31/12/2018

L’Occident n’a aucun intérêt à une Afrique pauvre

L’Occident n’a aucun intérêt à ce que l’Afrique soit pauvre et se limite à lui permettre uniquement de transporter des matières premières bon marché. Il est erroné de croire que les multinationales tentent systématiquement de contrecarrer les efforts de l’Afrique sur la voie de son industrialisation. Ce n’est qu’un mythe répandu par la gauche. Pour les entreprises de matières premières, il serait bien plus intéressant de transformer les ressources naturelles sur place. Les conditions d’un tel engagement à long terme dans les pays riches en matières premières ne sont souvent malheureusement pas réunies, qu’il s’agisse des infrastructures, des voies de communication, de l’approvisionnement en énergie, de la sécurité du droit, de la formation du personnel, ou de la stabilité. Une Afrique prospère et qui fonctionne ne serait pas seulement un site de production. Elle offrirait aussi des débouchés aux pays industrialisés et serait plus intéressante que dans un rôle de bénéficiaire de l’aide au développement, ou, en langage actuel, de « partenaire de la coopération au développement ».

Or, les organisations de développement ne sont guère ouvertes aux discussions de fond. Il leur manque souvent le temps, parce qu’on doit se précipiter à la prochaine séance de « briefing » ou de « debriefing ». Un sentiment de désillusion s’exprime pourtant en privé. Un expert allemand, présent dans le domaine médical au Bénin depuis vingt ans, dresse le bilan suivant : « Si je considère ce qu’il reste de tous les projets de santé de ces années, je dois avouer qu’en dehors des murs de fondation de quelques hôpitaux il ne reste pas grandchose ». En d’autres mots, en Afrique le temps agit comme une bombe à neutrons : elle ne laisse que quelques ruines, et des valeurs immatérielles comme l’esprit, l’amour, la musique, le rire et la tristesse. Mais les tables d’opération, les moustiquaires, les réserves de médicaments, les ouvrages spécialisés, les statistiques, les cours, tout cela disparaît.

(Dernière partie du rapport L'aide au développement, un modèle périmé de David Signer, publié par l'Institut libéral)

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Le rêve: l'Afrique prospère

Le rêve de l'Occident: une Afrique prospère



30/12/2018

Le nombre magique de 0,7 (2ème partie)

Les principaux adversaires de Sachs sont William Easterly, avec son ouvrage Le fardeau de l’homme blanc – l’échec des politiques occidentales d’aide aux pays pauvres et Dambisa Moyo avec L’aide fatale : les ravages d’une aide inutile et de nouvelles solutions pour l’Afrique. William Easterly pense que la tragédie réside dans le fait que « l’Occident a dépensé 2300 milliards de dollars d’aides au développement en cinq décennies et qu’il n’est pas parvenu à donner aux enfants l’accès à des médicaments qui ne coûtent que 12 cents et qui auraient permis d’éviter la moitié des décès à la suite de la malaria ».

William Easterly n’a guère de peine à contrer la thèse du piège de pauvreté chère à Jeffrey Sachs. L’histoire récente regorge de pays qui sont parvenus à prospérer sans aide au développement et d’autres pays qui malgré une telle aide n’y sont pas parvenus. D’ailleurs, s’il existait vraiment un piège de la pauvreté, nous serions encore tous pauvres. L’aide au développement n’est au contraire qu’un feu de paille. Elle n’a guère d’impact sur la croissance économique. La qualité de la politique du gouvernement est bien plus importante. Si l’aide étrangère dépasse 8% du PIB, elle devient même contreproductive : aujourd’hui 27 pays sont dans cette situation et si les donateurs mettaient en œuvre la proposition du « big push », la quasi-totalité des pays à bas revenu dépasseraient cette limite.

L’analyse ne serait pas complète sans évoquer un autre livre de référence sur le sujet, The Bottom Billion de Paul Collier. L’auteur y propose un changement de priorité. La situation n’oppose plus les riches Occidentaux au « reste » : le monde se répartit plutôt entre un milliard de personnes riches, cinq milliards de personnes dans les pays émergents et un milliard dans les régions en stagnation, celui du bas de l’échelle. En raison des pays en situation de rattrapage, avant tout en Asie, la question se pose avec plus d’acuité qu’il y a dix ans : pourquoi ceux qui appartiennent au milliard le plus pauvre comprennent 58 pays, souvent petits et  africains ? Le discours de la gauche classique « ils sont pauvres parce que nous sommes riches » est plus improbable que jamais. L’économie n’est pas un jeu à somme nulle. Un pays profite de la prospérité des autres. Le problème de beaucoup de pays africains, avant tout de ceux qui n’ont pas d’accès à la mer, devient géographique. Le chaos et la pauvreté règnent chez leurs voisins, ce qui complique sérieusement le transport de biens aux ports les plus proches et empêche les échanges d’être rentables.

(Sixième partie du rapport L'aide au développement, un modèle périmé de David Signer, publié par l'Institut libéral)

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De nouvelles solutions pour l'Afrique

De nouvelles solutions pour l'Afrique


29/12/2018

Le nombre magique de 0,7

Les organismes de développement exigent depuis des années que les États occidentaux allouent 0,7% de leur PIB à l’aide au développement. Nous nous sommes peut-être trop habitués à la monétarisation et à la quantification de tous les domaines de la vie pour ne pas nous être davantage étonnés de l’étrangeté de cette revendication. Les avocats de l’aide au développement sont généralement très critiques à l’égard du capitalisme, mais ils ont à l’évidence tellement intériorisés la logique financière qu’ils prennent pour hypothèse que « davantage » est automatiquement « mieux ». L’aide est mesurée en fonction de la dépense totale mais pas du résultat final.

L’argent n’est pas le problème. Beaucoup d’organisations peinent aujourd’hui à investir l’argent dont elles disposent. Cette situation les amène en fin d’année à rapidement acheter de nouveaux véhicules afin d’éviter de devoir réduire leur budget pour l’année suivante. L’idée d’un plan Marshall pour l’Afrique rate également sa cible et ne répond pas aux problèmes réels du continent. Il ne cherche qu’à mobiliser un maximum d’argent sans même d’ailleurs demander l’avis des représentants africains.

Cette idée de « plus on dépense et mieux cela vaudra » a été initialement promulguée par Jeffrey Sachs, un économiste du développement, à travers le concept du « big push », c’est-à-dire d’un gigantesque financement de départ. Dans son livre The End of Poverty, l’économiste a évalué à 75 milliards de dollars le capital de départ nécessaire au sauvetage de l’Afrique. Le point capital, pour Jeffrey Sachs, est ce qu’il appelle le piège de la pauvreté : la pauvreté est la principale cause de la pauvreté. Quiconque se bat pour sa survie ne peut pas épargner et n’a donc aucune chance de changer ses conditions de vie. Seules des aides extérieures peuvent l’amener du premier échelon au prochain et ce n’est qu’à partir de celui-ci qu’il pourra de lui-même continuer sa progression.

(Cinquième partie du rapport L'aide au développement, un modèle périmé de David Signer, publié par l'Institut libéral)

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Le Kilimanjaro (5895 m, en Tanzanie)

Le Kilimanjaro (5895 m, en Tanzanie)


28/12/2018

L’immaturité des États

Il existe de petits projets d’aide ciblée qui s’appuient sur la population locale. Le risque de mauvaise planification et d’« éléphant blanc » est ici relativement modeste. Mais la construction d’une fontaine et des projets de vannerie ne remplacent pas la présence d’institutions ou de structures. « Il n’y a pas de vraie vie dans la fausse vie », pour reprendre Theodor Adorno. Quant aux projets de réformes structurelles, par exemple issus du Programme des Nations Unies pour le Développement, qui s’intéressent plus ou moins à l’ensemble de l’économie, les risques de mauvaise utilisation des fonds et de procédures administratives inutiles sont d’autant plus élevés. Le développement ne se délègue pas.

La référence au colonialisme et au néocolonialisme, qui essaie d’entretenir la mauvaise conscience des donateurs, n’est pas d’un grand soutien non plus. Le principal problème de beaucoup de pays africains est lié à l’immaturité de leurs institutions. Certains sont toujours en phase d’édification ou ne sont que des pseudo-États, comme le Congo. On peut naturellement reprocher la modeste contribution des pays coloniaux à l’établissement de structures politiques durables et à la formation des futures élites. Sans colonialisme, cependant, la situation ne serait sans doute guère différente sur ce point ; les États seraient même peut-être encore moins développés et plus fragiles. De ce point de vue, l’Afrique se distingue totalement de l’Asie, et cela explique peut-être pourquoi un pays comme le Vietnam, qui a souffert à de multiples reprises du colonialisme et des guerres, est parvenu à se stabiliser et à se développer beaucoup plus rapidement.

On rencontre fréquemment en Afrique des chefs d’État qui accusent les Blancs d’être responsables de tous les maux du continent. C’est une façon d’échapper à leur propre responsabilité. Il est significatif de constater le sentiment ambivalent des Européens à ce sujet, y compris au sein de la population. D’une part, le Blanc est défini comme le coupable, le colonialiste, l’exploiteur, l’oppresseur, le raciste, le riche, et en même temps il est aussi le libérateur, le sauveur, le donateur, le bienfaiteur. Cette contradiction se reflète à l’égard de la migration quand des jeunes Africains imaginent l’Europe comme un eldorado, un pays de Cocagne ou un jardin d’Eden et que les mêmes se plaignent d’y voir un lieu où le racisme serait omniprésent. On retrouve dans cette dichotomie presque obsessive envers l’Europe les aspects psychologiques d’une fixation postcoloniale ambivalente. L’engagement chinois en Afrique en constitue l’issue. De nombreux politiciens ont ouvert la porte du continent un peu naïvement en supposant que les Chinois avaient un passé non colonial qui empêchait de les discréditer. Pékin n’a pas manqué de jouer cette carte anti-impériale.

(Quatrième partie du rapport L'aide au développement, un modèle périmé de David Signer, publié par l'Institut libéral)

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Vue aérienne d'une île

Vue aérienne d'une île


27/12/2018

La drogue de la coopération au développement

La coopération au développement est surestimée. Elle soulage parfois, au prix d’un engagement souvent exemplaire, mais elle n’a guère d’impact. Le résultat est sans aucun rapport avec les dépenses. Souvent l’aide est même dommageable. « L’aide est semblable au pétrole. Elle permet à de puissantes élites de détourner de l’argent public à leur profit », affirme Paul Collier, professeur d’économie à l’Université d’Oxford. L’aide se transforme même en une rente automatique, à l’image des ressources naturelles, lorsqu’elle prend la forme d’une aide fiscale. Cette méthode dite de « l’argent gratuit » fait l’effet d’une drogue. Elle rend dépendant, corrompt le bénéficiaire et lui ôte toute incitation à être plus productif.

Angus Deaton, expert en matière de pauvreté et prix Nobel d’économie, déclare : « Les gouvernements dont le budget s’appuie pour une grande part sur l’aide au développement, en particulier en Afrique, n’ont aucune incitation à agir de façon responsable à l’égard de leurs citoyens. Ils ne doivent se justifier qu’à l’égard de leurs bailleurs, lesquels sont mis sous pression par les donateurs pour qu’ils distribuent l’argent aux pauvres. Dans beaucoup de pays pauvres et corrompus, il n’y a aucun progrès. »

On assiste à une alliance contre-nature entre donateurs et gouvernements. Ces derniers profitent d’un afflux de capitaux qui leur permet d’épargner sur les budgets de santé, de formation et de prévoyance sociale pour mieux dépenser les fonds en faveur de leur sécurité personnelle et de leur armée. Cette convergence d’intérêts entre des individus bien intentionnés et des despotes est absolument fatale. Rien n’est plus agréable pour un dirigeant de ne pas faire face à une multitude de contribuables, mais seulement à des représentants d’organisations internationales dont la satisfaction ne dépend que de l’achèvement de leurs projets. Les aides au développement créent de fausses incitations.

La pauvreté devient ainsi une affaire profitable pour certains gouvernements : il leur est plus facile de demander des aides que d’offrir un cadre légal qui permette à l’économie de fonctionner correctement. Certains pays comptent davantage d’organisations non gouvernementales que d’entreprises. De plus, les capitaux étrangers contribuent souvent à assurer la survie de régimes corrompus et à cimenter leur pouvoir.

(Troisième partie du rapport L'aide au développement, un modèle périmé de David Signer, publié par l'Institut libéral)

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Pas facile de se retrouver dans la jungle de l'aide au développement

Pas facile de se retrouver dans la jungle de l'aide au développement


26/12/2018

L’Afrique est très mal gouvernée

« C’est la faute de l’Occident », lancent souvent les défenseurs de l’aide au développement, sans craindre les généralisations hâtives qu’ils dénoncent pourtant dès que l’on évoque l’Afrique. Le cahier de doléances commence avec le commerce d’esclaves, se poursuit avec le colonialisme et se termine avec les obstacles aux échanges érigés prétendument par l’Occident afin de maintenir l’Afrique en situation de dépendance et d’empêcher son développement. Depuis des années, l’argument est répété comme un moulin à prières malgré la suppression progressive de la plupart des subventions européennes aux exportations agricoles en Afrique. Et comme les États africains font partie des pays les moins développés, presque tous peuvent exporter l’essentiel de leurs biens vers l’UE sans taxes ni contingents. Rien ne laisse donc supposer que l’élimination des dernières barrières aux échanges provoquerait à elle seule les progrès espérés. Les dernières libéralisations ne permettent nullement un pareil optimisme.

Les États africains se tirent eux-mêmes une balle dans le pied lorsqu’ils émettent d’absurdes réglementations douanières. Qu’il suffise de citer l’imposition des aides par exemple, ou le parcours d’obstacles administratifs absolument choquant auquel sont condamnées les organisations sur place. De nombreuses organisations non gouvernementales doivent en effet verser des indemnités aux fonctionnaires africains, pourtant des salariés de l’État, afin d’offrir leurs services de coopération.

Des entreprises comme Shell ou Glencore sont réprimandées, parfois à raison, mais le regard évite discrètement de se porter sur les agissements de despotes corrompus, comme Joseph Kabila. Ceux-ci dilapident les ressources naturelles de leur pays en les vendant à vil prix aux groupes étrangers, mais on ne veut pas donner l’impression d’évoquer le cliché du « cœur des ténèbres ». Pourtant, le contexte politique actuel devrait être une raison suffisante pour finalement reconnaître que la coopération au développement dans un pays comme le Congo ne mène nulle part. Plusieurs autres pays se trouvent dans une situation comparable.

L’analyse est assez limpide : dans plus de la moitié des pays, on est confronté soit à la guerre et à l’instabilité provoquées par des rebelles ou des terroristes, ou bien à l’extrême pauvreté, ou encore à des chefs d’État incompétents et apathiques, ou corrompus et cupides, incapables de diversifier l’économie ou d’apporter une base industrielle minimale. La réunion simultanée de ces trois types de problèmes dans le même pays n’est malheureusement pas rare. Les freins à l’investissement sont souvent de nature politique et en aucune façon la conséquence de préjugés et de la prétendue mauvaise image de l’Afrique. Beaucoup d’investisseurs sont prêts à prendre des risques, mais seulement si ceux-ci ne sont pas démesurés. Or l’Afrique est avant tout très mal gouvernée. La forte croissance démographique n’arrange rien pour la prospérité, mais quiconque s’aventure sur ce thème avance sur un terrain miné par le politiquement correct.

(Deuxième partie du rapport L'aide au développement, un modèle périmé de David Signer, publié par l'Institut libéral)

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La prétendue mauvaise image de l’Afrique

La prétendue mauvaise image de l’Afrique


25/12/2018

Joyeux Noël depuis Genève

Noël se fête en famille.

Noël est cependant avant tout la fête de la naissance de l'enfant Jésus. C'est donc surtout l'église qui fête Noël. C'est aussi elle qui a instauré cette fête vers 400 de notre ère. Sa date a été arbitrairement fixée au 25 décembre, c'est-à-dire proche du solstice d'hiver. A ce moment de l'année se tenait la fête payenne du soleil triomphant. Quoi de plus logique que de comparer le Christ au soleil qui triomphe des ténèbres et de faire ce rapprochement?

Madeleine Scherb devant la crèche de la basilique Notre Dame

Madeleine Scherb devant la crèche de la basilique Notre Dame


24/12/2018

Joyeux Noël!

Lors de cette veillée de Noël, les cadeaux viennent une fois de plus de la Syrie. Il y a deux ans déjà, presque jour pour jour, un grand pas vers la paix a été fait avec la libération de la ville d'Alep. Cette année, le président américain Donald Trump vient d'annoncer le retrait des troupes américaines de la Syrie. Le décrèt ordonnant ce retrait a déjà été signé par le secrétaire américain à la défense James Mattis.

Il ne reste qu'à faire la paix à Genève. Ce ne sera probablement pas pour demain, tant il est vrai que les postures politiques continuent à agacer beaucoup de monde. Les élections approchent et ce n'est décidément pas le moment de se mettre autour de la table.

Profitons de ce qui nous reste, l'espérance d'un avenir meilleur et dans l'immédiat:


Joyeux Noël! 


Sapin de Noël illuminé

Sapin de Noël illuminé


23/12/2018

La crèche de Noël: un acte de courage

Noël approche. La crèche a trouvé sa place dans nos communes. Le Christ n'est-il pas venu pour nous libérer de la peur? C'est en tous cas de cette manière que l'ange s'est adressé aux bergers: «N’ayez pas peur, car je vous apporte une bonne nouvelle...»

L'ennemi peut attaquer les marchés de Noël, prétendre que l'exposition de crèches de Noël est contre la laïcité, contre le politiquement correct, qu'importe. Il y a toujours quelques-uns sans peur qui ne craignent pas de dire leurs convictions, leur foi. Il suffit de lire le chapitre Les martyrs de Lyon dans l'étude d'Ernest Renan Marc Aurèle et la fin du monde antique pour s'en convaincre.

Dans l'attente de Noël, souvenons-nous un instant des paroles du Christ (Mt 10,34): «Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée.»

Bâtiment de la crèche de Noël de Lampaul-Guimiliau

Bâtiment de la crèche de Noël de Lampaul-Guimiliau





22/12/2018

L'aide au développement, un modèle périmé

Le politiquement correct évite de parler de l’Afrique. Lorsqu’on décrit la détresse et la misère si souvent répandue sur ce continent, les reproches affluent. L’Afrique n’est pas seulement un espace de conflits et de catastrophes, insiste-t-on : pourquoi ne pas décrire les progrès, la modernisation, la croissance économique et le boom de la classe moyenne ? Il n’est pas rare qu’étrangement ce soient les représentants des programmes de développement qui répandent ce type de critiques. L’objectif de ces reproches consiste peut-être à masquer le fait que cette aide n’a pas atteint son but initial.

Ne généralisons pas à propos de l’Afrique, entend-on. Mieux vaudrait d’ailleurs tracer le mot Afrique du vocabulaire, même si la réalité veut que la vaste majorité de la population souffre dans ces pays. Le continent reste largement distancé et occupe la dernière place des classements économiques. Cet état de fait justifie à lui seul une analyse économique de l’Afrique. Les membres des classes moyenne et supérieure sont si peu nombreux qu’il est cynique de prétendre pouvoir parler d’une « nouvelle Afrique ». Si tout était si formidable, pourquoi, selon un récent sondage, les trois quarts des jeunes Sénégalais souhaiteraient-ils quitter leur pays, pourtant l’un des plus stables et démocratiques du continent ?

En prenant pour hypothèse les difficultés économiques de la plupart des pays africains, il est nécessaire de se pencher sur les raisons de ce désir d’émigration.

(Première partie du rapport L'aide au développement, un modèle périmé de David Signer, publié par l'Institut libéral)

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En route vers le progrès

En route vers le progrès


21/12/2018

Le féminisme infantilise les femmes (Lucie Rochat après l'élection de nos conseillères fédérales Karin Keller-Suter et Viola Amherd)

Sans surprise, je vais vous parler femmes. Et peut-on parler femme en décembre 2018 sans commencer par relever le fait « historique », si l’on en croit la presse, que notre Parlement a élu cette semaine deux nouvelles conseillères fédérales ; élections on ne peut plus rapides, Mmes Viola Amherd et Karin Keller-Sutter ayant toutes deux été élues au premier tour.

Sans remettre en question le potentiel politique de ces deux femmes, il est regrettable que les interviews et échanges télévisés qui ont suivi cette élection n’aient, dans leur plus grande partie, relevé aucune autre compétence aux deux nouvelles élues que leur appartenance sexuelle. C’en devenait presque humiliant pour elles. N’ont-elles vraiment aucun autre atout réellement politique que l’on pourrait saluer et mettre en avant ? N’ont-elles été élues que parce qu’elles sont femmes ?  

Cette prétendue valorisation de la femme est d’une incohérence criante. Ce n’est pas « valoriser » la femme que de faire de son appartenance sexuelle son seul argument politique. Ce n’est pas « travailler à plus d’égalité » que de vouloir privilégier des candidatures féminines sans tenir compte des compétences de chacun. Ce n’est pas « libérer » la femme que la sortir du modèle de femme au foyer pour lui proposer un autre carcan d’idéal à atteindre. Car la gauche se prétend ardemment féministe, mais elle ne défend en réalité qu’un seul profil féminin : la femme professionnellement active et salariée et, bien sûr, féministe militante.

La femme est devenue aujourd’hui un argument politique. On la victimise pour ensuite prétendre la défendre. Toute femme qui ne correspond pas au modèle féminin porté par la gauche est vue comme une victime qui s’ignore ; victime de son éducation, victime de la société, victime de son employeur ; victime en général de ces hommes, tous finalement oppresseurs et agresseurs en puissance. Et puis on vient à son secours. On défend la pauvre femme en prônant l’écriture inclusive ; on défend la pauvre femme en dénonçant les emballages roses sur les produits pour filles ; on défend la pauvre femme en réclamant des quotas. Plus de groupe, qu’il soit politique ou professionnel, qui ne doive commencer à se compter pour s’assurer de la parité des sexes. Ainsi, plutôt que de travailler à l’harmonie de notre société, la gauche crée un clivage, une nouvelle lutte des classes qui dresse la femme contre l’homme (l’ampleur du mouvement #MeToo a montré la violence que peut prendre cette lutte).

Nous, femmes UDC, sommes lassées d’être un objet politique instrumentalisé par une gauche qui prétend nous libérer pour mieux nous enfermer dans un autre idéal. Qu’on cesse de nous humilier en prétendant nous défendre ! Nous avons assez de potentiel politique pour être élues grâce à nos compétences. Nous ne sommes pas des victimes, et nous ne sommes pas des objets politiques. Notre première préoccupation ne veut pas être de travailler à créer un féminin au mot « ambassadeur » ou à veiller à ce que les petites filles jouent aux voitures dans nos crèches. Nous sommes UDC d’abord, et nous défendons la ligne politique de notre parti. Nous voulons incarner une vision plurielle et responsable de la femme et sommes une voix de plus au service de nos idées. Car le fait d’être femme n’est pas synonyme d’être à gauche et il s’agit de le montrer.

Nous entendons représenter ces femmes vraiment fortes, capables d’envisager la politique autrement que comme une politique de femme qui ne pense qu’à la femme et ne lutte que pour elle. Car oui, on peut être femme aujourd’hui et penser « bien commun », penser « société », même si cela implique parfois de soutenir une candidature masculine contre une candidature féminine. Même si cela implique pour certaines de mettre leur carrière entre parenthèses pour se porter vers les autres. Tel est le rôle de la femme de droite aujourd’hui : réaffirmer que nous sommes égaux en droits comme en devoirs et que, ensemble, nous devons travailler à l’harmonie d’une société qui ne laisse personne de côté. Les femmes UDC sont là pour apporter aux différentes sections cantonales une plus-value visuelle et politique ; elles sont disposées à prêter leur voix à des sujets qui seraient peut-être plus pertinemment ou plus efficacement défendus par des femmes. Elles ne travaillent pas contre les hommes, mais bien avec eux, pour le bien commun.

Car c’est à droite qu’est l’avenir de la femme vraiment forte, vraiment responsable, vraiment politique au sens noble du terme.

On l’a vu lors de l’initiative du PDC qui désirait permettre aux familles s’occupant elles-mêmes de leurs enfants de déduire une certaine somme des impôts. La gauche s’est violemment opposée à cette initiative, affirmant qu’elle allait à l’encontre des intérêts de la femme car elle valorisait le travail au foyer. Paradoxalement, l’action du Conseiller national Jean Christophe Schwaab qui démissionne de sa fonction pour s’occuper de son fils malade a fait les premières pages des journaux ; générosité valorisée parce que c’est l’action d’un homme. Qu’auraient dit les média s’il s’était agi de l’action d’une femme de droite ? Définitivement, nous ne sommes pas davantage libres de nos choix aujourd’hui qu’hier ; les étiquettes posées sur les mêmes actions ont simplement changé.

(Discours de Mme Lucie Rochat tenu lors de la soirée Escalade de l'UDC Genève du 7 décembre 2018)

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Lucie Rochat

Lucie Rochat


18/12/2018

L'UDC, toujours responsable, vote le budget 2019 (mon intervention au Conseil municipal du 15.12.2018)

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les Conseillers municipaux, chers Collègues,

Lors du vote du budget 2018, il y a pas si longtemps, je vous disais que l’UDC avait l’habitude de voter les budgets qu’elle présentait elle-même en tant que parti gouvernementale en Suisse et en de nombreux cantons. A Genève cependant, arrivé il y a quelques années seulement et non représentée au gouvernement, nous devrions plutôt refuser les projets de budget, en tant que vrai force d’opposition. Ce d’autant plus que la Ville de Genève est secouée par une formidable crise gouvernementale depuis la publication du rapport de la Cour des comptes au sujet des frais professionnels du Conseil administratif et de la direction. Elle avait révélé un grave dysfonctionnement au niveau de nos autorités. Ce scandale nous a même incité à demander la démission immédiate du Conseiller administratif Guillaume Barazzone et de soutenir la motion du MCG qui exigeait la démission de tous les Conseillers administratifs. Hélas, personne n’a démissionné, mais - petite consolation - Guillaume Barazzone a annoncé ne plus vouloir se représenter.

Je reviens sur le projet de budget pour vous annoncer que l’UDC va tout de même exceptionnellement l’accepter pour les raisons suivantes:

Un objectif de l’UDC est la diminution de l’énorme dette de la Ville de Genève. Un moyen pour y arriver est pour nous la réduction du poste dit de Solidarité internationale. Pour nous, il s’agit plutôt d’un moyen de maintenir les pays en développement dans leur dépendance et de tuer tout velléité d’en ressortir. Pire, elle contribue à agrandir encore cette dépendance. Nos doléances ont cependant été entendues et le Conseil administratif a renoncé à nous présenter une énième augmentation de ladite Solidarité internationale. Il nous a ainsi d’une part permis d’envisager une acceptation du budget, ce qui n’aurait pas été possible avec une augmentation de ce poste que nous rejetons catégoriquement.

Nous sommes d’autre part engagés au sein de la droite élargie, afin de sortir la Ville de Genève du tout social et de redonner à chacun l’espoir et la possibilité de s’en sortir par ses propres moyens. Nous avons donc travaillé ensemble avec le MCG, le PLR et le PDC dans les commissions spécialisées et, surtout, à la commission des finances, afin de modifier le projet de budget et de le rendre acceptable pour la majorité. Le résultat est bien là: la commission a réussi à se rallier derrière un projet. Bien entendu, son idée de couper dans l’indexation des salaires des fonctionnaires s’est par la suite avérée irréalisable. Elle sera remplacé par deux amendements qui vous seront présentés dans quelques instants et qui assureront, à leur tour, que le budget soit équilibré. Quant aux amendements de la gauche, la commission des finances les a rejetés à juste titre, et nous recommandons à la séance plénière de faire de même, dans la mesure où ils devraient encore une fois 34256565être déposés.

L’UDC a en résumé contribué à redresser la situation suite au scandale des frais professionnels du Conseil administratif. L’heure était grave est avais mis en danger l’ensemble de nos institutions. Par ailleurs, les révélations continuent avec le rapport du contrôle interne, ce qui est une véritable catastrophe et nous pousse à augmenter les moyens mis à disposition de cet outil indispensable dans le budget. Nous avons fait un pas pour venir en aide aux plus déshérités en ouvrant les abris à l’année. Cependant, ce n’est pas une solution d’exclure de plus en plus de personnes de la vie sociale, tout en faisant venir toujours plus de frontaliers et migrants à Genève. Nous avons toujours l’espoir que les bonnes décisions soient prises aux niveaux cantonal et fédéral et d’ici-là, nous faisons un pas dans la bonne direction en votant aujourd’hui le budget 2019.

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On rêve avec le budget qu'on a.

On rêve avec le budget qu'on a.



11/12/2018

Jeunes UDC Suisse : Prêts à combattre les accords-cadres !

Les jeunes UDC Suisse se sont réunis à Genève samedi 8 décembre 2018. Ils ont pris notamment position sur l’initiative populaire «Stop mitage» lancée par les Jeunes verts et qui sera soumise à votation le 10 février prochain. Une nette majorité s’est opposée à cette initiative, mettant notamment en avant que le problème du mitage du territoire est principalement lié aux problèmes migratoires, problèmes non-couverts dans l’initiative.

Par ailleurs, les jeunes UDC Suisse ont élu à l’une de ses trois vice-présidence Virna Conti, 23 ans, actuellement présidente des jeunes UDC du canton de Genève. Virna étudie le droit à l’Université de Genève. Elle sera en charge des activités politiques des jeunes UDC en Suisse romande.

L'UDC Genève souhaite bonne chance et plein de succès à Virna Conti dans ses nouvelles responsabilités.

L’assemblée a également élu Timon Gavallet au poste de chef de campagne pour les élections fédérales 2019.

Ces élections vont permettre de consolider, unifier et développer les activités des Jeunes UDC Suisse en vue des prochaines élections fédérales de 2019.

Finalement, cette assemblée s’est achevée sur un mot du Président Benjamin Fischer qui a rappelé notre attachement afin de conserver notre indépendance, notre souveraineté et notre démocratie directe. Il réitère et annonce que les Jeunes UDC Suisse mettront toute leur force afin de combattre les accords-cadres.

Communiqué de presse UDC du 10 décembre 2018. Pour info :

Céline Amaudruz, Présidente de l'UDC-Genève, Conseillère nationale et vice-présidente de l'UDC

Virna Conti, vice-présidente des Jeunes UDC Suisse

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Bonne chance et plein de succès!

Bonne chance et plein de succès!


09/12/2018

Retrouver la force

Les mauvaises nouvelles nous arrivent de partout. Pas facile de ne pas perdre pied. Heureusement que nous sommes régulièrement invité à nous arrêter un instant et à contempler ce qui nous arrive.

Les gilets jaune en France se sont défoulés ce samedi dans toute la France. Leurs actions ont eu peu de résultats concrets jusqu’à maintenant. Le gouvernement a certes suspendu la hausse sur les taxes des carburants, mais pour six mois seulement. Le président Macron a renoncé à se déplacer à Marrakech pour signer le pacte mondial sur les migration, mais envoie tout de même le secrétaire d’Etat aux migrations pour qu’il le fasse à sa place. La Suisse au moins a finalement renoncé à signer ce pacte qu’elle a pourtant négocié sans obtenir la prise en compte de sa position.

Tandis que l'église catholique fête l'immaculé conception, réjouissons-nous du fait qu’en 1602, les Genevois ont réussi à repousser l’agresseur savoyard. Célébrons l’Escalade en scandant: «Et ainsi périssent les ennemis de la République!» en étant persuadé que nous allons encore réussir le même exploit aujourd’hui.

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Briser la marmitte

Briser la marmitte


05/12/2018

L'UDC s'engage en faveur de la déclaration universelle des droits de l’homme (mon intervention au Conseil municipal du 4.12.2018)

Le Conseil administratif et le bureau du Conseil municipal ont proposé que le Conseil municipal participe aux activités du 70ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme en votant une résolution en sa faveur. L'UDC a décidé de soutenir cette démarche. Voici les raisons qui nous ont amenées a prendre cette décision, et que j'ai pu expliquer lors de la réunion du Conseil municipal d'hier soir consacrée à ce sujet:

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux,

C’est un honneur de m’adresser à vous en tant que représentant de l’Union démocratique du centre lors de ce vote solennel de réaffirmation des principes de la déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). Ces principes ont été adoptée le 10 décembre 1948 à Paris. Bien entendu, ils ne surgissaient pas de nulle part, mais ont une longue histoire qui a peut-être commencé avec l’adoption de la Magna Charta en Angleterre, le 15 juin 1215, mais dont la vraie origine est sûrement dans le désir de l’homme de poursuivre un idéal qui le dépasse. Cette déclaration est aussi issue de l’engagement des hommes et femmes du XVIIIème siècle, afin de limiter le pouvoir de l’Etat, d’accorder des libertés considérables aux citoyens et de renforcer la démocratie.

Il s’est agi d’un vrai changement de paradigme, tant il est vrai que les sociétés traditionnelles soumettaient  l’individu à la communauté. Ce n’est que dans la conception chrétienne et, plus tard, libérale que l’être humain est considéré comme un individu doué de raison et appelé à être libre. Les droits de l’homme ont aussi érigé le peuple en tant que souverain, c’est-à-dire autorité suprême de l’Etat. La démocratie a ainsi été désigné comme la norme parmi toutes les formes d’Etat.

Ce beau projet est toujours menacé aujourd’hui, mais plus seulement de l’extérieur. Pensés initialement à restreindre le pouvoir des Etats, les droits de l’homme sont de plus en plus utilisé comme arme de la gauche contre les libéraux afin d’accroître le pouvoir de l’Etat et des institutions internationales. Il est le plus souvent oublié que les droits de l’homme peuvent par nature être limités. Tandis que les auteurs de la déclaration universelle des droits de l’homme l’ont rédigé avec un soin particulier, les droits humains sont aujourd’hui évoqués à tout bout de champ, à tort et à travers.

Prenons par exemple l’art. 15 DUDH qui dit que toute individu a droit à une nationalité et que nul ne peut arbitrairement être privé du droit de changer de nationalité. Nulle part, il n’est question d’un droit minimum d’une nationalité. Néanmoins aujourd’hui il y a des individus en possession de deux voire même de plusieurs nationalités. Nous nous demandons donc si nous ne sommes pas là en face d’une violation des droits de l’homme qui est cependant tolérée, malgré le fait qu’elle est à l’origine de beaucoup de problèmes que nos sociétés modernes connaissent aujourd’hui. Prenons encore l’art. 14 DUDH qui confère à toute personne le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays. On oublie facilement que ce droit n’existe pas sans persécution. La grande majorité de ceux qui se réfugient aujourd’hui aux Etats-Unis ou en Europe ne peuvent donc pas l'invoquer - heureusement.

Beaucoup de violations crasses des droits de l’homme passent sous silence, comme par exemple la condamnation à mort d’Asia Bibi, une Pakistanaise avec la «mauvaise» religion pour avoir bu un peu d’eau. Salman Rushdie, quant à lui, est condamné à vivre dans la clandestinité pour avoir écrit un livre qui n’a pas plu à des religieux sortis d’un autre âge, pourrait-on penser, s’il ne s’agissait pas de la caste qui dirige aujourd’hui tout un pays et a des influences bien au-delà. On aimerait justement entendre plus fortement le Conseil des droits de l’homme dans des situations pareilles et non seulement lorsqu’il s’agit de défendre tout un peuple, comme les Rohingyas - aussi nécessaire soit-il. Les droits de l’homme, en réalité, concernent chaque homme individuellement  et leur violation n’est pas seulement condamnable si elle est commise en masse.

Beaucoup de nos citoyens ne veulent plus entendre parler des droits de l’homme, tellement ils n’en peuvent plus de les voir invoquer pour couvrir des abus, pour les réduire au silence ou encore pour leur imposer des devoirs. Pensons encore au fait que les Etats Unis, le pays dont est issue Eleanor Roosevelt, la présidente de la commission de rédaction de la DUDH, vient de quitter le Conseil des droits de l’homme.  C’est compréhensible, mais tout de même dommage, tant il est vrai que le principe des droits de l’homme est en réalité la réalisation de hautes valeurs spirituelles et morales. Il est temps de le rappeler au moment de célébrer le 70e anniversaire de leur déclaration. Ne jetons donc pas le bébé avec l’eau du bain. Mettons plutôt fin à une prolifération de toujours nouveaux soi-disant droits humains, et sauvons les droits de l’homme en revenant à leur expression fixée il y a bientôt 70 ans.

Cela dit, l’UDC fait pour une fois fi de la compétence limitée du Conseil municipal qui lui assigne de s’occuper seulement des affaires de la Ville de Genève et approuve la réaffirmation de l’adhésion du Conseil municipal aux principes de la déclaration universelle des droits de l’homme.

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La liberté nous a conduits ici

La liberté nous a conduits ici


03/12/2018

Le conseil administratif ne dit pas oû l’on est et où l’on va

Il y a cependant une autre raison pour laquelle nous souhaitons réduire cette prétendue solidarité internationale. Au moment de fixer le fameux taux de 0,7%, il n’y avait encore quasiment pas d’Africains qui habitaient en Suisse. Aujourd’hui, il suffit de sortir de sa maison pour constater l’invasion que nous avons subie. A Genève, il y a des quartiers où les Suisses sont devenus minoritaires. Or, selon l’organisation Public Eye, plus connue sous son ancien nom Déclaration de Berne, l’argent que les migrants africains versent à leurs familles représente un montant considérable qui dépasse largement celui de l’aide au développement. Il n’y a pas de données précises sur ces flux d’argent, mais selon la balance des paiements de la Suisse, les transferts d’argent de la part d’immigrés à l’étranger se sont élevés à 3,7 milliards de francs en 2004 déjà. Selon la Banque mondiale, ce transfert serait même bien plus important, avoisinant quelque 8 milliards de francs pour les personnes résidant en Suisse.

Une bonne partie de ces montants partent en Afrique, même s’il n’existe aucune statistique par pays ou par continent de provenance  des immigrés, toujours selon les indications de Public Eye, bien entendu.

La conseillère administrative Sandrine Salerno, la ministre des finances, a entendu notre doléance et a enlevé cette augmentation de 220 000 francs, de sorte que nous pourrions voter le budget 2018 qui est à l’équilibre, ce d’autant plus que le groupe de l’Union démocratique du centre soutient pleinement la position de la Ville au sujet des horodateurs. Il faut se rendre à l’évidence qu’elle a obtenu gain de cause devant les tribunaux et que l’inscription des recettes en provenance des horodateurs dans le budget du Canton n’a pas de raison d’être.

Nous sommes en revanche plus circonspect par rapport au déficit du Grand Théâtre. Notre commissaire à la commission des finances a clairement affirmé que tant que le Conseil administratif ne dirait pas précisément où l’on est et où l’on va, l’Union démocratique du centre refuserait de voter le budget. Depuis cette prise de position du 28 mars 2018, la situation n’a pas bougé et nous restons toujours sur notre faim. Tant que ces incertitudes demeurent, nous choisissons la prudence en refusant le projet de budget 2018.

(Dernière partie de mon intervention au sujet du nouveau projet de budget 2018)

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Une personne moitiée femme et moitiée homme

Une personne moitiée femme et moitiée homme


01/12/2018

Les effets de l’aide au développement sont néfastes

Au vu de cet historique, l’Union démocratique du centre s’apprêtait à exercer pleinement sa force d’opposition et à refuser le projet de budget 2018. Nous a confortés dans cette idée la volonté du Conseil administratif, exprimée dans son premier projet de budget 2018, de renforcer encore la solidarité internationale en augmentant le budget de la DGVS de 220 000 francs. En effet, l’Union démocratique du centre s’est engagée auprès de ses électeurs pour une diminution communale de l’aide au développement. Est-ce parce que tous ses membres sont des personnes sans cœur, ne pensant qu’à elles-mêmes et jamais à la détresse des autres, notamment aux pauvres de l’Afrique?

Que nenni! Seulement, ils n’ignorent pas que l’aide au développement n’arrive souvent pas où elle est censée être nécessaire. De plus, les effets de l’aide au développement sont souvent néfastes, comme au Rwanda qui, malgré les actions de la Direction au développement et de la coopération (DDC), a ensuite glissé dans le génocide. L’aide au développement amène d’autres effets pervers, par exemple en donnant envie aux Africains d’acheter des produits importés au détriment des producteurs locaux qui n’arrivent alors plus à vendre leurs marchandise. Je m’arrête ici pour ne pas passer toute la soirée à énumérer les risques bien connus de l’aide au développement, mais qui ne font pas vendre les journaux, ni augmenter l’audimat, et qui dès lors tombent aux oubliettes.

(3ème partie de mon intervention au sujet du nouveau projet de budget 2018)

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Des bananiers

Des bananiers