11/11/2015

La Ville de Genève n’est pas un musée

Le musée d’ethnographie de Neuchâtel s’est penché, il y a quelques années, sur la relation que nous entretenons avec les objets qui nous entourent. Ses publications Temps Perdu, Temps Retrouvé – Voir les choses du passé au présent et Objets prétextes, Objets manipulésen témoignent encore. Le visiteur de ses expositions restait ébahi devant une bouteille vide de Coca Cola ou de quelques meubles des années cinquante. Il comprenait vaguement que tout objet pourrait finir sa carrière dans un musée, à certaines conditions.


L’activité de l’homme ne se résout cependant pas en la production d’objets meubles. Il construit aussi des maisons et immeubles. D’abord présents sur plan, ils prennent ensuite forme dans la réalité. Ils peuvent être photographiés et filmés. Généralement après quelques décennies, leur entretien devient plus cher que leur remplacement. Le bon sens veut ainsi qu’ils soient détruits et remplacés, sauf quelques rares exceptions de qualité supérieure.

Quelques réactionnaires qu’on appelle aujourd’hui communément La Gauche s’accrochent pourtant à tout ce qui est passé et dépassé. C’est ainsi avec une façon de gérer un établissement qui a vécue (l’Usine) et c’est encore ainsi avec la salle d’un ancien cinéma, soit Le Paris, devenu Ciné-Manhattan et finalement rebaptisé Le Plaza.

Le canton de Genève ayant délivré une autorisation de démolir cette salle, une pétition a été déposée demandant, entre autre, que la Ville de Genève s’oppose à la démolition de la salle de ce cinéma. La Tribune de Genève du 7 novembre 2015 rapporte que la Ville conclut que «les chances de succès d’un tel recours sont nulles» et renonce.


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