16/10/2019

Conseil municipal: mon intervention du 14 octobre 2019

La motion «Pour une réponse aux besoins dans la prévention et la lutte contre le racisme anti-Noir en Ville de Genève» semble être tout droit dans la ligne politique de l’UDC. Elle fait d’abord mention de l’art. 261bis du Code pénal qui punit celui qui aura publiquement incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance racial, qui aura publiquement propagé une idéologie visant à rabaisser ou à dénigrer de façon systématique les membres d’une race etc. D’autres faits sont encore mentionnés dans cet article qui punit à satisfaction la discrimination raciale. L’UDC demande justement depuis des années de protéger les victimes et pas les délinquants. Et il y a urgence! Déjà aujourd’hui beaucoup de citoyens ne se sentent plus en sécurité. Des personnes âgées et des femmes n’osent plus marcher dans les rues la nuit venue. Des jeunes gens et notamment des jeunes femmes sortant le soir sont menacés, voire attaqués physiquement. Nous soutenons donc en principe pleinement cette motion.

En principe seulement, car si nous sommes entièrement d’accord de dire que nous devons agir pour garantir la sécurité en Ville de Genève, nous ne perdons cependant pas de vue, comme les motionnaires l’ont fait, que les moyens de la Ville de Genève sont limités. Souvenez-vous seulement de la réponse du magistrat Guillaume Barazzone à ma question orale du 2 octobre 2018. Je voulais savoir pourquoi la Police municipale ne contrôlait pas les vendeurs de drogue afin de constater les infractions aux art. 115 à 120 de la loi fédérale sur les étrangers, car beaucoup de vendeurs de drogues ne sont pas autorisés à séjourner en Suisse. Il m’a alors répondu que le Conseil administratif avait décidé, au début de cette législature, que cela n’était pas une priorité. Il a ainsi admis que la police municipale ne pouvait pas tout faire et que le Conseil administratif laissait la tâche légale de combattre les dealers à la police cantonale.

En application du même principe, l’UDC ne veut donc pas gaspiller les précieuses ressources qui manquent déjà cruellement à la police municipale pour accomplir les tâches qui lui sont dévolues par la loi, en cherchant d’autres tâches qui sont de compétences fédérale ou cantonale. Les motionnaires mentionnent ainsi la motion M-2263 du Grand Conseil de la République et canton de Genève. Elle est intitulée «Poursuite des efforts en matière de prévention du racisme en mettant notamment l’accent sur les différentes populations concernées par l’art. 261bis du Code pénal suisse». Cette motion cantonale du 12 janvier 2016 portée par la majorité des partis représentés au Grand Conseil a ensuite été acceptée par la majorité de la commission. Le député UDC présent lors de ce vote l’a également accepté. Le combat des doublons n’est peut-être plus une priorité depuis l’acceptation de la loi sur le désenchevêtrement, la loi-cadre sur la répartition des tâches entre les communes et le canton, surtout pour la gauche qui est toujours prête à dépenser l’argent du contribuable dans des projets souvent inutiles. L’UDC est pour une gestion des dépenses responsable. Nous constatons donc que la Ville de Genève finance déjà des associations dont le but est de combattre le racisme anti-Noir, notamment la LICRA qui combat par ailleurs tous les racismes. Nous refusons de doter encore plus ce poste tandis que de l’autre côté la répression manque de moyens.

Avant de terminer, j’aimerais encore me dresser contre l’amalgame que fait le parti socialiste en accusant la droite de racisme parce que Daniel Sormanni, vous transmettrez madame la présidente, a osé parler des dealers africains autour et à l’intérieur de l’usine. Il est patent qu’une telle lapalissade n’a rien à voir avec l’incitation à la haine ou la propagation d’une idéologie visant à dénigrer systématiquement une race, selon les termes de notre code pénal.Le Conseiller d’Etat Mauro Poggia s’est par ailleurs clairement exprimé à ce sujet. Il a dit au journaliste de la Tribune de Genève: «Il n’y a pas de directive pour sélectionner les contrevenants à la loi. Il se trouve que le deal de rue est surtout le fait de personnes d’origine africaine. Le jour où le marché sera tenu par des Scandinaves, nous arrêterons des Scandinaves.»

On peut bien sûr toujours tout amalgamer, comme cela a été fait par la gauche, pour parler de discriminations que subissent apparement les personnes homosexuelles. La motion M-1446 n’est parle pas. Il est bien de racisme dont est question. Ne mélangeons donc pas tout.

L’UDC donnera ainsi la suite à cette motion qu’elle mérite en la refusant.

L'UDC soutient la lutte contre le racisme

L'UDC soutient la lutte contre le racisme



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