23/09/2021

La «Weltwoche» persiste et signe

Pour la gauche, le journaliste devient le coupable et son journal indépendant un organe de parti. Elle ne veut pas entendre parler d'un comportement problématique de son champion Alain Berset. Elle préfère fermer les deux yeux sur ses agissements douteux et attaquer le messager.

Or, comme Hubert Moser le fait remarquer ce matin:

«Non, Monsieur Sommaruga, l’affaire Berset n’est plus un complot. Au plus tard quand le Conseil fédéral socialiste a envoyé une unité d’élite de la police sur l’ancienne maîtresse, quand il a chargé son personnel de s’occuper de l’affaire, quand il a déclaré que sa maîtresse était folle et a menti aux enquêteurs - elle est devenue une affaire d’État.»

Et il continue à se demander: «L'Assemblée fédérale l'aurait-elle élu au Conseil fédéral si de telles histoires avaient été connues avant son élection?» Et là encore, poser la question c'est y répondre.

Le problème n'est donc pas de savoir qui veut la peau d'Alain Berset, mais s'il est encore acceptable en tant que conseiller fédéral?




15/09/2021

Blog sur l’islam : fin de partie (2ème partie)

5. L’Occident dans les sables mouvants


Que faut-il autoriser, que faut-il interdire? Le clergé musulman plonge nos sociétés dans des problèmes sans fin.Tout l’Occident est englué dans la mélasse islamique. La confusion est totale, les démissions incalculables.

Le plus inquiétant: les jeunes sont de manière générale plus observants que leurs aînés, donc plus conservateurs. Des études françaises et belges en témoignent.

En Belgique, la plus récente constate chez une part importante des jeunes musulmans bruxellois la primauté de la loi religieuse, l’antisémitisme, l’homophobie, le sexisme, les idées complotistes, le sentiment d’être persécutés. L’idéologie totalitaire des Frères musulmans, du wahhabisme et du salafisme progresse. A contrario, les jeunes non-musulmans expriment une vision très tolérante à l’égard des immigrés.

Politiquement, une nébuleuse rouge-verte nourrit le ressentiment et entretient le déni. Elle participe au terreau de la radicalisation, voire de la violence. Les Verts sont dans toute l’Europe les plus fervents soutiens des musulmans, qu’ils soient ou non islamistes. Rien ne les gêne dans les revendications religieuses. En Suisse, le parti a porté sur une liste électorale le porte-parole vaudois d’une mosquée radicale qui refuse les poignées de mains intersexes, et une femme voilée, Sabine Tiguemounine (image) qui se prend pour un parangon d’ouverture, mais n’a aucun problème à s’afficher avec Hani Ramadan, trouve «géniale» l’invention du burkini, ne peut pas condamner l’obligation du foulard par l’Iran.


La quasi totalité de la classe politique genevoise a lu cette interview, les Verts n’ont pas cillé à la lecture de ces propos discriminatoires et intégristes. En revanche, lorsque deux ans plus tard l’élue déclare qu’elle n’est «pas favorable au mariage entre deux personnes du même sexe», le président des Verts monte au créneau et l’élue doit démissionner.
Les droits des femmes? bof! Ceux des homosexuels ? essentiels!

Les hôpitaux édictent des règles qui permettent aux patients de respecter le ramadansachant par exemple qu’«il est interdit d’avaler un médicament» et les écoles autorisent les enfants à s’entraîner à jeûner.

Une élève d’une classe de Lausanne s’est sentie mal lors d’une activité de plein air. Elle respectait l’impitoyable jeûne et refusait de boire. Sa mère a confirmé l’interdiction d’Allah. L’école a alors appelé à la rescousse un «médiateur»: l’imam.

Ces musulmans aux valeurs conservatrices savent qui les aide à la conquête : ils votent à gauche.

Selon une étude de de la Haute école des sciences appliquées de Zurich sur «la masculinité toxique» (expression adoptée avec applaudissements en 2019), un jeune musulman sur cinq estime que «Quand une femme trompe son conjoint, il a le droit de la frapper Selon les chercheurs, la religion a une influence décisive. Mais ils exonèrent le Coran.

Cette dévote jeunesse a une image extraordinairement positive d’elle-même et de sa religion. Elle ne comprend donc pas, malgré les convulsions islamiques de la planète, pourquoi nous résistons à l’imposition de ses marqueurs. Un débat à Genève consacré aux «défis de la jeunesse musulmane» en a brillamment témoigné. Cette jeunesse citait au cœur de son avenir non pas sa profession, ses envies, ses convictions sur la famille, mais son «identité» et sa «visibilité» qui passent par le foulard au travail, la prise en compte du ramadan, les prières.

Une monitrice de maison de quartier. «On me renvoie constamment à mon foulard! C’est un traitement différent des autres; je n’ai pas le droit de mettre un certain type de maillot de bain, on me demande de servir au bar alors qu’on sait que je suis musulmane…»

Ces jeunes veulent être visibles grâce à leurs signes religieux, mais demandent qu’on fasse semblant de ne pas les voir: Je porte le voile? Voyez comme je suis pieuse. Je prie dans la rue? Voyez comme je suis pieux. Mais surtout, ne me jugez pas sur mon foulard ou mes prières, juste comme un être humain!

Revendiquer d’être considéré «comme les autres» tout en exigeant de montrer sa différence est l’un des paradoxes de ces croyants.

L’extrémisme gagne du terrain. Même Mallory Schneuwly Purdie, experte de l’islam et promotrice des signes religieux dans l’espace public, le constate: dans les mosquées et associations suisses, «le mouvement salafiste progresse».

De petites lâchetés en grandes démissions, notre patrimoine chrétien cède la place. Nous abandonnons les noms de vacances aux résonnances chrétiennes, les sapins «de Noël», les croix, les chants où résonne le mot Dieu, etc. Il ne faut pas «heurter la sensibilité d’autres cultures», disent nos édiles. Une seule en réalité, dont ils scellent ainsi implicitement l’intolérance.

Les prosélytes se fichent, eux, comme d’une guigne de notre sensibilité: ils exigent d’étaler leurs signes identitaires partout: foulards, congés pour leurs fêtes, port du burkini, heures réservées aux femmes dans les piscines municipales… aménagements pour leur jeûne, nourriture consacrée pour leur salut, lieux pour leurs prières, choix du sexe des médecins à l’hôpital.

Dans une piscine de Bâle, secteur femmes, des musulmanes de France voisine affluent avec leur marmaille formant jusqu’à trois quarts des utilisatrices. Elles insultent des femmes seins nus et les membres du personnel masculin, agressant même physiquement l’un d’eux. Après moult tentatives de discussion, le règlement est modifié. Les baigneuses se rabattent alors sur une piscine de Freiburg. Même scénario.

Peu à peu, le porc disparait, l’alcool aussi dans certaines situations, des salles de prières ouvrent dans des institutions profanes, le port du voile est partout, la difficulté à critiquer l’islam et ses prosélytes s’étend. Les chercheurs musulmans sont obsédés par l’autopsie de nos discriminations. Les organisations internationales et leurs ONG leur fournissent une aide redoutable.

Les identitaires musulmans sont à admirer, les identitaires occidentaux à jeter dans la fosse de l’extrême droite.

L’entrainement au port du foulard par l’imam Jelassi de
la Ligue des musulmans du Tessin.

C’est dans les mosquées (ou associations) que les conflits fermentent. Depuis 40 ans, elles enseignent un islam pudibond, sexiste et pour certaines violent. Mais les leaders ont appris à communiquer ce que les ignorants adorent écouter.

Les musulmans des mosquées discriminent, mais se pensent premières victimes du délit.

Jusqu’à sa chute, Tariq Ramadan était la vedette incontestée de la sphère musulmane romande. Il expliquait entre autres à un interlocuteur suisse : «La fornication et l’adultère sont des choses très graves devant Dieu, de même que sur le plan social.»

6. L’insoutenable légèreté des journalistes et de leurs affidés

L’ignorance est partout dans la presse. L’une de ses manies? Traiter chaque polémique en soi (burqa, foulards, burkini, prières, etc.) et non comme élément d’une stratégie globale. D’où cette expression burlesque à propos de l’étendard le plus efficace de la conquête culturelle: «Qu’est que ça peut vous faire que des femmes portent un fichu sur la tête?» Lorsqu’en 2016 les médias découvrent que deux adolescents refusent de serrer la main de leur enseignante, ils sont scandalisés, mais ne voient pas que cette pratique n’est qu’une note de la vaste gamme des rites fossilisés.

A la radio, un journaliste à propos de mon livre « Le radicalisme dans les mosquées suisses » : « Madame Vallette, ce que vous dites, que l’intention de l’islam c’est l’expansion…Vous voyez l’objection qu’on peut vous faire ? C’est du complotisme…»

Sur le front du foulard, la majorité des Genevois ont voté une éclaircie en 2019. Ils ne se sont pas laissé tromper par le vaste troupeau de «progressistes» et de musulmans qui les invitaient à refuser un texte «liberticide». Ils sont 55% à avoir accepté la loi sur la laïcité qui prohibe le port du foulard des fonctionnaires en contact avec le public.

Pour les défenseurs des prosélytes, la discrimination ce n’est pas d’enjoindre aux femmes de cacher leur corps et leurs cheveux, c’est de s’y opposer.

Un de nos préjugés, selon La Liberté, c’est de croire que le foulard est une spécificité musulmane. L’expo qu’elle relaie s’efforce de montrer que quasi toute l’humanité a porté le foulard. Notamment les chrétiennes.

Refuser les exigences religieuses est assimilé à l’intolérance, voire à la haine. Combien de milliers de déclarations condamnant «les stéréotypes négatifs, la stigmatisation, la discrimination, etc.»?

Une élève valaisanne porte un foulard à la rentrée 2019. Des parents protestent, un escadron de professionnels sont mobilisés. En apothéose, l’élève est priée de montrer à ses camarades, sur son tapis de prière, comment elle adore son Dieu.

S’ils sont si sensibles à ces injustices, pourquoi donc nos musulmans égalitaires, pacifiques et tolérants ne lèvent-ils jamais le petit doigt pour dénoncer les discriminations autrement plus graves que pratiquent les pays musulmans au nom de l’islam ? Quelqu’un a-t-il vu une pétition de ces associations contre la condamnation à mort d’Asia Bibi ou la flagellation et l’enfermement de Raif Badawi ?

Il arrive pourtant que certaines de ces discriminations soient mises en évidence tout naturellement par les pouvoirs publics. Par exemple dans la section «conseils aux voyageurs» de l’administration, à propos du Maghreb. Extraits :

« Les relations extraconjugales et homosexuelles sont interdites »; « En cas de mariage, certaines lois et règles de conduite islamiques doivent être observées. Le mari a par exemple le droit, dans un cas extrême, d’empêcher sa femme et ses enfants de quitter l’Algérie, quelle que soit leur nationalité. » « Dans les pays de droit musulman, les activités de prosélytisme sont interdites, dont la distribution de textes bibliques. »

Avril 2014: la télévision romande diffuse un reportage sur l’augmentation des conversions. Deux témoignages: une chrétienne passée à l’islam, visage épanoui ; une musulmane passée au christianisme, visage flouté. Le journaliste ni personne d’autre ne relève cette bizarrerie.

J’ose affirmer que je suis la journaliste de Suisse romande la mieux informée des effets de l’expansion de l’islam dans notre société. J’ai tenté d’alerter les médias, mais mes confrères ne mangent pas le pain des «islamophobes». Ils font du journalisme éthique et de qualité. Ils ne reprennent donc jamais les informations, voire les scoops que je leur propose.

  • A Fribourg, Frislam, une association de jeunes, offre à la population un soir de ramadan repas gratuit et animations. Un millier de Fribourgeois en profitent, alléchés par ces buts séduisants: «se rencontrer, partager, s’aimer». Légère discordance: Frislam annonce un séminaire sur l’islam basé sur les ouvrages de Moncef Zenati, fondamentaliste français notoire, alors enseignant à l’Institut Européen des Sciences Humaines créé par les Frères musulmans. Zenati affirme entre autres: «Si vous voulez avoir une compréhension saine de l’islam, lisez, mangez, buvez les livres de Youssouf Al-Qaradawi.» Celui-ci est un fanatique, très respecté au sein de nombreuses mosquées.

Je signale cette hypocrisie à des journalistes fribourgeois et aux autorités. Mutisme des uns et des autres.

  • La «Mosquée de Lausanne» invite ses adeptes à se former à l’islam par un site hallucinant de misogynie et de haine à l’endroit des «mécréants» (2017). Suite à mon communiqué, journalistes et politiciens jouent les carpes. Je m’adresse alors au Délégué aux affaires religieuses du canton qui me cite les limites à la liberté de religion. L’art. 261bis CP réprime celui qui, «publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination». Mais manque de chance, «aucun exemple de jurisprudence» ne permet d’envisager une procédure pénale affirme le désinvolte délégué.

Une nouvelle initiative sera la bonne: la dénonciation de cette mosquée au procureur vaudois par notre Association suisse vigilance islam (ASVI) par l’avocat bien connu Charles Poncet (2019). Une journaliste du quotidien 24 Heures appelle la mosquée pour explications. Une heure après, la mention du site haineux disparait. Du site… mais des têtes?

  • Autre découverte: le Centre vaudois de Prilly, repaire de Frères musulmans, a invité Khaled Hanafi, membre du «Conseil européen de la fatwa et de la recherche», création de Al-Qaradawi; Omar Abdelkafi, membre de «l’Union mondiale des savants musulmans», autre création de Al-Qaradawi; Hassan Iquioussen, islamiste français. Et à deux reprises l’imam Béchir Ben Hassen, antisémite et djihadiste notoire.

Mes informations n’intéressent personne.

Je récidive suite à la révélation parue dans Marianne en mai 2021: Ben Hassen a selon toute probabilité participé à l’endoctrinement de l’auteur du massacre de Nice et de l’égorgeur de la policière de Rambouillet. Je néglige d’informer mes confrères, mais la même journaliste (devenue fidèle lectrice?) découvre et reprend l’information dans 24 Heures, le quotidien vaudois le plus lu. Le landerneau politique s’agite. La journaliste et une consœur consacrent quelques jours plus tard une enquête de deux pages à ce centre. Elles découvrent l’essentiel des informations que j’avais révélées.

Béchir Ben Hassen

Qatar Charity a accordé 3,6 millions d’aide à des centres suisses selon les journalistes Chesnot et Malbrunot («Qatar Papers»). Ils concernent tous les activités du couple Karmous. Mohamed, l’époux, a longtemps été le président du Centre de Prilly qui a reçu 1,6 mio de ce pays adepte de l’idéologie des Frères musulmans. Et Nadia Karmous se félicite de connaître le dogmatique Al-Qaradawi. «On l’a invité à Genève. J’ai une photo avec lui. C’est un grand savant. C’est un honneur de le connaître.»

  • Le 11 septembre (!) 2017 se déroule un colloque à l’Uni de Fribourg, «Hostilité envers les musulmans». Une quinzaine d’orateurs passent sous silence les maux engendrés par l’islam pour faire sangloter le public, enquêtes et tableaux à l’appui, sur le sort des musulmans de Suisse. L’ASVI lance une pétition que signent quelque 800 internautes. Elle demande au CSIS d’organiser des colloques contradictoires qui traitent de nos préoccupations par rapport à l’islam et pas seulement des plaintes des pratiquants musulmans. Nous envoyons un communiqué de presse. Pas une ligne.

La loi islamique prohibe les intérêts ? Le Conseil communal de Vevey décide de les assumer par une subvention annuelle sur le prêt qu’il a consenti à une fondation islamique.

Si les grands médias jouaient leur rôle, bien des obscurantismes s’atténueraient. Mais pour qu’ils réagissent, il faut que notre association crée une polémique. Par exemple celle de «Sacrées rencontres», un colloque organisé par des étudiants de l’Ecole sociale, destiné à plaider pour le voile au travail. Ou une autre liée à la venue du rappeur Médine.

7. Le centre du prosélytisme « moderne »

Le premier colloque du Centre suisse islam et société (CSIS) annonce son orientation par une jeune fille au foulard imprimé d’étoiles. C’est rassurant, ça rappelle même Noël. Mais le Centre annonce ainsi son parti pris: imposer les rites et mœurs musulmans à notre société profane.

La Suisse, bonne fille, finance ce Centre abrité par l’Université de Fribourg et fer de lance de l’islamisation du pays. Je crois être la seule à le connaître aussi bien. J’ai lu ses cogitations jusqu’à l’écœurement, je les ai relatées et j’ai concocté à son propos une brochure d’une cinquantaine de pages.

La presse, de même que les politiciens qui l’ont reçue n’en ont pas pipé mot. A l’exception du Conseiller national UDC Piero Marchesi qui l’a utilisée pour poser une question au Conseil fédéral, puis pour déposer un postulat au Conseil national. Il y met en question le financement du CSIS par la Confédération. Le gouvernement a promis qu’il répondrait à ces critiques.

De mon intense gavage, deux orientations en particulier m’ont laissée abasourdie :

  • Un co-président du CSIS, spécialiste du droit, explique dans une interviewles possibilités qu’offre notre législation de défavoriser une fille dans l’héritage, conformément à la loi islamique.
  • Le Centre fait mine de s’interroger dans une publication: «L’Islam visible sur le lieu de travail?» En fait, les auteurs ne traitent pas la question, mais posent un axiome: la religion et ses manifestations DOIVENT être autorisées sur le lieu de travail. Et ceux qui s’y opposent sont discriminatoires et racistes.

Le Centre est un agent de propagande des rites et mœurs des adeptes d’Allah. Il partage avec les Frères musulmans leur stratégie de visibilité et d’entrisme. Il forme des experts politico-religieux qui sont censés expliquer aux ignorants, dans les institutions qui accueillent un fort pourcentage de fidèles d’Allah, ce qu’est l’islam et ce qu’il faut accepter des exigences de visibilité de ses adeptes.

Le CSIS veut traiter de «l’islam et de ses remarquables apports en Suisse», mais surtout pas des persécutions des chrétiens, de la régression générale des pays islamiques, de la persistance de leurs lois misogynes et discriminatoires, des quartiers islamisés d’Europe, des émeutes et des agressions violentes. Non, il s’étonne candidement de l’hostilité que ces événements suscitent: «Il faut garder à l’esprit que même les questions individuelles dans le domaine de la « visibilité » ont tendance à être présentées comme des problèmes: minarets, foulards dans les écoles, voiles de visage, mais aussi cours de natation à l’école ou encore rejet des poignées de main entre hommes et femmes.»

Comment gober que les discriminations et les exactions commises au nom de l’islam n’ont rien à voir avec l’islam? Que l’hostilité (bien modeste) envers les musulmans est curieuse, bizarre, incompréhensible ? Kafka est de retour.

Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM), page d’accueil, novembre 2019

Le CSIS préfère attribuer à ses fidèles le seul statut qu’ils apprécient : victime. Plus les actes odieux commis au nom de l’islam se multiplient, plus les musulmans sont priés de s’en considérer comme les principales victimes. Et plus ils sont nombreux à détester leur pays d’accueil et l’Occident.

Leurs préoccupations, ce sont les multiples discriminations que nous leur infligeons, la fausse image de l’islam que nous véhiculons, l’aversion incompréhensible qu’une partie de la population éprouve à leur égard. Le CSIS alimente avec constance le catalogue des plaintes.

Le Centre offre gratuitement ou à prix soldé des formations continues aux staffs des mosquées. Ceux-ci se sentent surtout de l’appétit pour la communication institutionnelle et médiatique (comment répondre aux vilains médias qui nous critiquent et convaincre de notre ouverture?), la pédagogie, la didactique des langues, la gestion de conflits, le management associatif. Toutes disciplines qui renforcent l’efficacité de ces prosélytes.

L’Occident soutient l’islam et son expansion au nom de la liberté religieuse bafouée par l’ensemble des pays musulmans.

Les mosquées semblent selon le CSIS passer leur temps à intégrer harmonieusement les «croyants» à leur nouvelle culture. Il ne dit pas un mot de la profonde empreinte des Frères musulmans, dont l’islam turc qui dépêche et finance des imams, des wahhabites, des salafistes. Il ignore ce qu’en montrent par exemple «Qatar Papers», Saïda Keller Messahli ou mon dernier livre.

Vu ces influences intégristes, il n’est pas étonnant que les imams et les autres membres du personnel des mosquées, soient en fait très conservateurs. Même le CSIS l’illustre.

  • A propos des ateliers portant sur l’héritage : « La plupart des imams que nous avons interrogés se rattachent à une approche classique », constate le Centresoit la discrimination entre hommes et femmes. Cette discrimination demeure, affirment les auteures, « une composante essentielle des législations d’inspiration islamique ». Dans la pratique, c’est pire : les femmes des Balkans (d’où provient la majorité des immigrés suisses) sont souvent exclues des successions.
  • Dans un atelier sur la sexualité, la formatrice musulmane déclare : « J’apporterai le cadre musulman: une jeune fille ne doit pas se marier avec un non musulman. »
  • Bilal Yildiz, imam de Zurich, participe à un séminaire sur l’aumônerie: il œuvre déjà dans les prisons et désire étendre son activité aux hôpitaux. Le titre de son travail de mémoire: « Les non-croyants peuvent-ils entrer au paradis ? » Oui, a-t-il répondu, « car le pardon d’Allah est plus grand que sa colère. » Nous autres, qui suscitons cette juste colère, devons nous incliner devant tant de miséricorde !

Le CSIS est destiné aux croyants musulmans. Dans ses formations, on creuse la « perspective théologique ». Et sous couvert d’intégration, le Centre forme des travailleurs sociaux «musulmans», des animatrices «musulmanes», des éducateurs « musulmans », des chercheurs « musulmans ». Ils iront, religion en bandoulière, vanter l’islam dans les institutions profanes.

Grâce à sa relecture du Coran et des hadiths, le Centre enseigne un islam «ouvert», qui ne se penche pas sur les facettes intolérantes du Coran, mais invite des conférenciers qui le relisent avec un nouveau regard et d’autres traductions, tels Mohamed Bajrafil ou Asma Lamrabet.

Pour le directeur du CSIS Hansjörg Schmid, la laïcité est «dépassée». L’Etat intervient dans le champ religieux. J’ai montré comment: les pouvoirs publics procurent d’infinies rétributions aux musulmans par crainte de radicalisme.

Le CSIS détruit doucement mais sûrement le caractère séculier de notre société. 

Pour lui, tout ce qui augmente le bien-être des croyants musulmans est censé être un rempart contre la radicalisationIl organise entre autres de multiples formations d’aumôniers, un bassin d’emplois très prometteur. En témoigne son énumération des lieux qui pourront en bénéficier: hôpitaux, prisons, centres pour requérants d’asile, institutions médico-sociales, centres d’animation socioculturelle pour adolescents, écoles. Quoi de plus gratifiant que travailler pour Allah en étant payé par les institutions publiques?

«Notre société est devenue si multiculturelle et multireligieuse, il faut s’adapter et laisser ces expressions spirituelles s’exprimer dans l’espace public», clame le Centre. Il évite de remarquer que parmi cette impressionnante multiculturalité, seuls les prosélytes de l’islam tentent de s’imposer à la population.

Et pendant ce temps, une partie croissante du monde islamique bascule dans le chaos terroriste. Le bilan du fléau entre 1979 et 2021, est dressé en France par la Fondapol. Terrifiant! Et pour le futur davantage encore que pour le passé.

Les talibans ont causé plus de morts que l’Etat islamique. Et « entre 2019 et mai 2021, nous enregistrons une augmentation sans précédent du nombre d’attentats islamistes dans le monde…»

Ceux qui se sont battus avec ferveur contre l’interdiction du niqab ici au nom de la « liberté » sont les mêmes qui demandent à nos pays d’accueillir les Afghanes menacées d’un traitement cruellement obscurantiste… dont fait partie le niqab ! 

8. Les offices d’intégration ouvrent la voie à la « cancel culture »

Les services cantonaux d’intégration concourent à la détestation de notre civilisation. Dans ces offices, le thème des discriminations infligées aux musulmans par notre société est omniprésent.

Au fronton de tous les organismes officiels suisses, deux buts majeurs: «l’intégration et la prévention du racisme et des discriminations.» C’est notre message de bienvenue!

Les nouveaux historiens ont découvert que nous sommes aussi coupables d’esclavage, de colonialisme et de racisme. Ils étudient le sujet avec la passion des déboulonneurs de statues. Les offices du tourisme concoctent des balades sur les vestiges de ces maux: statue d’un partisan de la traite de noirs, maison d’homme d’affaires enrichi par la colonisation, noms de rues de personnalités coupables d’avoir partagé l’idéologie de leur temps.

Et les cantons invitent les immigrés à ces parcours rappelant nos vilénies passées et présentes. Nos nouveaux hôtes sont rapidement mis au parfum des rejets qu’ils vont subir.

Le ponte socialiste Carlo Sommaruga a introduit l’effacement de notre culture dans la campagne sur la burqa:« Interdire le voile intégral est une tyrannie de la majorité blancheEllrelève d’une vision néocoloniale, celle du mâle blanc européen définissant la tenue vestimentaire des femmes allogènes.»

Dans ces offices d’intégration, jamais bien sûr le thème des esclavages arabo-musulman et africain ne sont à l’ordre du jour. Il n’existe pas non plus de cours sur les formidables opportunités qu’offre notre société, dont la vitesse de l’ascenseur social. Mais «la valorisation de la langue et de la culture d’origine» est généralement au programme. Valoriser la langue et la culture du pays d’accueil serait stigmatisant.

Le racisme est suisse et blanc. Je n’ai pas repéré de films, pièces ou débats illustrant –et combattant- le racisme des Russes envers les Noirs ou les Arabes, des ressortissants balkaniques, notamment Kosovars, envers les Noirs, des Arabes envers les Noirs, des Irakiens envers les Somaliens, etc. mais aussi des Noirs envers d’autres Noirs (ethnies ou pays). Une employée d’un centre de réfugiés me racontait que les Russes refusent le supplément financier liés aux activités de nettoyage: il leur est insupportable de nettoyer les lieux occupés par des Noirs. Il n’existe pas non plus évidemment, au temps de la sanctification LGBT, le moindre programme de lutte contre l’homophobie des cultures d’origines.

A la prison genevoise de Champ-Dollon, à la suite de graves conflits, le culte du vendredi a lieu alternativement une semaine pour les Maghrébins, l’autre pour les Kosovars.

Les autorités n’échappent pas à l’idéologie LGBT, autre champ prometteur de recherche des discriminations. Les homosexuels venus d’Afghanistan ou d’ailleurs découvrent avec émerveillement qu’ils peuvent se marier et avoir des enfants. Et l’ensemble des immigrés apprendront que les sexes ne sont qu’une convention sociale et l’hétérosexualité une coutume désuète, voire condamnable.

Les services d’intégration n’ont pas pour but d’intégrer les musulmans à nos valeurs, mais d’intégrer le reste de la population aux leurs. En témoignent aussi leurs expositions-intox sur le voile accompagnées de multiples événements destinés à nous le faire accepter.

La fièvre identitaire pulse sous les luttes contre la «discrimination» et l’«antiracisme». Et construit quelques briques du mur de détestation de notre civilisation.

En même temps, la Suisse met sur pied moults programmes de prévention de la radicalisation destinés à empêcher des musulmans de se muer en djihadistes. Nous sommes censés croire à une religion de paix et d’amour, mais que de tentatives -cours, formations, projets, discriminations positives- pour qu’elle émerge !

Dédouaner l’islam, religion protégée, valorisée, innocentée, reste une priorité.Les services officiels ont fait adopter l’expression «lutter contre l’extrémisme violent». Ils rendent toutes les religions et idéologies co-responsables de la barbarie d’une seule. Mais parfois un léger grincement se fait entendre: un projet genevois donne  -par inadvertance?-  le bilan du réseau de prévention voulu par les autorités. Parmi les personnes ayant manifesté des signes de radicalisation, 85 sur 101 sont musulmanes.

Notre association a déposé un projet de prévention qui a été refusé, car nous a-t-on dit, il ne respectait pas une exigence du règlement d’attribution des fonds. Mais les mêmes subventionneurs se montrent extrêmement généreux avec ceux qui n’en respectent pas une autre, l’interdiction de se centrer sur «la radicalisation religieuse uniquement»: 200’000 francs pour une recherche universitaire sur le salafisme, 88’000 pour sa formation d’aumôniers musulmans; 165’000 francs pour mettre sur pied un pool d’aumôniers et d’aumônières musulmans bénévoles dont le CSIS bénéficiera par des formations.

Les Frères musulmans font avancer leur cause sans violence en infiltrant le tissu social: associations d’aides aux défavorisés, lieux d’éducation, de soins, entreprises, ONG. A Genève, l’Hospice général qui distribue l’aide sociale se félicite de la solidarité vécue durant le confinement, notamment celle du Centre de Hani Ramadan «venu apporter aux résidents -quelles que soient leurs religions (sic!) des cageots de dates». Ce centre est l’un des quatre modèles d’«action sociale islamique» présentés par un doctorant du CSIS. Hani Ramadan collabore avec des institutions publiques telles que le Bureau de l’intégration des étrangers et des associations de la société civile. Une obsession du Centre de Fribourg réapparait dans ce «CSIS Papers»: rapprocher ces bonnes œuvres islamiques de l’Etat.

Les porte-étendards de l’islam ne sont jamais interrogés sur la manière dont ils traitent les aspects violents de leurs textes. L’islam est une religion de paix et de tolérance, affirment-ils. Mais des montants faramineux et d’innombrables projets sont bizarrement destinés à empêcher que la violence ne se manifeste.

Comme dirait Sylvain Tesson, «l’Occident est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer.» Et qui croient qu’une religion qui crée tant d’enfers indique à coup sûr la voie du paradis.

L’endoctrinement à l’islam rétrograde va de pair aujourd’hui avec la détestation de l’Occident. Pour les tenants de la pensée dominante, le camp du bien est celui des exclus venus d’ailleurs. Ils pourront bénéficier du vivre ensemble lorsque leurs revendications et leurs exigences de repentance seront satisfaites. En attendant, notre civilisation court avec ardeur vers le naufrage.

Notre association ASVI, victime du boycott des médias, joue modestement son rôle. La limite des 200 membres n’a pas été dépassée par crainte du qu’en-diront-les-amis, les collègues, la famille, et surtout ma direction? Et ils ont raison: la diminution de la liberté d’expression et les interdictions professionnelles, qui ne disent pas leur nom, ne cessent de s’amplifier.

Le féminisme pour boussole

J’étais immergée dans les remous gauchistes lorsque nait le Mouvement de libération des femmes. Pour moi, il en jaillit une nouvelle appréhension des injustices du monde. Ce sera ma boussole.

Je découvre avec stupeur en 1979 le funeste destin qu’un Etat islamique «pur» réserve aux femmes. J’étais catholique pratiquante jusqu’au début des années 70 et j’ignorais presque tout de l’islam. Je tente de comprendre, je me mets à lire. Je ne cesserai plus.

Ma mère, brillante élève, a dû quitter l’école à 13 ans, car elle aurait dû prendre un car avec des garçons, donc peut-être flirter, voire tomber enceinte.

Tôt mariée, elle tombera enceinte quatre fois et selon la coutume consacrera sa vie aux enfants et au ménage… avec un mari et un père absent. Elle a adoré l’éducation des enfants, puis tenté vainement une insertion professionnelle. Le MLF me convainc d’éviter ce destin. Je deviens journaliste, ne cesserai jamais de travailler, mais ne me prive pas de maternité. J’aurai deux enfants tout en poursuivant mon parcours. Je travaille à temps partiel, un bonheur auquel je ne renoncerai plus.

Le journalisme ? Un hasard lié au militantisme. Je me suis formée dans un petit hebdomadaire d’extrême gauche, Tout Va BienHebdo. J’ai travaillé ensuite durant 11 ans à la Tribune de Genève. J’y ai découvert les méfaits de la religion: les directeur et sous-directeur de l’internat privé Florimont, tous deux prêtres, trempent dans une affaire de pédophilie et de sorties alcoolisées (1993). Je réalise que depuis des siècles, des enfants ont été abusés par l’Eglise catholique. Je rédige mon enquête, mais Florimont obtient les mesures provisionnelles. Elles seront levées par un jugement particulièrement sévère pour l’institut.

Je m’inscris brièvement au parti socialiste lorsque je quitte la Tribune. Je deviens responsable d’un atelier pour chômeurs géré par les syndicats. Je passerai ensuite 10 ans au service communication de l’Hospice général qui distribue l’aide sociale et prend en charge les requérants d’asile. Je publierai durant cette période « Islamophobie ou légitime défiance ? » La direction ne m’a pas ménagée, j’en ai beaucoup bavé. Je quitte la maison avec joie à 61 ans. Parmi les effets secondaires de mon livre, je perds quatre amis de plus de vingt ans.

Avec mes frères et sœurs, nous n’avons eu que six enfants, une illustration de la tendance générale. Et que disent certains de mes alliés ? « Interdisons l’avortement, nous pourrons ainsi nous passer d’immigration. » Un site illustre le sujet par l’image de « champs de fœtus ». Je suis abasourdie!

Je n’ai jamais reçu de menaces, mais deux plaintes de milieux musulmans. Le Ministère public les a rejetées.

Merci pour vos encouragements et critiques.

Ce blog ne disparaîtra pas, il traitera de divers sujets. Mais je ne m’interdirai pas l’islam.

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