. La forme la plus courante de désinformation par l’abstention. Les médias conformistes grossissent ce qui les arrange et dissimulent ce qui les dérange. Matraquer médiatiquement les matraquages policiers, mais surtout pas un mot, pas une image d’agression par des antifascistes fascisants de catholiques en procession.

Palestine. Littéralement: la terre des philistins. Appellation punitive donnée par les Romains pour effacer la Judée des Judéens révoltés.

Gilles-William Goldnadel

Palestine. Littéralement: la terre des philistins. Appellation punitive donnée par les Romains pour effacer la Judée des Judéens révoltés. Pour quelle raison cette appellation topographique concernerait davantage les Arabes que les Juifs est d’ordre purement idéologique. Toujours est-il que ces derniers que l’on nommait également Palestiniens jusqu’en 1948 ont été effacés du territoire lexical sans combattre. Dernier avatar de cette manipulation politique par le vocabulaire médiatique: Le Monde à présent ne nomme plus les «Arabes israéliens» mais les «Palestiniens d’Israël» ou les «villes palestiniennes d’Israël». Histoire d’écrire en creux que l’État du peuple Juif sur une partie du territoire de la Palestine historique ou de l’antique Judée ne saurait abriter légitimement une minorité ethnique ou religieuse.

Qatar. Les 6.750 travailleurs immigrés morts sur les chantiers de construction des infrastructures de la Coupe du monde au Qatar n’ont fait à ma connaissance l’objet d’aucun article dans un journal du soir.

Race. Mot tabou depuis 1945. Proscrit par la gauche qui se proposait même de le bannir du dictionnaire. À travers l’antiracisme professionnel et le racialisme obsessionnel, la gauche qui a depuis troqué la lutte des classes en lutte des races, utilise à nouveau ce substantif en gargarisme intensif.

Sexisme. Le sexisme est présenté par la gauche féministe comme dirigé contre les femmes. Illustration: «Ne pas avoir un mari, ça m’expose à ne pas être violée, ne pas être tuée, ne pas être tabassée !» (Alice Coffin, élue EELV à la mairie de Paris). Ou encore: «deux hommes sur trois sont des agresseurs» (Caroline De Haas, militante féministe, bénévole à temps partiel).

Transsexualisme. Voir aussi Trans. Il n’y a pas si longtemps la part de féminité ressentie par un garçon ou celle de masculinité par une fille ne donnait pas lieu à un trouble référencé. Il n’est aujourd’hui pas rare que des parents ancrés dans la modernité aillent consulter des chirurgiens pour leurs enfants sans désemparer. Pour certains, seule la masculinité trop assumée serait la marque d’une domination insupportable. La «transphobie» ne serait pas loin. À ce sujet, j’insiste dans mes articles sur le fait que la période actuelle doit être examinée sous un angle psychiatrique. Il est dès lors significatif de constater que les idéologues gauchisants ne sont pas avares du suffixe «phobe» pour qualifier leurs adversaires. Ce qui revient à tenir pour fous les individus ordinaires.

white. Mot anglais signifiant « blanc ». Le New York Times a décidé de l’écrire en minuscules pour rapetisser les intéressés. Au rebours de Black impérativement en majuscules.

Gilles-William Goldnadel

Université. Chose lue: à l’université Paris VIII, une enseignante a été empêchée de cours après avoir proposé le visionnage du J’Accuse de Polanski dans le cadre d’une séance consacrée aux représentations de l’affaire Dreyfus. Une quinzaine de jeunes femmes ont occupé la salle, accusant le professeur de complicité des crimes du réalisateur. Elle a fini par quitter la pièce. Tout va bien.

Vie. Le caractère sacré de la vie est à géométrie philosophique variable. Celui d’un assassin d’enfants condamné est total. Celui d’un enfant innocent de neuf mois dans le ventre de sa mère, nul, de par un vote cet été de l’Assemblée nationale et progressiste autorisant l’avortement en cas de «risque psycho-social». On n’est pas obligé d’y voir un progrès, mais plutôt un infanticide.

white. Mot anglais signifiant «blanc». Le New York Times a décidé de l’écrire en minuscules pour rapetisser les intéressés. Au rebours de Black impérativement en majuscules. Autre occurrence: woke.

Xénophilie. Définition: dilection pour l’altérité. Contraire: Xénophobie. Mais procédant de la même démarche essentialiste. J’ai formé ce barbarisme il y a 20 ans dans Le Figaro, il figure aujourd’hui dans le dictionnaire. Sans doute en raison de son irrésistible barbarie. L’extrême-gauche progressiste refusant d’y résister.

Yémen. Depuis 2014, la guerre civile yéménite a causé plus de 250.000 morts. Les médias occidentaux n’y ont consacré que quelques milliers de mots. Le conflit israélo-palestinien n’a pas engendré le dixième de ce bilan depuis sa naissance, on comparera sa médiatisation. Si la responsabilité des blancs n’est pas mise en cause, les victimes qui ne le sont pas n’intéressent pas les journalistes antiracistes.

Zadiste. Héros pour la gauche écolo, n’ayant pris aucun risque. Autre occurrence: Zéro.

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