19/05/2013

La dictée de la Tribune de Genève au Salon du livre 2013

Voici la dictée concoctée par la TdG pour les visiteurs de son stand au Salon du livre et que je viens de recevoir avec leurs remerciements pour ma participation. Elle réserve quelques difficultés qui m’ont empêchées d’être parmi les gagnants. N’hésitez pas d’essayer à votre tour ; il suffit de s’enregistrer en la lisant, puis de lire l’enregistrement en l’écrivant. Bonne chance !

Papillon vole

« Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur » a joliment écrit Jules Renard dans ses « Histoires naturelles » en pensant au papillon.

Selon les entomologistes, les trois quarts des espèces animales seraient des insectes, et une espèce sur six desdits insectes ferait partie des lépidoptères connus sous le nom de papillons. Ceux de nuit auxquels appartiennent les sphinx, en général nyctalopes et ternes, sont de loin les plus nombreux et les moins aimés. C’est qu’on compte parmi eux force ravageurs telle la chenille de la pyrale du maïs, ainsi que les mites et autres teignes qu’on aime peu trouver chez soi. Les papillons diurnes, quant à eux, sont vraiment les plus chançards. Pendant leur brève existence, vêtus d’atours chamarrés aux couleurs souvent lumineuses, ils allient grâce et légèreté en virevoltant de fleur en fleur à la recherche du précieux nectar qui les sustentera. Grâce aux petites écailles colorées qui se chevauchent pour recouvrir la membrane alaire, ils ressemblent à de minuscules œuvres d’art. Pas étonnant qu’ils aient inspiré certains joailliers ou des peintres comme Van Gogh !

En les privant d’armes offensives contre leurs prédateurs, la nature n’a pas été des plus généreuses envers les lépidoptères. Mais elle a tout de même offert à chacun, qu’il soit œuf, chenille, chrysalide ou papillon, une tenue de camouflage pour tromper l’adversaire, en l’occurrence les oiseaux, renards, araignées, lézards voire chauves-souris. Elle a aussi dessiné sur les ailes de certains papillons tels que le paon du jour des ocelles censés imiter des yeux pour effrayer l’ennemi.

L’expansion de l’activité humaine qui modifie l’écosystème des lépidoptères, alliée à l’emploi immodéré de pesticides ou d’engrais, est autrement plus destructrice. Les papillons sont en danger. C’est des plus regrettable, mais pas inéluctable. Agissons pendant qu’il en est encore temps !

Dirigeable du journal La Tribune de Genève

Dirigeable du journal La Tribune de Genève


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