04/03/2021

Crise du Covid-19 : situation de l’Occident avant l’épidémie

 

Ces cinquante dernières années, il s’est opéré dans le monde occidental, un renversement des valeurs de type nietzschéen.

En gros, tout ce qui était interdit, est aujourd’hui non seulement autorisé, mais admis et imposé comme norme.

Le « mariage pour tous », la « procréation médicalement assistée », la « Gestation pour autrui »…sont les moments forts de ce processus dont nous ne disposons pas de mot pour le qualifier.

Le sens global de ce mouvement est un immense détricotage culturel aboutissant à une situation dans laquelle tout doit être perçu comme indifférent, identique, interchangeable.

Hier, il fallait se « distinguer ». Aujourd’hui il faut se fondre dans un paysage monochrome.

Ainsi, être homosexuel ou hétérosexuel est présenté comme étant rigoureusement pareil.

Il en est de même pour les races qui ont été en France, supprimées par décret.

Au regard des normes en vigueur, il n’y a plus de blancs, plus de noirs.

On n’a pas osé officiellement décréter la fin des différences religieuses.

Le législateur n’a pas osé voter une loi qui dispose qu’il n’y a plus de Juifs, de chrétiens ou de musulmans.

Pourtant, dans les faits, les Juifs disparaissent du continent européen et parallèlement à ce retrait juif, tout ce qui rappelle les signes de la religion chrétienne sont progressivement effacés de l’espace public.

Le christianisme comme structure identitaire disparait. Le vote chrétien n’est plus signifiant.

L’islam seul demeure occupant la quasi-totalité du champ religieux visible.

Les musulmans persistent à revendiquer leur singularité.

Mais leur présence est perçue comme menaçant le processus d’indifférenciation qui se pose comme le nouveau ciment de l’unité républicaine pour laquelle à terme, plus aucun signe ne doit distinguer les hommes et les femmes les uns des autres.

Cette situation provoque une très forte anxiété, pour ne pas dire angoisse. L’être humain complexe, unique, est tout simplement en train de disparaître de la sphère de la représentation dominante. Un domaine est particulièrement concerné, celui du langage.

Une censure impose progressivement le silence. Il devient quasiment impossible de parler librement et tout jugement subjectif expose son auteur y compris à des poursuites pénales. Il faut s’exprimer dans un langage neutre. Le plus neutre possible. Répéter les mêmes stéréotypes.

La disparition de l’être humain comme personne complexe appartenant à un ou plusieurs groupes qui lui confèrent une identité, provoque une immense crise qui frappe tous les secteurs de la société.

Paradoxe : ceux qui opposent la plus farouche résistance au processus d’indifférenciation, appartiennent aux minorités jadis opprimées qui se sont battues pour être précisément intégrées dans l’ensemble par le moyen de l’égalité des droits. (Cf. le combat du pasteur Luther King).Cette « égalité » est jugée insuffisante, formelle, trompeuse.

C’est ainsi que des associations « noires » revendiquent agressivement leur appartenance raciale.

Faisant fi des autres paramètres qui les rattachent à la communauté nationale, elles n’observent le monde et l’histoire que par le prisme de la race et exigent l’effacement de tout événement ou personnage historique, de toute œuvre d’art, qui porteraient atteinte à leur dignité d’homme ou de femmes noires. Le film mythique « Autant on emporte le vent » disparait.

La pièce d’Eschyle « Les suppliantes » ne peut être jouée à la Sorbonne.

Ces associations contribuent massivement au processus d’indifférenciation qui à terme, en toute logique devrait déboucher sur leur disparition, ce qu’elles ne peuvent concevoir.

Les minorités dans un même mouvement revendiquent et rejettent toute discrimination. Mais, contradictoirement, elles refusent de s’effacer, de se décaper de leur marqueur identitaire visible, au profit de l’Homme, l’homme indiscriminé qui est à la base du droit européen.

Elles s’accrochent avec l’énergie du désespoir à leur être noir, qu’elles utilisent comme une arme.

Il en est de même des LGBT…

Seul l’homme blanc hétérosexuel occidental consent à sa disparition. Il se retire du monde qu’il dirige, dans lequel il est largement majoritaire, laissant ainsi le champ social être la proie de conflits tribaux, livrant la société à la violence primordiale.

Me basant sur les travaux de René Girard, je rappelle ici que toute culture, et donc toute religion, visent à maitriser, à évacuer la violence réciproque qui entraînerait les hommes dans une lutte sans fin, la fameuse « guerre de tous contre tous » qu’évoque Hobbes.

Le processus d’indifférenciation comme réponse au racisme, aux discriminations, conduit à une déculturation massive et donc à terme, à laisser le champ libre à la violence primordiale, donc au chaos.

C’est dans ce contexte de crise profonde, qu’éclate la crise du Covid-19 début 2020.

Comme nous le montrerons dans un prochain article, on ne peut rien comprendre à la réaction des gouvernements occidentaux, si l’on ne prend pas en compte cette situation de crise liée au processus d’indifférenciation et de déculturation.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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