16/11/2014

Shaping the future – le Global forum 2014 à Genève

L’ère connectée, c’est sous ce titre que se retrouvent au Centre International de Conférences Genève (CCIG) des décideurs clés et parties prenantes gouvernementales et du secteur privé, les 17 et 18 novembre prochain. Ils sont invités par le Global forum 2014 qui a choisi de tenir sa conférence annuelle dans notre cité, avec l’aide de la République et canton de Genève. Ce groupe de réflexion reconnu internationalement depuis une vingtaine d’années se penchera cette fois-ci sur les opportunités et les perturbations dans un temps de transformations. Il couvre un spectre large de questions actuelles et de sujets brûlants dans le domaine du numérique, allant de la propriété intellectuelle à l’avenir des normes en passant par l’internet dans les petites villes, l’internet et la santé, l’innovation, la sécurité, la protection de la vie privée et la protection des données.

Notre collaboratrice Madeleine Scherb est membre du comité d’organisation, en tant que présidente de l’ONG camerounaise Health and Environment Program (HEP). Elle s’adressera le 18 novembre aux participants du Global forum pour leur parler de l’utilisation de la bande large pour le développement, à côté de personnages illustres comme par exemple les professeurs de l’Université de Genève Patrick-Yves Badillo, Giovanna Di Marzo Serugendo et Antoine Geissbühler, Doug Craig, maire de la ville de Cambridge, Canada, Me Anna M. Gomez, François Rancy, directeur Union Internationale des Télécommunications (UIT), Gérald Santucci, responsable d’unité de la Commission européenne, Sylviane Toporkoff, présidente du Global forum et professeur à l’Université de Paris, pour ne nommer que quelques-uns.

Nous sommes très fiers qu’elle ait été choisie, fruit notamment de sa participation active depuis quelques années au processus WSIS +10 de l’UIT. Nous vous laissons la découvrir mieux avec sa présentation pour le Global forum 2014.

La présentation de Madeleine Scherb

La présentation de Madeleine Scherb sur le site internet du Global Forum


22/08/2014

Peut-on plagier une chanson légalement?

La Tribune de Genève a rapporté hier un jugement new yorkais ayant pour objet le tube « Loca » de Shakira.



Cette chanson avait à l’origine été composée par le Dominicain Ramon Arias Vasquez, dit « Arias ». Elle était alors intitulée Loca con su Tiguere. Puis elle est devenue un succès après sa reprise par un autre chanteur, Eduard Edwin Bellou Pou (Bello) aussi connu comme « El Cata ». Il avait ensuite prétendu être son auteur. Shakira avait repris deux chansons de « El Cata » qui avait même chanté une partie avec elle.

Le juge Alvin Hellerstein a condamné Sony pour violation du droit d’auteur, mais seulement en ce que la version espagnole de la chanson était concernée (celle qui avait connue un succès mondial). Faut-il donc conclure qu’il est possible de violer le droit d’auteur d’un compositeur, si on change au moins la langue de la chanson plagiée? Pour répondre à cette question, une lecture détaillée du jugement s’impose.

03/08/2014

Un 1er août au parc La Grange (avec 3 photos)

Les couleurs du drapeau suisse étaient bien présentes pour mettre le Grand Genève en avance. La Suisse était donc bien au centre de la fête. Le nouveau maire Sami Kanaan a même tenu à dire quelques phrases en suisse-allemand, pour souligner une partie de ses origines, tout en admettant que seulement quelques personnes du public comprenaient ce qu’il disait. Il a également souhaité une bonne fête de premier août en italien et en rumantsch.

La fête fut aussi l’occasion d’essayer la marche nordique, activité organisée par la commune de Vétraz-Monthoux, et de déguster les produits du terroir du Grand-Genève.




17/07/2014

Tout est bien qui finit bien

Le mondial 2014 se termine logiquement sur une victoire de l’Allemagne. Sachant qu'au foot, seul compte le résultat, j’ose quand même affirmer qu’elle est largement méritée.

La Suisse reste à la 9ème place du classement mondial de la FIFA, juste devant la France, histoire de la consoler du dernier match contre ce pays perdu 2 à 5.

Messi en action

Messi en action


By Andre Kiwitz - originally posted to Flickr as olympics-soccer-11, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4672090

13/07/2014

Brésil : remettre les pendules à l’heure

Après ces derniers jours un peu fous, il était temps de revenir aux réalités. Aussi, Luiz Felipe SCOLARI a-t-il dit au journaliste de la Tribune de Genève que, dans une compétition avec de très bonnes équipes, il était toujours possible de perdre, à un moment ou à un autre. Même comme cela, le Brésil avait gagné, en un an et demi, la Coupe des Confédérations et terminé au mondial dans les quatre premiers du monde.

Quant à son équipe, il a tenu à dire qu’elle était encore très jeune. Même après avoir pris sept buts contre l’Allemagne ou encaissé un but dès les premières minutes contre les Pays-Bas, elle avait bien joué et s’était créée des opportunités. Elle sera marquée comme une génération qui avait commencé une étape pour le mondial 2018 avec un classement parmi les quatre meilleurs du monde.

Personnellement, SCOLARI dit avoir participé trois fois à une Coupe du monde, deux fois avec le Brésil et une fois avec le Portugal. Il avait gagné une fois, en 2002, et les deux autres fois, il avait fini parmi les quatre meilleurs du monde. Il ne se lamenterait donc pas toute sa vie.

En revanche, il n’a même pas fait allusion à la sortie pour blessure de Neymar. A rappeler encore que le Brésil est le seul pays à avoir gagné cinq fois la Coupe du monde, suivi de l’Italie (4 fois) et de l’Allemagne (3 fois).

Supporters brésiliens

Par Fernando Frazão/Agência Brasil — http://agenciabrasil.ebc.com.br/rio-2016/foto/2016-08/selecao-brasileira-de-futebol-enfrenta-alemanha, CC BY 3.0 br, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50790495

09/07/2014

Les Brésiliens sont les champions pour battre des records

Aller jusqu’au bout de la détresse – et trouver la force de continuer, la joie de vivre et de rebondir.

Le Brésil étant mené 6 à 0 lorsque, à la 79ème minute, surgit devant le but brésilien André Schürrle. Il récupère le ballon et l’envoie à la barre transversale d’où il rebondit vers le fond des filets. Un but magnifique ! Les Brésiliens venant de subir le 7 à 0 n’ont pu que constater la beauté du geste. Ils se sont mis à l’applaudir et à applaudir en même temps ce joueur allemand, cette équipe allemande qui venait d’humilier leur propre équipe, leur propre pays. Onze minutes plus tard, Oscar a délivré le Brésil en marquant à son tour pour le 7 à 1 final. L’honneur, au moins, est sauvée.

Et pour terminer, mon filleul brésilien a encore eu la sagesse de trouver un élément positif dans cette défaite en formulant ce texte qui m’a servi de titre : Brasil….we are so good at breaking records!!

No one cares

Personne ne s'en soucie


07/07/2014

Les Pays-Bas gagnent avec l’aide de l’arbitre ; l’Argentine qualifié

Une fois de plus l’arbitre a largement contribué à la victoire de l’équipe gagnante. Cette fois-ci, il n’a pas sifflé un pénalty inexistant à la dernière minute des arrêts de jeu. Son influence a été plus insidieuse. Ainsi, il a systématiquement sanctionné la moindre petite faute des Costariciens, tout en s’abstenant, à deux exceptions près, de corriger les fautes les plus graves des Néerlandais. Tout au plus s’est-il contenté de les sermonner amicalement.

Lors de la séance des tirs au but, le gardien Tim Krui, venu au terrain uniquement à cette occasion, s’est carrément avancé tout près des joueurs sélectionnés pour le tir apparemment en les menaçant ou en les insultant. L’arbitre, se tenant juste à côté, a laissé faire. Cette action incongrue a même étonné les journalistes de la RTS, qui étaient dans leurs commentaires par ailleurs presque aussi partials que l’arbitre.

Dans le football, le mérite ne comptant pour rien et le résultat pour tout, c’est donc les Pays-Bas et l’Argentine, victorieux contre la Belgique, qui se qualifient pour les demi-finales.

Caméléon peint sur le sol

Caméléon peint sur le sol


05/07/2014

Le Brésil s’impose malgré l’arbitre; la France rejoint la Suisse

Une fois de plus, l’arbitre a voulu prouver son indépendance face au pays organisateur du mondial 2014. L’espagnol Carlos Velasco s’est ainsi quasiment rendu invisible, ce qui a largement profité aux Colombiens (deux cartons jaunes seulement, un pénalty contre le Brésil). Connus pour leur agressivité, ils ne se sont pas gênés, au point de fracturer une vertèbre de Neymar et de l’éliminer de cette manière du mondial.

Blesser les joueurs adverses et s’imposer, avait aussi fort bien réussi à la France (commotion cérébral du Suisse Steve von Bergen, double fracture tibia-péroné du Nigerian Ogenyi Onazi). Elle s’est finalement heurtée aux carrures imposantes des Allemands et a logiquement quitté le mondial.

Allez les Bleus – à la maison !

La tour Eiffel

30/06/2014

La fin du football minimaliste

La mode a été lancée par l’Italie et est devenue le standard aujourd’hui : faire un but, puis se reposer dessus à tout prix quitte à tuer le match. Or, ce mondial annonce peut-être un retour à un football plus agressif.

Observons donc les matchs qui ont été caractérisés par ce que je nommerai le football minimaliste. Force est alors de constater que toutes les équipes qui se sont adonnées à ce petit jeu-là l’ont payé au prix fort.

La Côte d’Ivoire a été la première victime. Après une ouverture par la Grèce à la 42e minute, elle a pu égaliser à la 74e minute. Sachant qu’un match nul lui suffirait pour la qualification, elle s’est alors contentée de tout mettre à la défense. Résultat des courses : Un pénalty à la 93e minute et une élimination du mondial !

Puis vint le tour de l’Italie. Forte d’une qualification assurée d’entrée de jeu, elle s’est barricadée et n’a jamais vraiment cherché à faire un but - jusqu’à la 81e minute, lorsque l’Uruguay a marqué et détruit en même temps les spéculations des Italiens. Il fallait alors inscrire un but immédiatement, mais - hélas - le temps manquait autant que les attaquants et le couperet pour l’Italie est tombé à peine dix minutes plus tard.

Le tour est au Pays-Bas contre le Mexique. De manière surprenante, le Mexique a inscrit un but après 48 minutes de jeu. Se sachant qualifié, il a tout fait pour le sauver, en sacrifiant largement ses attaques à cette fin. Il a été surpris par l’égalisation à la 88e minute, avant de sombrer sur pénalty à la 94e minute, au temps additionnel.

La dernière victime de cette façon délétère de jouer est le Costa Rica. Comment cela, vous demandez-vous, le Costa Rica ne s’est-il pourtant pas qualifié ? Évidemment. Néanmoins, après avoir mené 1 à 0 dès la dixième minute du jeu, il s’est aussi consacré à la défense et à la sauvegarde de son seul but de différence. Jouant à 10 après un carton rouge encaissé par Oscar Duarte à la 66e minute, elle a fini par concéder l’égalisation à la 91ème minute, au temps additionnel. Il lui fallait alors souffrir trente longues minutes de plus avant d’être sauvé par un sans faute lors des tirs au but.

Le message d’abandonner le football minimaliste aurait-il passé auprès des entraineurs ? L’avenir le montrera.

Une vache dans le pré

29/06/2014

Le Brésil fait taire les mauvaises langues

En battant le Chili dans la séance des tirs au but, le Brésil a trouvé les ressources pour s’imposer face à une grande équipe, la même qui avait renvoyé le champion en titre à la maison. Les Espagnols s’en souviendront encore longtemps. Des mauvaises langues avaient bien commencé à insinuer que le Brésil était protégé par les arbitres, voir qu’il y avait eu des dessous-de-table, afin de favoriser son avancée au mondial. Le match Brésil – Chili a clairement prouvé qu’il n’en était rien. L’arbitre a fait un grand effort pour rester neutre, voire a même sifflé carrément contre le Brésil.

Trois vaches

21/06/2014

La Suisse sauve son honneur et retrouve sa chance

La chance a souri à la France d’entrée de jeu. Les joueurs suisses manquaient d’incroyables occasions. Au lieu de contrer tout de suite en inscrivant le 1 à 1, les Suisses se sont laissés avoir à la reprise et, quelques secondes plus tard, ont encaissé le 2 à 0. Puis un but leur a été refusé pour un hors jeu quelque peu douteux.

Quelques minutes plus tard, l’arbitre a même sifflé un penalty après une prétendue faute de Djourou. La chance semblait enfin revenir à la Suisse, car Diego Benaglio a arrêté le penalty de Benzema ! Elle n’était pourtant pas encore au bout de sa peine et a dû subir un douloureux 5 à 0 !

Il fallait attendre la 81ème minute et le goal de Dzemaili pour que la chance change de main. Cette fois-ci c’était pour de bon. A peine cinq minutes plus tard, Granit Xhaka a marqué le 5 à 2. Et le dernier but de la France n’a pas été validé, car l’arbitre a eu l’idée géniale de siffler l’arrêt en pleine action des Français.

La chance reste fidèle aux Suisses avec l’Equateur qui bat le Honduras 2 à 1.

L'arrivée sur la hauteur

13/06/2014

4 à 0, le Brésil commence fort son mondial

Hier soir dans le stade de Sao Paulo provisoirement nommé Arena Corinthians, les joueurs croates n’ont pas fait le poids face à l’équipe de Luis Felipe Scolari. Malgré le score final de 3 à 1, tous les quatre buts ont été inscrits par les joueurs brésiliens.

Ainsi, sans l’aide providentielle de Marcelo qui a poussé le ballon dans son propre but, les Croates risquaient fort de sortir sans marquer. Ce n’est donc pas seulement grâce à l’arbitre japonais Yuichi Nishimura que le Brésil s’est imposé, mais bien par la supériorité de son jeu.

Chemin dans la forêt

08/06/2014

Les joueurs de foot sont des personnes responsables

Les joueurs du Cameroun ont refusé de prendre leur avion pour le Brésil, ce matin. Ils exigeaient une prime de participation de 182'000 € par joueur avant leur départ. Les fans camerounais étaient interloqués devant une telle bassesse de la part des joueurs qui gagnent déjà largement leur vie durant le reste de l’année.

Heureusement qu’il n’en est rien. Les footballeurs camerounais ne sont pas des irresponsables mus par la seule recherche de leur profit. En réalité, ce sont des pères de famille responsables. Ils voulaient seulement responsabiliser ceux qui dirigent l’équipe nationale, <a href="http://www.cameroon-info.net/stories/0,61717,@,cameroun-affaire-des-primes-des-lions-indomptables-eto-o-fait-le-grand-deballage.html" target="_blank">a déclaré leur capitaine Samuel Eto’o</a> : « Il y a de quoi nous payer, si nous demandons cette somme, c’est parce ce que nous la méritons. »

Tout est bien qui finit bien, à moins…

Autriche c/ Congo

Autriche c/ Congo


By Nick Wiebe 06:19, 30 October 2007 (UTC), edited by Fir0002 - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3315065

06/05/2014

Le piège du divorce à l’amiable

Le nouveau droit du divorce a dès l’an 2000 abandonné le principe de la culpabilité en matière de divorce. Il a été remplacé par l’entente des époux sur le principe du divorce et ses conséquences (logement, enfants, prévoyance professionnelle, etc.), sinon par une séparation de fait de deux ans ou, exceptionnellement, à cause d’une rupture du lien conjugal pour des motifs sérieux.

Ces trois possibilités ne sont pourtant pas accessibles pour tout le monde. Et une fois de plus, c’est les pauvres et la classe moyenne qui trinquent. En cas de mésentente grave, mais qui n’a pas entrainé une rupture du lien conjugal dans le sens de l’art. 115 CC, l’épouse ou l’époux qui ne supporte plus le mariage, mais qui ne dispose pas des moyens financiers pour se payer le luxe d’un deuxième logement, se voit privé de son droit légitime de divorcer, si son partenaire refuse le divorce.

Un coeur brisé

03/05/2014

Une rencontre surprenante

On n’a pas tous les jours l’occasion de voir un alpaga et encore moins un jeune alpaga à côté de sa mère. Ce fut néanmoins notre cas lors d'une promenade dominicale au bord du lac de Divonne.

Je n’ai donc pas résisté longtemps à la tentation de les prendre en photos. Voici le résultat:

Le jeune Alpaga et sa mère devant le cirque

Le jeune Alpaga et sa mère devant le cirque

Le jeune Alpaga et sa mère

Le jeune Alpaga et sa mère


29/04/2014

The future networked car

Le symposium de l’Union Internationale de Télécommunications (UIT) avait beau se tenir au 84ème Salon International de l’Auto et accessoires à Genève, il n’y avait pas l’ombre d’une référence à la langue de Voltaire. Heureusement que Jean Todt, président de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) parle anglais, sinon il n’aurait pas pu s’exprimer, car aucune traduction n’était prévue non plus. Passons.

Ce symposium de deux jours réunissait des leaders de l’industrie automobile, du sport automobile, des associations internationales de l’automobile et des spécialistes des télécommunications. Voyez plutôt : Jean Todt, Général Victor Kiryanov, Malcolm Johnson, Dr Scott C. Ratzan, Dr Oleg Chestnov, Dr Hamadoun I. Touré, Johan de Nysschen, T. Russell Shields, Jeffrey J. Owens, Eva Molnar pour ne mentionner que les intervenants de la première matinée.

Le symposium de l'UIT

Le symposium de l'UIT


Jean Todt écoute attentivement

Jean Todt écoute attentivement


27/04/2014

Kwibuka20

Une lueur d’espoir 20 ans après le génocide. Le Rwanda voulait donner un signe clair que le passé est dorénavant dépassé. Dépassé oui, mais pas oublié, car la mémoire à l’horreur d’un peu plus de 100 jours avec plus d’un million de Tutsi morts est ineffable.

Au Centre International des Conférences de Genève, après une minute de silence en l’honneur des Tutsis assassinés, le court-métrage « Kwibuka20 (le mot en kinyarwanda, une langue rwandaise, signifiant mémoire, commémoration), remember, unite, renew » a été présenté. Puis plusieurs orateurs ont pris la parole dont Me Nils de Dardel, mon collègue constituant. En suivant la tradition de Jean Ziegler, il a réussi à mêler la Suisse de la deuxième guerre mondiale avec les événements d’il y a 20 ans, afin de réclamer une prise de conscience de la culpabilité des Suisses pour le génocide du Rwanda. Fallait le faire!

Une Rwandaise

14/04/2014

Mon opéra – mon amour

Comme membre du conseil de fondation du Grand Théâtre, j’ai été convié à la présentation de la saison 2014 – 2015. Ce n’est pas que je ne connaissais pas encore le programme. Nous l’avions accepté il y a quelques semaines. Non, c’est que cette présentation est un événement culturel en soi.


Pour commencer, la présidente du conseil de fondation, Me Lorella Bertani, a lu une lettre du conseiller administratif Sami Kanaan, une lettre d’excuse qui faisait en même temps office d’explication de la situation actuelle du Grand Théâtre, à la veille d’importants travaux de réfection.

Place ensuite à la présentation de la nouvelle saison par le directeur, M. Tobias Richter. Je me contente ici de mentionner la venue du New York Harlem Theater à Genève pour une présentation exclusive de Porgy and Bess de George Gershwin, en vous laissant découvrir le reste du programme sur le site internet du Grand Théâtre.

Un merci particulier a été adressé aux généreux donateurs dont en première ligne la Ville de Genève.

Mme Lorella Bertanis s'adresse à l'auditoire

Philippe Cohen, directeur

Philippe Cohen, directeur


M. Tobias Richter s'adresse à l'auditoire

Eric Vigié, directeur de l’Opéra de Lausanne

Eric Vigié, directeur de l’Opéra de Lausanne


Les partenaires du Grand Théâtre

04/04/2014

Une omission qui coûte 275’000 francs

Dans le cadre de négociations entre avocats, le conseil d’une société anonyme a sollicité que le défenseur de sa partie adverse renonce à la prescription. En fait, ce dernier avait auparavant écrit dans un courrier « sous les plus expresses réserves d’usage » que sa mandante était prête à renoncer à invoquer la prescription, pourvu que celle-ci n’était pas déjà acquise. Sur ce, le premier avait néanmoins omis d’interrompre la prescription par l’introduction d’une poursuite.

Par la suite, la société anonyme a réclamé 245’759 fr.55, 10’396 fr.75 et 19’173 fr.25 plus intérêts, car la partie adverse n’avait pas bien exécuté la pose de quatre grilles, ce qui avait permis à des cambrioleurs de pénétrer sa bijouterie-horlogerie à Genève et de la cambrioler.

Le Tribunal fédéral l’a cependant déboutée de ces conclusions, tout en mettant les frais judiciaires de 6’000 francs à sa charge et en la condamnant à verser à l’intimée une indemnité de 7’000 francs à titre de dépens. Il a confirmé que le contenu d’un courrier entre avocats « sous les réserves d’usage » constituait une preuve illicite et était donc à écarter de la procédure. (4A_294/2013)

Des bijoux

02/04/2014

Les saisons russes du XXIème siècle

Un spectacle fulgurant a été offert aux Genevois par la fondation Neva et le Grand Théâtre de Genève. Trois ballets russes ont été reconstitués un peu plus de cent ans après leur première présentation. Nikolai Rimski-Korsakov, Frédéric Chopin et Alexandre Borodine ont été à l’honneur.

A défaut d’enregistrement de cette soirée unique, voici un extrait de la musique qui accompagnait le troisième tableau, Prince Igor, interprété par Sissel:


31/03/2014

Libérez le poivron!

Tandis que les membres de la Déclaration de Berne réclamaient sous ce titre-choc l’annulation d’un brevet de l’entreprise Syngenta (voir la Tribune de Genève du 3 février 2014), l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) se penchait sur l’opportunité d’inclure les ressources génétiques dans le système mondial de la propriété intellectuelle. Durant une semaine, tant ses Etats membres que les observateurs agréés dont l’ONG Health and Environment Program que j’avais l’honneur de représenter, se penchaient, dans le cadre du Comité intergouvernemental, sur les questions suivantes :

– Quelles questions et quelles options doivent être traitées au moyen de normes internationales dans un instrument juridique international que l’OMPI doit élaborer?
– À quel niveau de détail ces questions et options doivent-elles être réglementées, autrement dit quelle marge de manœuvre (espace politique) doit être laissée aux États membres pour la mise en œuvre?
– Quelle(s) méthode(s) de travail l’IGC devrait-il appliquer pour faciliter l’obtention d’un accord sur ces questions et options?
– Laquelle ou lesquelles des solutions proposées seraient plus pratiques et devraient être élaborées et mises en œuvre? Comment et par qui?

Poivrons, etc.

28/03/2014

We are the champions

La musique adoucit les mœurs. Elle peut aussi avoir un effet stimulant. C’est sûrement dans ce sens-là qu’un ami vient de me recommander d’écouter de temps en temps ce morceau de musique du groupe Queen et de son chanteur Freddy Mercury, connu de tout le monde.

Voici donc We are the champions:


19/03/2014

Gare aux droits d’auteur des objets d’art!

Adam et Eve, une fontaine achetée en 1995 par la Commune du Grand-Saconnex, était délabrée. La Tribune de Genève du 27 janvier 2014 avait rapporté que ses tuyaux avaient des fuites et que l’eau avait été coupée.


L’artiste genevois Vincent Du Bois n’avait pas supporté de voir son œuvre à l’abandon. Il avait donc exigé que la commune la restaure. Il avait soutenu qu’elle n’avait pas d’intérêt à avoir un objet mort sur sa place.

Malgré une facture salée de 105’000 francs pour les travaux envisagés, les conseillers municipaux n’avaient pas réussi à bloquer ce projet. La conseillère administrative Elisabeth Böhler avait été formelle : « L’auteur a le droit exclusif de décider si, quand et de quelle manière l’œuvre peut être modifiée… Il est vrai que depuis, nous sommes plus attentifs lorsque nous achetons une œuvre… »

Fontaine ancienne route- Le Grand-Saconnex- Suisse

Fontaine ancienne route- Le Grand-Saconnex


05/03/2014

The future networked car

Le symposium de l’Union Internationale de Télécommunications (UIT) a beau se tenir au 84ème Salon International de l’Auto et accessoires à Genève, il n’y a pas l’ombre d’une référence à la langue de Voltaire. Heureusement que Jean Todt, président de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) parle anglais, sinon il n’aurait pas pu s’exprimer, car aucune traduction n’est prévue non plus. Passons.


Ce symposium de deux jours réunit des leaders de l’industrie automobile, du sport automobile, des associations internationales de l’automobile et des spécialistes des télécommunications. Voyez plutôt : Jean Todt, Général Victor Kiryanov, Malcolm Johnson, Dr Scott C. Ratzan, Dr Oleg Chestnov, Dr Hamadoun I. Touré, Johan de Nysschen, T. Russell Shields, Jeffrey J. Owens, Eva Molnar pour ne mentionner que les intervenants de la première matinée.

Jean Todt suit attentivement la conférence

Jean Todt suit attentivement la conférence


03/02/2014

Le droit de travailler

Chaque juriste décide librement combien d’heures il veut travailler, nous apprend le professeur de droit Alfred Gleiss. Il doit juste faire en sorte de finir son travail. Le Tribunal fédéral vient de confirmer cette assertion, au détriment d’un avocat zurichois.


Dans une procédure en divorce contre elle, la défenderesse était au bénéfice de l’assistance juridique. Son avocat a présenté une note d’honoraires portant sur 6’746 fr. à la Cour de justice. Par décision du 7 juin 2013, son indemnité a cependant été fixée à 4’982 fr. 05 seulement.

Le Tribunal fédéral soutient que cette réduction des honoraires n’était pas arbitraire. Le temps consacré à un dossier n’est pas le seul critère pour fixer les honoraires, mais aussi la difficulté de l’affaire et la responsabilité de l’avocat. (5A_506/2013)

Un léopard

27/01/2014

Formalisme excessif

Est-il exagéré d’exiger d’un avocat qu’il motive suffisamment sa demande en reconnaissance de dette contre son client ? Ou autrement dit, peut-il se contenter d’alléguer l’existence d’un mandat et d’un décompte impayé, soit 22’541 fr. 90 et 2’068 fr. 40, montants restants dus ?

Un Tribunal de district du canton du Valais a répondu par la négative à cette question et a rejeté la demande de l’étude en forme de société anonyme où exerçait l’avocat. Puis, le Tribunal cantonal a confirmé cette décision.

Le Tribunal fédéral relève quant à lui que, même en tenant compte d’un listing détaillé des opérations accomplies et frais encourus, avec la date, le temps consacré et l’indication d’un tarif horaire de 300 fr., il n’y avait pas de formalisme excessif, mais qu’il y avait lieu de rejeter la demande. L’avocat aurait au moins dû indiquer en quoi consistaient les litiges dans lesquels il était intervenu et quelles opérations il avait dû effectuer. Il aurait aussi dû se prononcer au sujet des degrés de difficultés des affaires traitées.

(4D_57/2013)


La poursuite: un jeu?


08/01/2014

Le cadavre parfait

– Je ne voulais pas déjà lors du premier cours magistral vous montrer un cadavre, annonçait le professeur du droit légal aux étudiants cinq minutes avant la fin de sa leçon. Il se trouve cependant que j’en ai un qui vous convient parfaitement.


Son assistant réagissat vite à son signe de main et dix secondes plus tard, un brancard se trouvait au milieu de la salle de cours avec un jeune homme nu couché dessus.

– Cet homme d’une trentaine d’années a été retrouvé couché dans son lit. Vu son âge, il s’agit sans doute d’un décès inhabituel, raison pour laquelle il nous a été transféré. La police avait pour le surplus trouvé un pistolet de faible calibre dans sa chambre, sagement rangé dans une armoire. Le cadavre ne porte aucune marque de blessure et il n’y avait pas du sang nulle part.
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Que s’était-il donc passé, se demandaient silencieusement les étudiants ?

– Pour répondre à cette question, nous avons procédé à une autopsie. Nous avons ainsi trouvé une balle couchée derrière la langue. La balle avait été tirée avec le pistolet qui se trouvait dans l’armoire. Le jeune homme voulait visiblement mettre fin à ces jours en se tirant une balle dans la bouche. Après avoir tiré, il a constaté qu’il était encore en vie. Au lieu de tirer une deuxième fois, il a dû regretter son geste. Il a donc rangé le pistolet et s’est mis au lit pour dormir. Il ne s’est jamais réveillé. En vérité, la balle l’avait tout de même blessée et causé un faible saignement. Dans la station debout et couchée, le sang s’est écoulé dans sa trachée et s’est dirigé vers les poumons. Il est ainsi mort noyé par son propre sang.

Et le professeur de conclure :

– Si vous voulez vous suicider avec un pistolet, ne vous tirez surtout pas dans la bouche !