L’Union démocratique du centre n’a pas attendu l’élection de Donald Trump, le nouveau président américain qui ne veut pas donner de l’argent à des étrangers qu’il ne connaît pas. Nous savons depuis le génocide au Rwanda, pays dans lequel la Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC) a massivement investi, qu’il faut être très attentif à la question de savoir à qui on a affaire. Comment peut-on donc aider les pays du Tiers monde ou en parler politiquement correct, les pays les moins avancés? Au moment de fêter les 20 ans dudit génocide, un film de la réalisatrice burkinabé Apolline Traoré, présenté à Genève en 2015, a confirmé que rien ou presque n’a encore changé dans ce domaine. Dans son film intitulé Moi Zaphira, on voit effectivement un chef de village qui ne fait rien d’autre que d’attendre les camions de l’aide au développement pour s’accaparer les vivres apportées, avant de les distribuer aux autres membres de son village. Il bloque toute initiative d’amélioration par l’effort de peur de ne plus recevoir cette précieuse manne qui lui permet de vivre sa vie dans la paresse.
Qu’est-ce que la solidarité? Selon le Petit Robert, il s’agit du fait d’être solidaire à cause d’une relation entre personnes ayant conscience d’une communauté d’intérêts qui entraîne, pour les unes, l’obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance. Selon le politologue suisse Wolf Linder, membre du parti socialiste, cette solidarité ne joue qu’entre personnes qui se sentent liées, au moins symboliquement. Or, la solidarité tend à se déliter, toujours selon Wolf Linder. Les Suisses achètent par exemple de plus en plus chez Lidl et Aldi, qui appartiennent à deux des clans les plus riches de l’Allemagne, plutôt que d’aller à la Migros ou à la Coop, qui sont tout de même des coopératives suisses. Bien entendu, la solidarité se délite aussi avec les pays du tiers monde, d’autant plus que les Suisses eux-mêmes connaissent de plus en plus de difficultés et ont à supporter le poids physique et financier de l’immigration de masse. C’est d’autant plus vrai que l’apparition de Western Union et d’autres sociétés de transfert d’argent permettent aux migrants d’envoyer facilement des fonds dans leur pays d’origine. Dès lors, l’apport privé des versements en direction des pays du Tiers monde a fortement augmenté et le maintien du taux de 0,7% ne se justifie plus. La pauvreté des années 70 n’existe plus et tous les pays du monde ont fait des progrès considérables. Si ces progrès ne se sont pas nécessairement traduits par un enrichissement en Afrique, c’est surtout dû à une croissance démographique débridée. Tandis que la Chine a imposé à ses citoyens une limitation d’un enfant par famille ce qui lui a réussi économiquement, il n’est pas rare de rencontrer en Afrique des hommes ayant des dizaines d’enfants et même jusqu’à une soixantaine pour les records. Or, il n’est pas de notre devoir de financer cet accroissement de la population africaine, mais les Africains doivent se prendre en charge eux-mêmes.
Faut-il encore rappeler que le peuple genevois, dans son immense sagesse, a rejeté l’initiative populaire pour la création d’un fonds cantonal d’aide au développement, dite Initiative 0,7%? Nos Autorités n’en ont eu cure et tentent toujours de faire avaler les pauvres contribuables cette amère pilule. Ils n’hésitent pas à s’endetter massivement, afin de pouvoir aider les autres. Je viens d’apprendre que Genève Ville et Canton donnent 45% de l’aide totale de la Confédération. Quant à l’UDC, elle se tient à l’adage «Charité bien ordonnée commence par soi-même» et préfère d’abord rembourser nos dettes, puis s’occuper de nos pauvres avant de s’occuper ensuite seulement de ceux du monde entier.
En conclusion, il n’y a aucune raison d’accepter la motion M-705 et l’UDC la rejettera sans hésitation.
Donald Trump et sa femme
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