Les places d’affectation offertes à des civilistes par l’Etat, les communes, les institutions de droit public et les entités subventionnées ne devraient être proposées qu’après avoir démontré qu’aucune personne au chômage, demandeuse d’emploi ou bénéficiaire des prestations financières de l’aide sociale n’est apte à occuper le poste, comme le demande la motion du député Stéphane Florey déposée ce jour au Grand Conseil.
Depuis que le service civil a vu le jour en 1996, le nombre d’admis est passé de 96 à 6169 en 2016. Le recours à des civilistes permet aux entités faisant appel à ce type de personnel d’effectuer des économies de main-d’œuvre, de sorte que l’engagement de personnes disponibles sur le marché de l’emploi devient économiquement moins intéressant. L’affectation de personnes, toujours plus nombreuses, ayant fait le choix du service civil ne manque pas de poser des difficultés aux entreprises privées qui se retrouvent en concurrence avec des civilistes parfois affectés à des activités qualifiées. Pour l’armée, l’attractivité du service civil menace ses effectifs qui pourraient un jour se révéler insuffisants pour assurer ses tâches, dont son concours en cas de situation d’urgence et d’appui aux populations civiles.
Avec près de 16'000 chômeurs et demandeurs d’emploi, le canton de Genève dispose de personnes compétentes dans tous les domaines d’activités économiques. Si le recours à des civilistes peut éventuellement se comprendre dans des cantons ayant un taux de chômage proche de zéro, le fort taux de chômage que connaît Genève (5,5% en 2016) ainsi que la perte de 4'000 emplois équivalent plein temps dans le secteur privé en 2016 devraient inciter à une plus grande retenue en matière de recours à des civilistes. La volonté de ne pas péjorer le retour à l’emploi de nombreuses personnes plaide aussi pour plus de retenue. Enfin, il convient de rappeler que le service civil n’est pas un droit en soi, mais trouve son fondement en la résolution d'un conflit de conscience et la volonté de respecter la législation.
Stéphane Florey
(Communiqué de presse UDC-Genève, août 2017)
Pour tous renseignements :
Stéphane Florey, député et chef de groupe, auteur de la motion, 079 / 471 44 85Marc Fuhrmann, président et conseiller municipal, 076/ 324 45 22
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