31/10/2021

Genève, sa christianisation, du premier siècle à l’an mille

Les premières traces humaines sur le site de Genève remontent à 5000 ans. Sur les rives du Léman se dressaient des villages lacustres sur pilotis. Les vestiges archéologiques montrent que la colline de la Vieille Ville a commencé à être  habitée autour de 1000 av. JC.  Vers 500 avant notre ère, des Allobroges (Celtes) s’y installent dans une fortification. Mais en 121 av. JC, les Romains soumettent la région, assimilée à la Gaule Transalpine.

Genève (Genua, le genou, rappelant le tracé du Rhône) devient célèbre lorsqu’en 58 av. JC, Jules César en personne, (cf De Bello Gallico) vient dans la cité pour couper la route aux Helvètes en plein soulèvement, raison pour laquelle il détruit le pont sur la rade et installe ses troupes dans un oppidum. C’est ce qui va faire de Genève une ville romaine. Genève détient par la suite une position unique entre la Gaule, l’Italie et la Germanie, située au carrefour de deux voies romaines majeures : l’une venant de Rome par Milan, l’autre venant de Vienne et se dirigeant vers la Séquanie. Nyon, toute proche, devient aussi une ville romaine.

Après un incendie général au milieu du premier siècle, Genève est reconstruite avec des matériaux durables et dans un style citadin, entourée d’une muraille fortifiée. Au sommet de la colline se dresse le Temple d’Apollon, dans les rues Basses se trouvent les foires et marchés, et à Plainpalais s’élève une arène pour les jeux.

Premier contact chrétien :

C’est en 57 que, selon la tradition, Nazaire, disciple de Lin, arrive à Genève. Invité dans un petit cercle de requérants spirituels, il y pose les bases de la foi judéo-chrétienne. Un jeune homme nommé Celse se convertit, citoyen de Genève évoqué plus tard par St François de Sales. Etant donné les allées et venues de nombreux voyageurs du sud vers le nord, le christianisme peut donc commencer à germer au bord du Léman dès le milieu du 1er siècle. Les historiens Blavignac et Blanchet rapportent même que, selon des traditions et certains monuments, l’apôtre Pierre en personne serait venu à Genève, passant par Aoste, pour dispenser des enseignements bibliques.

L’évangélisation se propage par relations, sans publicité. Un prêtre nommé Peregrinus envoyé aux Gaulois par le pape Sixte I vient à Genève où il célèbre le baptême de plusieurs habitants de la cité touchés par l’évangile du Christ. Une conversion retentissante est celle du prêtre d’Apollon qui demande le baptême et reçoit par la suite l’imposition des mains pour devenir prêtre chrétien dans la jeune communauté. Il meurt considéré comme un saint, après une vie de dévouement aux pauvres et à la cause de l’évangile. Deux noms de témoins majeurs de la petite Eglise naissante apparaissent : Hygin et Telesphore.

Le premier évêque résidant à Genève serait vraisemblablement le romain Dominius, à l’époque où l’empereur Constance accède au pouvoir à la suite de Dioclétien. L’évêque Dominius parvient à persuader le nouvel empereur de Rome de renoncer aux persécutions antichrétiennes. Après Dominius, ce sera un moine de Grande Bretagne, Eleutherius, que choisit le pape Sylvestre pour la fonction épiscopale à Genève. C’est à cette époque, le 4ème siècle, que l’empereur Constantin accorde au christianisme un statut reconnu, sans pour autant interdire les anciens cultes païens.

Les successeurs d’Eleutherius à la tête de l’Eglise genevoise sont Nicéphore, qui combat l’arianisme. Puis Hormisdas, confronté au retour des persécutions antichrétiennes sous Julien l’Apostat. Ensuite, Diogène, qui participe au concile d’Aquilée où est condamné collégialement l’arianisme. Isaac, dont le témoignage personnel permet à Eucher, évêque de Lyon, de populariser le martyre de la légion thébéenne de St Maurice.

Fin 4ème siècle, c’est le Strasbourgeois Théophile qui reprend les rênes de l’Eglise de Genève et en plaide la cause au concile de Turin, afin de lui fournir des aides substantielles et des secours significatifs.

Les Burgondes

Alors que les Romains avaient été maîtres du Léman durant cinq siècles, voici que commence l’ère des Burgondes puis des Francs.

Les Burgondes, Germains venus du Rhin, renversent le pouvoir romain. Gundioch est reçu à Genève comme un libérateur, tant les populations lémaniques ont souffert sous le poids exorbitant des impôts romains. Gundioch fonde le royaume de Burgondie, territoire sur lequel se situe Genève. Son fils Gondebaud choisit donc Genève comme capitale.

Les flux d’invasions barbares se succèdent. Les peuples devenus chrétiens se tournent vers les évêques pour leur demander protection et intervention. Leur médiation auréolée d’une reconnaissance spirituelle par les envahisseurs aboutit souvent à la suspension des pillages et des destructions. Les chefs temporels locaux, admirateurs du courage des évêques, les dénomment volontiers « defensores civitatum ».

Au 5ème siècle, Salonius, fils d’Eucher, évêque de Lyon, devient évêque de Genève. C’est à cette période que le pape Léon 1er met sous la responsabilité de l’archevêque de Vienne les Eglises de Grenoble, Valence, Tarentaise, et Genève. Salonius participe au premier concile d’Orange en 441, et à celui d’Arles en 450.

Son successeur est Théolaste, qui connaît l’époque troublée où l’hérésie arienne commence à pénétrer l’Eglise de Genève et à semer la division. Des conflits familiaux sanglants dans la dynastie burgonde brouillent les cartes du pouvoir et assombrissent brutalement les perspectives.  C’est alors qu’intervient le rôle de la princesse burgonde Clotilde résidant à Genève : sa main est demandée par Clovis, qui a entendu louer sa beauté et ses qualités humaines. Clovis n’est pas chrétien, mais la foi lumineuse de sa fiancée le bouleverse. L’intérêt politique de Clovis eût été de choisir plutôt le camp de l’arianisme, de plus en plus répandu  en Europe et plus favorable à des alliances politiciennes. Mais Clotilde est convaincante par sa sincérité et Clovis choisit la foi catholique pour recevoir le baptême du Christ.  

C’est ainsi que la princesse genevoise a contribué à ce que son époux le roi des Francs devienne un membre de l’Eglise catholique et s’éloigne du mouvement arien dissident.

En 502, la sœur de Clotilde fonde une église sur l’emplacement de l’ancien temple d’Apollon, sur la colline dominant Genève. Domitien, évêque, la consacre sous le vocable de basilique de St Victor.

Les successeurs de Domitien sont Maxime, Pappulus, Grégoire et Nicetius.

En l’an 563, l’éboulement d’une montagne en Valais provoque un terrible raz de marée qui en suivant le cours du Rhône traverse le lac Léman, et provoque une crue catastrophique sur les rives. Dans la cité de Genève, il y a de nombreuses victimes et beaucoup de dégâts matériels. A l’évêque Salonius succède Cariatto, qui exerce une influence bénéfique sur le roi Gontram, aux mœurs barbares. Ouvert à ses conseils, celui-ci accepte de réformer son attitude et se fait finalement le protecteur des pauvres et des marginaux de Genève.

Les Etats de Gontram passent à son neveu Childebert. Les évêques suivants sont Rusticus et Patrice. Rusticus participe au concile de Londres.

Ensuite vient Apellinus. C’est alors qu’arrive dans la région le célèbre Colomban, moine irlandais prêchant la pénitence dans toute l’Helvétie. Il tient un langage exigeant, dénonçant ceux qui par leur inconscience ressemblent – selon son expression – à une effigie d’or à l’extérieur mais ne sont que boue à l’intérieur. Contesté pour la radicalité de ses propos, Colomban reçoit au concile de Macon le soutien d’Apellinus, évêque de Genève.

Puis vient Pappolus II, qui meurt durant son voyage à Rome, aussitôt suivi de Robert 1er, puis d’Adrianus, d’Eposaldus et d’Albo.

Hupportunus prend ses fonctions sur le siège épiscopal de Genève avec la confiance de Charles Martel. Il convoque un concile à Genève en 726, auquel prennent part les Eglises de Vaud et Neuchâtel. 116 évêques et 140 abbés de monastères sont présents. L’Eglise est en plein développement et elle s’organise.

En 773, Charlemagne, ami des arts et de la connaissance, convoque un synode à Genève. Gilabertus est évêque de Genève et devient un conseiller écouté. Charlemagne est couronné empereur des Romains en l’an 800.

Puis viennent les évêques Walternus et Astaldus. Et c’est le tour d’Angesige, citoyen de Genève, qui est élu au siège épiscopal. Après lui, Optandus, est unanimement investi par le peuple et par le clergé. Ses opposants sont évincés par le pape Jean VIII qui lui donne sa confiance et confirme son élection. Puis on trouve Apradus, et Franco.

Après les divisions entre carolingiens, Rodolphe 1er reconstitue le royaume de Burgondie. Mais il est attaqué par Arnolphe, roi de Germanie, qui envahit le pays de Vaud. Pour arrêter l’effusion de sang, deux évêques se proposent en médiateurs : Guillaume, évêque de Bâle, et Anselme, évêque de Genève.  A la mort de ce dernier, les Genevois proposent un diacre nommé Adelgandus pour lui succéder. C’est à cette période que les comtes amplifient leur pouvoir, en particulier le comte de Genève. Opportunistes, ils parviennent peu à peu à placer des membres de leur famille sur le siège épiscopal, tels que Aymon, Gérold et Hughes II.

Attaque des Sarrasins à Genève

Hughes assiste à l’investiture d’Odilon, abbé de Cluny, dont l’influence va être grandissante. Il prend part au concile de Rome. Au début du 11ème siècle, les Sarrasins qui écument déjà les cités de la bordure méditerranéenne viennent par vagues attaquer les villes de la région alpine. Toutes les vallées sont écumées. L’abbaye de St Maurice n’échappe pas à leurs assauts. A Genève, les Arabes pillent l’église St Victor sur la colline de la ville et l’incendient. Après cette profanation des saintes reliques et la prise de butin, Odilon en personne, abbé de Cluny, vient à Genève pour réhabiliter le prieuré désormais érigé en abbaye.

Hughes s’emploie à relever l’église de St Pierre en Valais détruite par les Sarrasins. Il le fait sans doute parce que cette église valaisanne est dédiée au même saint patron que St Pierre de Genève, la cathédrale.

A cette même époque, toute l’Europe se couvre de monuments magnifiques, églises, monastères, cathédrales, prieurés, chapelles, la créativité artistique se déploie jusque dans les moindres villages. Les monastères défrichent, mettent en valeur et alphabétisent.

Les successeurs d’Hughes sont Conrad, Aldangandus II, Bernard II, Frédéric. Frédéric appartient à la famille des comtes de Genève. Il est un proche du pape Léon IX, qu’il accompagne à l’abbaye de St Maurice en Valais puis à Besançon lors de la consécration de l’autel de St Etienne.

Les archives de Genève possèdent une Bible du dixième siècle, à la fin de laquelle il est mentionné : Fredericus episcopus genuensis. (Ce qui entre parenthèses contredit la thèse de Luther qui prétendait qu’on ne connaissait rien de la Bible en milieu catholique, alors que cet évêque genevois en possède une et la fait lire à son clergé).

Son successeur est Borsadus. Sous son épiscopat, Henri IV, roi de Germanie fait une halte à Genève, au cours de sa célèbre visite à Canossa pour demander au pape son pardon.

L’Eglise de Genève va devoir – par ses évêques – suppléer au rôle des politiques : il s’agira de protéger la population des abus princiers et de résister aux insatiables appétits de pouvoir des comtes de la région et des ducs de la province voisine, la Sapaudie (ou Savoie, pays des sapins).

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

29/10/2021

La Justice est-elle réellement Juste ?

La Justice est-elle réellement Juste ?

Quelques exemples récents :

  • Sarah Halimi, médecin, 65 ans, balancée d’un balcon en 2017, par un sénégalais, ayant été jugé pénalement irresponsable, étant drogué…
  • Mireille Knoll, rescapée de la shoa, 85 ans, poignardée et brûlée en 2018 par deux individus, pourtant interdits dans le 11ème arrondissement, en attente de procès pour meurtre antisémite
  • Samuel Paty, professeur d’histoire, 48 ans, décapité en 2020, par un jihadiste tchetchène, en attente de procès…
  • Evelyne Kedissa, institutrice, 77 ans, décapitée en 2021 et son assassin présumé aurait perdu la mémoire…
Abolir la peine de mort est une avancée éthique.

Mais la violence dans le monde suit son expansion

Et les meurtriers continuent leurs exploits, sans compassion;

Au point que le « bourreau » n’a plus une image satanique.

Il n’est plus question de rétablir la peine de mort.

Mais la peine encourue doit être à la mesure du mal,

Infligé à son semblable par un humain, indigne animal,

Qui agit avec une grande aisance, sachant qu’il s’en sort.

Devant l’horreur, la Justice doit juger avec rigueur.

Elle ne doit pas confondre un assassin avec sa victime

Et doit prononcer des peines dissuadant le crime.

Éliminer un meurtrier qui décapite son semblable sans pudeur

Coûterait moins cher que la récidive ou l’entretien à vie ;

Mais notre société a choisi l’apaisement plutôt que la survie.


Il est important de voir cette vidéo. 

Christine Kelly à www.cnews.fr/ reçoit mon copain Daniel et son frère.

Les fils de Mireille Knoll témoignent (vidéo) – JForum


Alors que s’ouvre le procès des assassins de Murielle Knoll, l’un de ses fils, Daniel, s’est montré très pessimiste quant à l’avenir des Juifs en Europe.

« Quand on voit tout ce qui se passe actuellement, je pense qu’il n’y a plus d’avenir pour les Juifs en Europe », a-t-il déclaré sur CNews. « Etre assassiné parce qu’on est juif ça veut dire qu’aujourd’hui il y a des gens qui cherchent à nous éliminer d’une façon ou d’une autre », a-t-il poursuivi.

À partir du 26 octobre, deux hommes sont jugés devant la cour d’assises de Paris pour ce meurtre, dont le caractère antisémite a été retenu.

« Satisfait » du traitement par la justice de ce « dossier accablant », l’avocat des fils de Mireille Knoll, Me Gilles-William Goldnadel a de son côté espéré un « châtiment sévère » pour cet « horrible crime ». 

Le drame, survenu un an après le meurtre à Paris de Sarah Halimi, une sexagénaire juive jetée de son balcon, avait entraîné une grande « marche blanche » dans Paris et relancé le débat sur un « nouvel antisémitisme » lié à l’islamisation de certains quartiers.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Albert Soued

28/10/2021

Un député de l'Union démocratique du centre est élu «personnalité sportive 2021» au Burkina Faso

Un député de l'Union démocratique du centre est élu «personnalité sportive 2021» au Burkina Faso

Toutes nos félicitations à Christo Ivanov qui vient de recevoir son prix à Ouagadougou où il a assisté à la 26ème nuit des champions. Il m'avait déjà tenu au courant de cet honneur lors d'une conversation téléphonique avant son départ de Genève. C'est la récompense d'années d'engagement en faveur du sport au Burkina Faso, et notamment du rugby. En recevant le prix, il a dit, tout de modestie: «C’est un honneur, une marque de confiance et de reconnaissance. Mais cela récompense aussi l’implication de Genève et de la Suisse au Burkina, via le sport. C’est un prix collectif: seul, on ne fait rien.»

Nous tenons à répéter nos félicitations à Christo Ivanov, avec qui nous siégeons par ailleurs au Conseil municipal de la ville de Genève, pour cette récompense, et à le remercier de son engagement en faveur du sport en général et notamment en Afrique.




« Le Blanc n’a pas à rougir de son héritage »

Dreuz : Drieu Godefridi, vous publiez « Estampillés – essai sur le néo-racisme de la gauche au XXIe siècle*« Quel est le projet de cet essai ?

Godefridi : Le projet de cet essai est de montrer que la nouvelle conception de la race qui nous vient des Etats-Unis, sous le nom de “Critical Race Theory”, est un retour aux théories racistes anti-rationnelles biologisantes haineuses du XIXe siècle.

Pourtant, les tenants de la « Critical Race Theory » expliquent que la race dont ils parlent est la « race sociale » et non la race biologique. Qu’en est-il ?

Les tenants de la « Critical Race Theory » prétendent user du mot race dans son acception sociale et historique. Or, c’est précisément dans leur acception sociale et historique que les mots “Blanc » et “Noir » appliqués aux personnes ont toujours partout d’abord et avant tout désigné la couleur de l’épiderme. Le critère ultime du néo-racisme est purement anatomique et réside dans la couleur de la peau. 

Un exemple ?

Le projet “1619″ du New York Times vise à montrer que les Etats-Unis sont fondés sur un idéal : l’esclavage. Ce projet fut confié à Nikole Hannah-Jones, sorte de psychotique haineuse qui s’était déjà signéle, dans le passé, en expliquant que l’Amérique avait été découverte par des Africains et que les pyramides aztèques sont le fruit d’une technologie transférée par des Africains (sic). On est dans le délire psychiatrique, qui plus est constellé d’expressions haineuses sur les Blancs « suceurs de sang » et autres joyeusetés délirantes dignes de “La France juive” d’Edouard Drumont.

Comment expliquer le succès de cette théorie aux Etats-Unis et, désormais, en Europe ?

Je l’explique essentiellement par la faiblesse de la droite intellectuelle, politique et morale. La droite occidentale a peur de son ombre. Au lieu d’affirmer ses valeurs de liberté et de tradition, elle se cantonne à contester faiblement les revendications de la gauche. La gauche a tous les droits. Elle aurait tort de se priver. Sauf que cette gauche ivre d’elle-même en vient, bien naturellement, à brûler ce qu’elle adorait. L’universalisme des droits de l’homme est radicalement inconciliable avec une théorie néo-raciste qui rive chacun à la couleur de son épiderme et exige des législations différenciées selon la race.

Le racisme systémique n’existe pas ?

Non. C’est un mythe. L’archétype de la proposition irréfutable au sens de Popper : on ne peut pas démontrer qu’elle est fausse. Ni qu’elle est vraie. Cette proposition est en dehors de la connaissance rationnelle et c’est son objet : battre la coulpe du Blanc qui n’en peut mais. Le racisme systémique est un mythe. À maints égards, les Américains d’origine asiatique réussissent mieux dans le système américain que les Blancs : autant pour le “suprématisme blanc” et autres billevesées.

Faut-il répondre à ne néo-racisme dans les mêmes termes ? Rétorquer “White Lives Matter” à “Black Lives Matter”

Pourquoi se vautrer dans la fange ? Si Whites Lives indeed Matter, ce qui est un truisme, et si le Blanc n’a certes pas à rougir de son héritage, qui est la civilisation occidentale, nous n’avons pas mis vingt siècles pour tourner le dos à la haine raciale pour se laisser fourrer ces niaiseries par des idéologues qui se revendiquent de l’anti-raison. Il faut combattre les aberrations de cette pensée primitive, mythique et tribale avec ce qui nous fait humains : la raison. C’est l’humble objectif de mon modeste essai.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Drieu Godefridi pour Dreuz.info.

27/10/2021

France : la politique de désintégration identitaire en Marche

Depuis l’accession à la présidence de la République de Valery Giscard-d’Estaing et de Jacques Chirac, la France s’est engagée dans une politique de désintégration identitaire. 

La République française a décidé d’ignorer les identités et cela a permis, dans un premier temps, à des populations d’identités compatibles, de s’y intégrer, pas toujours accueillies avec bienveillance, si l’on peut dire. 

Je n’en veux pour exemple que l’acceptation contrainte et indigne de l’arrivée d’un million de français d’Algérie, qui revenaient dans « leur » pays, et de quelques dizaines de milliers de harkis qui l’avaient servi.  

L’islam a comme vocation principale et universelle : l’intégration de tous les peuples à sa religion. 

Son objectif est d’atteindre cette vocation par la domination.  

Et cela ne date pas d’hier, sa vocation est millénaire. 

L’islam a parfaitement réussi dans de nombreux pays de notre monde en les colonisant et en les obligeant à se convertir de gré ou de force, par le prêche ou par le sabre, ce fut le cas notamment du Maghreb et, dorénavant, le monde occidental est devenu sa priorité : Il exige que l’Europe et sa population de souche devienne musulmane. 

Sa stratégie s’est modifiée, prenant conscience de ses échecs successifs au cours des siècles passés et de son impossibilité d’avoir recours à la force militaire, contre plus fort que lui militairement.   

Et depuis elle accepte que certaines lois islamiques s’appliquent à notre vie publique, à notre vie sociale, à notre justice, etc., et c’est là très exactement l’objectif mis en place par la nouvelle stratégie de l’islam : Un processus d’acculturation nécessaire afin de substituer une identité étrangère à notre propre identité. 

Nous devons œuvrer afin que la République, je veux dire ceux qui la gouvernent, maintienne envers et contre l’islam, la reconnaissance de notre peuple, de son droit à porter un nom spécifique, à protéger son identité et son existence, et cela conformément à la déclaration des Nations-Unies sur les peuples autochtones. 

Depuis 1789, et jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, les « Républicains », qui détenaient le pouvoir, affirmaient une vérité qui serait punie par la loi à notre époque :   Jules Ferry n’hésitait pas à déclarer « que les races supérieures avaient pour devoir de civiliser  les races inférieures » et cette affirmation était reprise plus tard  par le républicain Léon Blum « Les races supérieures devaient, selon lui, attirer vers elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture ». 

Il était nécessaire, toujours selon ces républicains, de leur apporter la civilisation, la liberté, les droits de l’homme, etc. 

En deux phrases : « Il fallait faire de ces indigènes des «républicains» malgré eux, par la colonisation si nécessaire et même si cela était absolument contraire à leur religion ». 

Après cette colonisation, aujourd’hui rejetée par tous, c’est tout le contraire qui inspire nos politiciens. Si nous ne sommes pas encore une « race inférieure », nous ne sommes plus « supérieurs », nous sommes à peine « égaux ». 

Aujourd’hui il semble préférable pour eux de procéder à l’intégration, où à l’assimilation (choisissez le terme qui vous conviendra le mieux) et de laisser s’installer « chez nous » une population étrangère, qui ne tient absolument pas à abandonner ses mœurs et ses coutumes, bien au contraire, puisque son souhait est de nous les imposer, quand ce n’est pas encore sa religion, puisque la nôtre « fout le camp ». 

Nous, les autochtones de souche européenne, devenons de plus en plus minoritaires et c’est bien le but à atteindre par nos « envahisseurs » et par ceux qui leur ouvrent nos frontières : l’abandon progressif de notre propre identité. 

Plus de 15% de population étrangère qui ne participe pas à notre culture et rejette notre civilisation judéo-chrétienne, présentant un multiculturalisme, un métissage, une « créolisation » dorénavant, regroupant des identités différentes, des religions différentes, des couleurs différentes, est déjà installé dans notre pays et ce pourcentage progresse chaque nouvelle année. 

Qu’est devenu notre peuple de valeurs et de culture européenne ? 

Si l’on en croit les déclarations de certains ministres, par exemple celle d’Éric Besson, ministre de la République, en janvier 2009 : « La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion. C’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y a pas de Français de souche. Il n’y a qu’une France de métissage ». 

Effectivement c’est ce que la France devient, c’est le nouvel objectif d’intégration « Le vivre ensemble », même si nous ne voulons pas « vivre ensemble » et que nous souhaiterions que chacun puisse « vivre chez soi ». 

C’est la raison pour laquelle se forment des communautés parallèles qui se positionnent de force contre les autochtones. 

Cela explique les agressions quotidiennes contre les forces de police ou de gendarmerie, les pompiers, les enseignants, les élus, etc. 

Cela explique les crimes, les viols, les vols, les émeutes et les violences : Tout ce qui représente l’ordre républicain ou le visage blanc de l’autochtone. 

Les naturalisations et la binationalité et, demain peut-être, le droit de vote, donneront un pouvoir politique croissant aux représentants de ces communautés étrangères et peuvent présenter un danger en cas de conflit, surtout suite à une implantation importante dans les forces de l’ordre, les armées et le service public. 

Il y va d’un intérêt national que ces engagements soient surveillés de très prés. Ce n’est certainement pas dans notre intérêt que d’importants contingents d’étrangers, récemment francisés, reçoivent une instruction militaire ou stratégique, susceptible de se retourner contre nous. 

Le communautarisme s’impose. Il s’affirme chaque jour un peu plus et ses différences culturelles et religieuses, son identité, ses mœurs, ses dealers, règnent dans de nombreuses zones de notre territoire, où l’ordre républicain n’est plus assumé, où les forces de l’ordre ne peuvent plus intervenir sans être « caillassées » et, mais c’est déjà le cas, accueillies par des tirs d’armes à feu. 

Dieu sait que je n’aime pas me référer à De Gaulle, mais enfin : « Nous sommes quand même et avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ». 

Un peuple qui ne peut pas ressembler à une communauté multiculturaliste, métissée ou créolisée. 

Notre peuple appartient à une civilisation, la civilisation européenne. Nous en sommes son héritage et nous ne devons jamais nous soumettre à une autre civilisation. 

Un autochtone est l’originaire par voie ancestrale du pays qu’il habite (Larousse). 

Il ne sera jamais question d’être traité, chez nous, comme un « sous-peuple ». 

Nous ne devons en aucun cas être la cible d’une discrimination raciale quasi officielle, ni subir un racisme quotidien. 

Ce sont les français de souche européenne qui constituent la population autochtone de la France. Lorsque la République est née, notre pays était habité par des hommes et des femmes de souche française qui avaient développés une civilisation propre avec ses traditions, ses langues et son identité française. 

La République doit conserver au peuple français son identité, que l’on veut confisquer, et les citoyens ont le droit et le devoir de la protéger. 

Ils ont le droit et le devoir de s’opposer à toutes intrusions susceptibles de vouloir détruire ses traditions, ses valeurs et sa culture. 

Le peuple autochtone doit rester souverain et s’opposer à toute colonisation. 

Si, comme les trois petits singes « on ne veut rien voir, rien entendre et rien dire » notre devenir est tracé : Race supérieure hier…race inférieure demain. 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

20/10/2021

Le « wokisme » est le dévoiement du progrès

Nicolas de Pape, vous venez de publier votre nouvel essai « Tout doit disparaître », dans lequel vous décrivez une civilisation occidentale en état de siège. La menace vous paraît-elle d’abord extérieure — avec les séductions du modèle chinois — ou intérieure ?

Les deux.

La cancel culture s’est développée dans les universités américaines au départ de la « French Theory » (Deleuze, Derrida, Foucault) puis est revenue par effet boomerang en France et en Europe. L’Europe ayant la désagréable habitude d’imiter ce que les Etats-Unis ont de pire (malbouffe, radicalisme politique, versatilité extrême) et pas de meilleur (innovation, esprit d’entreprendre), notre continent est en train de se soumettre à une doxa qui lui est étrangère. Une imitation qui est particulièrement grotesque en matière de racisme soi-disant systémique puisque l’Europe n’a jamais pratiqué la ségrégation des Noirs sur son sol. A cet égard, le meurtre de George Floyd, instrumentalisé par les Démocrates, aurait dû rester une affaire américaine. On a d’ailleurs cherché à tout prix à avoir « notre George Floyd » avec l’affaire Traoré notamment. Concernant les attaques contre l’identité, la nation et le souverainisme, elles sont clairement d’origine intérieure, accentuées par notre fusion dans l’Union européenne, une utopie qui n’a pas que des défauts mais qui entend fédérer plusieurs anciens empires dans une superstructure bureaucratique hors-sol, ce qui est voué à l’échec. Mais ce sont bien entendu les nouvelles technologies de l’information et les Big Techs californiens (GAFAM) qui servent d’effet multiplicateur dans cette nouvelle « sociologie-monde ». Dans « The Game », Alessandro Barrico insiste sur le fait que les « hippies milliardaires » à la tête des GAFAM sont obsédés par le « plus jamais 1940-1945 », avatar de la reductio ad Hitlerum. Barrico souligne que la révolution numérique est une cause et non une conséquence. Mark Zuckerberg, par exemple, estime que si Facebook avait existé en 1940, il n’y aurait pas eu le nazisme !

Vous citez en exergue Raymond Aron « Le mythe de la gauche suppose celui du progrès”. Toutefois, l’idée et la réalité du progrès, notamment scientifique et technologique, ne sont-elles pas devenues consubstantielles à la civilisation occidentale ?

La néo-gauche wokiste est antithétique avec toute idée de progrès. Le wokisme est le dévoiement du progressisme. Pour les khmers dégenrés, même l’universalisme anti-raciste prôné par la gauche traditionnelle est le cache-sexe du patriarcat occidental post-colonial. Ils ne veulent pas réformer le capitalisme mais l’abattre. Faire table rase. L’histoire fourmille de ce type de mouvements nihilistes mais pour la première fois peut-être, il pénètre toutes les strates de la société. On le pense limité essentiellement à l’Europe de l’Ouest et les pays forgés par les Européens (Etats-Unis, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande). Mais Douglas Murray, dans « The Madness of Crowds » (en français « La Grande Déraison » chez L’Artilleur) auteur qui a fait le tour du monde, l’observe sur à peu près tous les continents. Déjà Russie, Europe de l’Est et Chine affirment qu’ils ne se soumettront pas à cette chimère occidentale, preuve qu’ils sont en état de siège. Qu’on ne s’y trompe pas : les médias polonais et hongrois sont aussi woke que chez nous. Qu’on admire ou qu’on déteste Viktor Orban, il n’aura pas de successeur.

Vous relatez le combat courageux de Jordan Peterson contre la dérive du genre et autres aberrations de la sociologie contemporaine. Comment expliquez-vous que des idées fausses, démontrées fausses, persistent néanmoins à prospérer dans les sciences dites “humaines” même longtemps après qu’on en eut démontré la fausseté ?

Jordan Peterson a été LE lanceur d’alerte… Il l’a payé de deux ans de dépression en institutions psychiatriques… Dans les sciences humaines, l’université se prosterne actuellement devant ces nouveaux dieux néo-progressistes. Le corps professoral a perdu le nord. Dans « Ce que le militantisme fait à la recherche » (Tract Gallimard), Nathalie Heinich décrit l’université gangrénée par des professeurs militants et avides de revanche. C’est la guerre, dit-elle. « Obnubilés par le genre, la race et les discours de domination, ces professeurs appauvrissent l’Université de la variété de ses ressources conceptuelles. » Toutes sortes de thèses plus ou moins fantaisistes sur la race et le genre sont défendues par des thésards illuminés comme « (Dé)Construire la race : socialisation et conscientisation des rapports sociaux chez les diplômé.e.s du supérieur ». Selon le Rapport sur les manifestations idéologiques à l’Université et dans la Recherche, produit par des membres de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires[1]« l’université est aujourd’hui le théâtre d’un affrontement idéologique mené par les tenants de la déconstruction contre l’Institution elle-même. » Nos jeunes y sont lavés du cerveau puis pris en main par de nombreux médias acquis à la nouvelle révolution. Pour notre jeunesse, sortir indemnes de ce brainwashing relève du tour de force.

Comment expliquez-vous que l’Europe, qui “pèse” 10% des émissions humaines mondiales de CO2, s’imagine changer quoi que ce soit à la matière en réduisant ses propres émissions tandis que le reste du monde, à commencer par la Chine et l’Inde, persiste à les accroître de façon exponentielle ?

Par vanité. Les Européens (et singulièrement les technocrates hors-sol de la Commission européenne), bien qu’adeptes d’un antiracisme à œillères, se croient toujours actionnaires d’une civilisation supérieure qui se doit d’évangéliser les autres, moralement inférieures. En cela, ils pratiquent une sorte de néocolonialisme sans le savoir. L’Europe est le phare de la pensée mondiale et doit donner l’exemple en sauvant la planète mieux et plus rapidement que tout le monde. Conséquence pratique : la rapidité de la Transition énergétique européenne fait augmenter le prix du gaz car les marchés ont anticipé une forte demande pour compenser l’intermittence des énergies renouvelables, éoliennes et solaires.

Vous citez le Pape François comme agent du néoprogressisme contemporain. Un mot d’explication ?

Le Pape François ne comprend rien à l’Europe. Il est traumatisé par le fait qu’il a collaboré avec la dictature militaire argentine et veut s’amender. En cela, il rentre parfaitement dans le schéma de la repentance actuelle. Le Pape n’évangélise plus. Il met à égalité les « esprits » des peuplades amazoniennes et son Dieu. Il préfère accueillir des migrants au Vatican que se préoccuper du recul persistant de la pratique catholique en Europe. Je suis agnostique sans religion mais dans les moments tragiques que nous connaissons, nous aurions eu besoin d’un Jean-Paul II qui, avec Ronald Reagan, abattit le communisme soviétique.

Enfin, quel est votre pronostic pour la situation de l’Occident en 2050, c’est-à-dire demain ?

Le nihilisme wokiste et Cie va échouer tellement il est contraire au bon sens et à la biologie. Mais comme les anciennes utopies, il peut durer plusieurs décennies et faire beaucoup de dégâts avant d’être vaincu. C’est pourquoi il est urgent que la gauche « républicaine » anti-woke retrousse ses manches et aille au combat. Qu’elle prenne exemple sur les TERF (Trans-exclusionary radical feminist). C’est encore et toujours la gauche qui fait l’opinion.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Drieu Godefridi pour Dreuz.info.

17/10/2021

Le féminisme et la chute de l’Occident


Je crois que l’un des mouvements de masse les plus dangereux qui s’est emparé de l’Occident est la volonté suicidaire d’émasculer, voire d’infantiliser, les hommes.

L’histoire ne regorge pas d’exemples de civilisations prospères et pacifiques composées d’hommes s’excusant de leur force et promettant d’être moins stoïques et plus larmoyants au combat. « Car celui qui, aujourd’hui, versera son sang avec moi, sera mon frère, » proclama le roi Henri V qui sut habilement rallier ses soldats pourtant en infériorité numérique par rapport à la chevalerie française à l’aube de la bataille d’Azincourt. Cette phrase est rapportée dans la version de Shakespeare du discours du roi à la Saint Crépin le 25 octobre 1415.

[Les Anglais se battirent à un contre deux mais leurs arcs à long bois dont les flèches transperçaient les armures des chevaliers français comblèrent cette différence numérique]

Six cents ans plus tard, l’exhortation d’Henry V serait jugée toxique, patriarcale et, Dieu nous en préserve, cis-normative. (1). Parler de sang, d’honneur et de virilité n’a plus de place dans une société qui s’est engagée à piétiner l’estime de soi des garçons et à obliger les hommes blancs à constamment vérifier leurs privilèges.

Malheur à toute nation, qui pense que transformer des hommes en femmes protégera l’un ou l’autre !

« Nous ne savons que trop bien que la guerre survient non pas lorsque les forces de la liberté sont fortes, mais lorsqu’elles sont faibles. C’est alors que les tyrans sont tentés. » Telle est l’essence de la diplomatie du président Reagan, qui a finalement renversé un empire du mal qui étouffait encore la moitié de l’Europe quarante ans après la fin officielle de la Seconde Guerre mondiale.

« Parlez doucement en tenant un gros bâton dans la main et vous irez loin, » conseillait le président Theodore Roosevelt après avoir noté combien il est impératif pour la survie d’une nation de ne jamais bluffer mais d’être toujours prêt pour une action rapide et décisive.

Agir autrement, c’est ce qu’a fait le président Obama, vêtu d’un jeans, quand il a publiquement aboyé comme un chien à propos d’une ligne rouge à ne pas franchir concernant l’utilisation d’armes chimiques. Il visait, sans le nommer, le président syrien Bashar-al-Assad. Il n’a eu ni le courage ni la force de le mordre le moment venu. Cela ne fait que rendre l’Amérique vulnérable et de l’exposer à la risée du monde.

[La tare de la gauche mondialiste est de croire que le monde peut être façonné à son image]

Comme pour rappeler au monde que l’ignoble doctrine Obama est revenue à la Maison Blanche, nos généraux sont soi-disant sur le pied de guerre mais notre nouveau président est une momie que l’on n’exhibe que lors de grandes occasions. Biden a démontré, dans la lamentable débandade en Afghanistan, à quel point un leadership émasculé est mortel autant pour les militaires que pour les civils.

Tout comme les nations occidentales ont décidé, de manière irrationnelle, de diaboliser les hydrocarbures et de laisser sous la terre le charbon et le gaz naturel pour ne pas offenser les prêtres verts et leurs doctes écritures sur le réchauffement climatique, ces mêmes nations ont décidé, de manière irrationnelle, de diaboliser la masculinité et d’enterrer la force naturelle et la virilité sous la boue épaisse des illusions sur l’identité sexuelle.

[Malgré son calamiteux mandat dans ces deux domaines phares de la doxa progressiste, Macron caracole avec 24% d’intentions de vote dans les sondages. Pauvre France !]

Toutes les orientations sexuelles sont encouragées et célébrées comme une vérité personnelle magique et révélatrice. Pour les hommes, en revanche, tout ce qui concerne leur nature intrinsèque doit être niée. Les jeunes garçons qui se bagarrent sont punis. L’agressivité est qualifiée de toxique. La compétition et la rivalité sont tournées en dérision.

Mais lorsque la guerre éclatera – et elle éclatera toujours – croyez bien que les progressistes ne prieront pas pour que des hommes en jeans moulants ou se remettant d’une castration chirurgicale viendront à leur secours. Ils espéreront que, d’une manière ou d’une autre, même après des décennies d’émasculation culturelle tous azimuts, il existe encore parmi eux de vrais mecs pour repousser la menace qui se profile à l’horizon.

Lorsque les nouveaux barbares arriveront pour conquérir ces nations frivoles qui ont mis la masculinité sur la touche au profit de la sexualité urbaine LGBT, la survie de l’Occident dépendra de ce qui reste encore de virilité parmi nous malgré les efforts de dirigeants tels que Trudeau, Obama et Macron pour remodeler les hommes de leur pays à leur propre image.

Les temps difficiles créent des hommes forts. Les hommes forts créent des périodes fastes. Les bons moments créent des hommes faibles. Et les hommes faibles créent des temps difficiles.

En regardant ce cycle si bien décrit par Geoffrey Michael Hopf dans son roman apocalyptique The Long Road, où diriez-vous que nous sommes à présent ? Si je ne m’abuse, n’est-ce pas des temps difficiles que j’entends frapper fort à la porte ?

Il ne s’agit pas de dire que la masculinité doit être célébrée dans ses formes les plus brutales et les plus viriles. Loin de là ! Tout comme la virilité est appréciée et respectée, elle doit être canalisée de la manière la plus vertueuse.

La civilisation s’est développée grâce aux efforts d’hommes qui ont cessé de se jeter des pierres. Ils ont commencé à empiler ces pierres pour bâtir des cathédrales et des remparts autour des villes. Les tribus sont devenues des nations lorsque des hommes ont choisi de sacrifier leur vie non seulement pour la survie de leur famille, mais aussi pour celle d’autres familles qu’ils ne connaissent pas.

Et lorsque la masculinité commence à être façonnée par la retenue, la chevalerie s’installe pour que les civilisations puissent s’épanouir. « Oh, non, monsieur, ne me parlez surtout pas de chevalerie ! C’est trop patriarcal ; regardez ailleurs ! Comment un jeune homme oserait-il tenir la porte ouverte à une dame derrière lui ? Comment oserait-il choisir d’assurer sa sécurité en s’interposant entre elle et le trottoir ? » Pourtant, mesdames, la galanterie est le ciment de la société, et nier son importance pour la paix domestique, est aussi singulier et néfaste que de nier l’importance de la masculinité pour la paix en général.

Dans son livre Manners & Morals, Emily Esfahani Smith raconte l’histoire de Samuel Dawitt Proctor. Ce pasteur de l’église baptiste abyssinienne d’Harlem offensa une jeune femme blanche lorsqu’il ôta poliment sa casquette alors qu’elle entrait dans la cabine d’ascenseur où il se trouvait. « Qu’est-ce que cela signifie ? » demanda-t-elle d’un ton courroucé et en tapant du pied sur le plancher. Le bon pasteur lui répondit respectueusement : « Madame, en tirant ma casquette, je vous dis plusieurs choses. Que je ne vous ferai en aucune façon aucun mal. Que si quelqu’un entre dans cet ascenseur et vous menace, je vous défendrai. Que si vous tombez malade, je vous soignerai et, si nécessaire, je vous porterai en lieu sûr. Je vous dis que même si je suis un homme et physiquement plus fort que vous, je vous traiterai avec respect et avec sollicitude. Mais franchement, Madame, cela aurait pris trop de temps pour vous dire tout cela ; alors, à la place, j’ai simplement fait un signe de chapeau. »

En d’autres termes, le pasteur Proctor faisait preuve de masculinité dans sa forme la plus élevée, alors même que la jeune femme inconsciente se révélait tellement endoctrinée par la condamnation de la virilité qu’elle la trouvait détestable.

Si la chevalerie est le sommet de la masculinité et que la correction politique vise à l’éliminer, faut-il s’étonner dés lors que des formes plus grossières de masculinité reviennent pour combler le vide laissé par l’absence de bonnes manières ?

[le lycéen qui a flanqué par terre son professeur alors qu’elle a voulu l’empêcher de sortir de la classe avant l’heure de la fin du cours est un bon exemple du ravage causé par les progressistes dans le ministère de l’éducation nationale. Ils piétinent allégrement les valeurs ancestrales de la chevalerie et de la galanterie depuis six décennies. Aucun journaliste sur les plateaux de télévision n’est à même de comprendre et d’expliquer cette causalité au public. L’abrutissement général en France est sidéral]

Lorsque le physique masculin et la testostérone sont punis tout au long de l’adolescence, faut-il s’étonner que des femmelettes comme Trudeau ou Macron accèdent au pouvoir? Croyez vous que cela puisse durer longtemps ?

=== commentaires du traducteur ===

(1) La cis-normativité ou la cis-identité sont des néologismes délirants inventés par les progressistes du XXI siècle désignant un type d’identité de genre où le genre ressenti d’une personne correspond au genre assigné à sa naissance. La personne en question est alors cis-genre ou cis-sexuelle. Ce néologisme est construit par opposition au trans-genre.

Alors que l’anniversaire de la bataille d’Azincourt approche, celle d’Andrinople qui se déroula, le 9 août 378, est plus instructive car elle sonna le glas de l’Empire d’Orient.

L’empereur Valens commandait, en personne, les légions romaines. Par souci d’éviter une effusion de sang parmi les femmes et les enfants dans les chariots qui accompagnaient les Wisigoths, il temporisa et accepta de discuter avec leur délégation. Dans la cuvette surchauffée d’Andrinople, les légionnaires attendaient patiemment l’ordre d’attaquer sous un soleil de plomb. Quand aux fieffés Wisigoths qui palabraient pour gagner du temps, ils misaient sur l’arrivée providentielle de la cavalerie des Ostrogoths. Quand celle-ci fondit dans la cuvette, ce fut un rude coup de boutoir dans les rangs des légionnaires qui étaient déshydratés et incapables de contenir le choc de cette attaque imprévue.

L’empereur Valens, neuf généraux et les 20 000 légionnaires furent tous trucidés au cours de cette journée funeste.

Voilà comment fut remercié l’empereur pour sa bienveillance de ne pas vouloir verser de sang collatéral.

Allesandro Barbero planta le décor de cette gigantesque boucherie dans Le Jour des Barbares. Son livre qui parut en 2006 alors que le feu couvait déjà en Occident, ne fut pas commenté par les journalistes. Je le lis et en parla à quelques connaissances parisiennes qui se bouchèrent les oreilles. Je sais que je suis catalogué comme un conservateur néanderthalien. Ainsi va la France.

L’empire romain était bien décadent et naïf en accueillant à tour de bras des barbares inassimilables qui traversaient chaque jour le Danube. La chute imminente de notre société suit exactement la trajectoire de l’empire romain avec l’accueil à tours de bras de ces « gentils » migrants traversant la Méditerranée avec la complicité des passeurs et des organisations gauchistes à la solde du milliardaire George Soros.

Ce parallèle évident n’affecte pas le troupeau bêlant qui est mené par des bergers matamores jouant du pipeau. Ces derniers l’abandonneront à son sort dès que les hordes de soudards entreront dans la cité et violeront les femmes, les filles et même les grand-mères !

Mesdames, quand vous appellerez le numéro du secrétariat à la condition féminine, vous n’aurez qu’un répondeur au bout de la ligne vous invitant à respecter une certaine distance afin de ne pas tenter ces soudards qui tiendront le haut du pavé. Voilà le sort qui vous attend en écoutant les niaiseries des progressistes qui se terreront comme des rats dans les caves. On a les politiques que l’on mérite !

Sur un plan personnel, j’ai fréquenté l’église baptiste abyssinienne d’Harlem quand le fameux pasteur Samuel Dawitt Proctor y officiait dans les années 90. Ses prêches musclés étaient un antidote contre l’hypocrisie de la correction politique et les inversions des valeurs qui sapaient déjà les fondements de l’Amérique. Le pasteur jouait sur du velours car il avait la peau noire, tout comme la plupart de ses paroissiens. La messe durait trois heures car son sermon durait plus d’une heure. Qu’importe ! L’assemblée des fidèles était ravie de l’entendre prononcer la vérité.

Signe prémonitoire, dans mon dernier livre en anglais, Cezanne Road, paru le 10 août, le caractère principal est un vieux ringard épris de chevalerie et de galanterie qui enlève son chapeau et fait une courbette à deux jeunes filles en jeans moulant qui le regardent de travers avant de s’esclaffer.

Je n’en reviens pas que mon livre soit en vente à la librairie The Ripped Bodice à Los Angeles. Elle appartient aux sœurs Lea et Bea Koch qui revendiquent sur leur site : « Ripped Bodice est la seule librairie exclusivement dédiée à la romance sur la côte ouest. Elle est fièrement tenue par une féministe et une lesbienne. » En regardant leur photo sur le site ci-dessous, vous reconnaîtrez qui est qui.

https://www.therippedbodicela.com/about

Enfin, pour aggraver mon cas, j’ai consacré cinq années de recherche pour une biographie en trois volumes du président Théodore Roosevelt. J’apprécie son courage en politique, et plus particulièrement son acte de bravoure, le 1er juillet 1898, à la bataille de la colline de San Juan. Teddy, pour les intimes, agit pareillement que le roi Henry V à la bataille d’Azincourt. Il chargea à cheval en tête de ses Rough Riders, un régiment de cowboys volontaires et dépenaillés qui ne portaient pas de vêtement militaire réglementaire. L’État-major envoya au casse-pipes ces gueux. Malgré de lourdes pertes dans leurs rangs à cause de la mitraille des soldats espagnols, ils réussirent à percer la ligne de défense stratégique sur la crête qui commandait l’accès au port de Santiago de Cuba où mouillait la flotte royale espagnole.

Par un vote du conseil municipal de New York, la statue de Teddy Roosevelt devant le musée d’histoire naturelle de New York a été déboulonnée parce qu’elle le montre à cheval et escorté par un africain et un noir américain à pied. Elle symbolise aux yeux de ces tarés une subjugation coloniale et une discrimination raciale.

https://nypost.com/2021/06/23/theodore-roosevelt-statue-at-museum-of-natural-history-to-be-relocated/

Booker Taliaferro Washington reçut un télégramme du président Roosevelt l’invitant à la Maison Blanche alors qu’il n’était en poste que depuis un mois après l’assassinat du président William McKinley à la foire de Buffalo. Washington était un noir qui était un brillant orateur. Il avait fondé l’institut Tuskegee en Alabama dont la mission était de former des instituteurs noirs dans le Sud. Il fut reçu à dîner par le président le 16 octobre 1901. Ainsi dans la plus grande simplicité avec le président, son épouse et ses enfants, ce noir fut le premier convive à partager un repas à la Maison Blanche. Teddy entretenait une relation épistolaire avec Booker à propos de l’éducation des noirs.

Voilà comment est traité aujourd’hui celui qui œuvra à la réconciliation nationale après la guerre civile. Pauvre Amérique !

http://www.todayifoundout.com/index.php/2013/05/the-first-african-american-invited-to-dinner-at-the-white-house/

Par J.B. Shurk pour American Thinker

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