14/02/2021

Trump innocent, acquitté !

 

     Président Donald Trump le 6 janvier à Washington – discours de l’Arena, près du Capitole

Faute de preuves, le Sénat a acquitté samedi l’ancien président Donald Trump pour un seul article de mise en accusation excentrique « d’incitation à l’insurrection ».

Il a manqué 10 voix aux deux tiers nécessaires pour condamner Donald Trump. 57 sénateurs ont voté coupable contre 43 non-coupable pour ce procès exemplaire à plus d’un titre.

Imaginez un procès où les juges déclarent, avant l’audience, que l’accusé est coupable et qu’ils voteront sa condamnation sans examiner les preuves, ni entendre les arguments en défense.

C’est ainsi que se déroulaient les procès politiques en Europe, derrière le rideau de fer, après la Seconde Guerre mondiale. Avant le commencement des procès, la direction du parti avait déjà décidé du verdict. 

Cela vient encore de se produire, en 2021, aux Etats-Unis, parce que la plus grande démocratie mondiale est provisoirement entre les mains de la gauche. Tous les sénateurs membres du parti démocrate et cinq membres du parti républicain avaient décidé à l’avance du verdict.

Et aucun média ne s’en est étonné parce qu’ils étaient heureux de ce procès qui devait humilier le président Trump – et lui a, au contraire, apporté une immense victoire.

Les sept républicains qui ont voté « coupable » sont : Richard Burr de Caroline du Nord, Bill Cassidy de Louisiane, Pat Toomey de Pennsylvanie, et les habituels anti-Trump du premier jour : Susan Collins du Maine, Lisa Murkowski d’Alaska, deux RINO, Mitt Romney de l’Utah qui n’a jamais digéré qu’un homme qu’il voit comme inférieur à lui ait gagné l’élection suprême qu’il a perdue, et Ben Sasse du Nebraska.

  • Les responsables de la Chambre et l’équipe de défense de M. Trump avaient convenu samedi matin de passer aux plaidoiries finales pour une durée maximale de 4 heures.
  • Mais l’incertitude sur l’issue est apparue après une matinée de surprises quand le Sénat a voté en faveur de la convocation de témoins, après que les responsables de la mise en accusation de la Chambre ont déclaré vouloir appeler la représentante républicaine de Washington, Jaime Herrera Beutler, à témoigner sur la déclaration qu’elle a faite vendredi soir concernant la conversation du leader du GOP de la Chambre, Kevin McCarthy, avec M. Trump le jour de l’émeute.
  • Surprenante aussi la décision du leader de la minorité républicaine au sénat, Mitch McConnell, qui a d’abord voté contre la convocation de témoins, puis a changé d’avis et a voté pour avec 54 de ses collègues, tout en déclarant qu’il voterait l’acquittement du président.
  • L’avocat de la défense de Trump, Michael van der Veen, a déclaré que dans l’éventualité d’un procès prolongé avec témoignage, il ferait témoigner la présidente de la Chambre Nancy Pelosi et la vice-présidente Kamala Harris.
  • Les avocats de Trump et les responsables de la mise en accusation ont finalement accepté d’intégrer la déclaration de Herrera Beutler dans les preuves du procès et de procéder aux plaidoiries finales, mais ils n’ont pas fait venir de témoins à la barre.

Témoignage d’Herrera Beutler

M. Beutler a déclaré dans de récents tweets que le leader de la minorité à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy s’est entretenu avec le président Trump alors que les émeutiers prenaient d’assaut le Capitole américain le 6 janvier, et que, selon son témoignage, le président hésitait à mettre fin aux émeutes malgré la demande de McCarthy.

Trump pensait que c’était des Antifa qui avaient violé le Capitole.

« Eh bien, Kevin, je suppose que ces gens sont plus contrariés par l’élection que toi », aurait dit Trump à McCarthy après que ce dernier ait prétendument réfuté la thèse Antifa.

WASHINGTON, DC – 13 FÉVRIER : Dans cette capture d’écran tirée d’un webcast de congress.gov, Bruce Castor Jr, avocat de la défense de l’ancien président Donald Trump, s’exprime le cinquième jour du procès en destitution de l’ancien président Donald Trump.
Dans un geste surprise, le Sénat a voté à 55-45 pour appeler des témoins. Les responsables de la mise en accusation de la Chambre des Représentants ont fait valoir que M. Trump était « singulièrement responsable » de l’insurrection du 6 janvier au Capitole américain et qu’il devrait être condamné et interdit d’exercer à nouveau une fonction publique.

Deux acquittements : une première dans l’histoire

Nous savions depuis le début de cette mascarade que le président Trump serait innocenté. La raison est que l’accusation ne reposait sur rien et ne tenait pas debout, pas plus que les deux premières tentatives.

Pour résumer ce que les médias ne vous diront pas :

  • Le FBI a récemment déclaré avoir les preuves que des groupes d’extrême droite avaient prévu de longue date d’intervenir au capitole le 6 janvier, ce qui innocente le président, accusé d’avoir incité l’insurrection lors de son discours.
  • Le discours du président l’innocente aussi : d’une part, il est protégé par le premier amendement, de plus, Trump avait clairement appelé à manifester pacifiquement, et enfin, un examen chronologique montre que les personnes qui ont écouté son discours n’avaient pas le temps matériel de se rendre au capitole quand l’émeute a éclaté : les émeutiers ne pouvaient pas à la fois avoir assisté au discours du président et envahi le capitole.
  • Le directeur de la police du capitole a témoigné devant une commission du sénat qu’elle avait été informée quelques jours avant le 6 janvier que des événements violents se préparaient, et elle a reconnu avoir sous-estimé la préparation de ses équipes. Trump ne peut donc pas être responsable le 6 janvier, d’incidents décidés avant cette date.

Donald Trump est ainsi le premier président de l’Histoire des Etats-Unis qui a fait trois fois l’objet d’une tentative d’impeachment, dont deux sont allées jusqu’au sénat, et le premier président de l’Histoire qui a été deux fois innocenté par le sénat, preuve qu’il s’agissait à chaque fois de procès politiques, puisque les votes ont suivi les lignes des partis.

La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi est furieuse des résultats. Elle a déclaré exclure dorénavant d’engager une procédure de censure de Trump.

Amère, frustrée, pleine de haine et vindicative, Pelosi a refusé les résultats du vote et a traité les sénateurs qui ont acquitté Donald Trump de « lâches républicains ». Si elle était membre du GOP, les Démocrates auraient immédiatement déclenché une mesure d’impeachment contre elle pour cette déclaration. Sans le moindre complexe, (elle) a même reproché à Mitch McConnell de ne pas avoir permis à la Chambre de transmettre la mise en accusation au Sénat alors qu’il en était encore le leader de la majorité républicaine, et que Trump était encore à la Maison-Blanche.

Chuck Schumer, le chef de file de la majorité démocrate du sénat, a qualifié l’acquittement du président Donald Trump de « vote d’infamie ». Ben voyons.

Déclaration de Donald Trump

A l’issue du procès, Donald Trump a publié le communiqué suivant :


Je tiens tout d’abord à remercier mon équipe d’avocats dévoués et les autres personnes pour leur travail inlassable de défense de la justice et de la vérité.

Mes remerciements les plus sincères vont également à tous les sénateurs et membres du Congrès des États-Unis qui ont défendu avec fierté la Constitution que nous vénérons tous, et les principes juridiques sacrés qui sont au cœur de notre pays.

Notre chère République constitutionnelle a été fondée sur l’État de droit impartial, la garantie indispensable de notre indépendance, de nos droits et de nos libertés.

C’est un triste commentaire sur notre époque qu’un parti politique américain se voie accorder un laissez-passer pour dénigrer l’État de droit, diffamer les forces de l’ordre, acclamer les agitateurs, excuser les émeutiers, transformer la justice en un instrument de vengeance politique, et persécuter, mettre sur liste noire, « cancel » et éliminer toutes les personnes et tous les points de vue avec lesquels ils sont en désaccord.

J’ai toujours été, et je serai toujours, un champion inébranlable de l’État de droit, des héros de l’application de la loi et du droit des Américains à débattre pacifiquement et honorablement des questions du jour sans malveillance et sans haine.

Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire de notre pays. Aucun président n’a jamais vécu une telle expérience, et elle se poursuit parce que nos adversaires ne peuvent oublier les quelque 75 millions de personnes, le nombre le plus élevé jamais atteint par un président en exercice, qui ont voté pour nous il y a quelques mois à peine.

Je tiens également à exprimer ma gratitude aux millions de citoyens décents, aux travailleurs respectueux des lois, aimant Dieu et le pays, qui ont courageusement soutenu ces principes importants en ces temps très difficiles et éprouvants.

Notre mouvement historique, patriotique et magnifique « Make America Great Again » [MAGA] ne fait que commencer.

Dans les mois à venir, j’aurais beaucoup à partager avec vous, et je me réjouis de poursuivre notre incroyable voyage ensemble pour atteindre la grandeur américaine pour tous nos peuples. Il n’y a jamais rien eu de tel !

Nous avons tant de travail devant nous, et bientôt nous émergerons avec une vision d’un avenir américain brillant, radieux et sans limites.

Ensemble, il n’y a rien que nous ne puissions accomplir.

Nous restons un seul peuple, une seule famille et une seule nation glorieuse sous l’égide de Dieu, et il est de notre responsabilité de préserver ce magnifique héritage pour nos enfants et pour les générations d’Américains à venir.

Que Dieu vous bénisse tous, et que Dieu bénisse à jamais les États-Unis d’Amérique.

Trump aux commandes

Je l’écrivais récemment, Donald Trump est désormais le principal acteur politique américain. Oubliez le pantin fatigué Biden. Trump est à la tête du parti républicain.

Vendredi soir, le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham a déclaré aux journalistes qu’il a l’intention de rencontrer Trump dans les semaines à venir pour parler de l’avenir du GOP.

Il a déclaré qu’il veut demander à l’ancien président d’aider le GOP à reprendre la Chambre et le Sénat en 2022, rapporte Politico (1).

« Je vais tenter de le convaincre que nous ne pouvons pas y arriver sans lui, et qu’il ne peut pas faire avancer le mouvement Trump sans le GOP », a déclaré M. Graham aux journalistes.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.