09/11/2021

Zemmour : stop au lynchage !

Je n’en peux plus de lire ces auteurs et idéologues de quatorzième rang qui reprochent à Zemmour, d’un air sentencieux avec ce ton professoral si caractéristique, ses erreurs d’analyse, de perspective historique ou autre.

Oui, Zemmour commet et a commis des erreurs ! Scoop ! Je mets au défi un seul — un seul ! — de ses glorieux censeurs de prendre la parole tous les jours pendant un an sur un média grand public et de n’en pas commettre, par pelletées et tripotées, de ces erreurs qu’ils commettent tous les jours dans leurs « analyses ».

Zemmour : stop au lynchage. Je n’en peux plus de ces « belles âmes » qui distribuent des brevets de judéité ou de « bon Juif » comme on distribue des bonbons dans une cour d’école. Eric Zemmour est juif. Il est un Juif incontestable, assumé, qui n’a jamais fait mystère de sa judéité et la vit pleinement, comme intellectuel, comme politique et comme Français. Qui est Arno Klarsfeld pour décerner des brevets de « bon Juif » ? Quels sont ces hauts faits qui distinguent si bien Arno du commun des mortels, par le haut et tout au-dessus, pour accepter ses mandats en judéité, si ce n’est le fils de ses parents ? Zemmour porte mieux et plus haut sa judéité que ne l’a fait aucun politique français depuis beau temps.

Zemmour : stop au lynchage. Oui, l’analyse de Zemmour sur Vichy est contestable — je l’ai contestée in tempore non suspecto, c’est-à-dire avant le concert des orgues de la barbarie des éditorialistes lyncheurs. À Vichy, c’est toute la France légale qui s’est fourvoyée. Mais d’abord et avant tout, la Gauche ! Pétain, ses pleins pouvoirs lui ont été remis par une Gauche prosternée au sein de l’Assemblée nationale, dont la Chambre « Front populaire » élue en 1936. Le fourvoiement ne s’est pas arrêté en 1945. En 1968, Paul Morand était élu à l’Académie française. 1968 ! Alors que Morand avait été ministre de Vichy et que ses carnets récemment publiés attestent d’un antisémitisme dont la bestialité et la viscéralité ne le disputent en rien à l’antisémitisme ventral délirant d’un Céline. 1968 ! Eric Zemmour n’est pas comptable de « Vichy », ce chancre français qui insista auprès des Nazis pour leur livrer ces enfants juifs que les Nazis ne demandaient pas. Zemmour participe au débat national sur Vichy, légitime et nécessaire, avec ses motifs, ses arguments, sa perspective.

Zemmour : stop au lynchage. En 1981, la Gauche, cette même gauche qui se récrie dès que se profile l’ombre du Z, projetait au pouvoir François Mitterrand ; un Mitterrand porteur de la plus haute distinction de Vichy — on y revient constamment — la fameuse « Francisque », qui avait été accrochée au revers d’un Mitterrand plastronnant par les mains du maréchal Pétain en personne. Cela, toute cette belle gauche morale le savait en 1981 et n’en a rien dit. Toutes ces belles âmes qui ont soutenu Mitterrand, et qui vouent Zemmour aux gémonies, savaient que Mitterrand était l’ami le plus fidèle et protecteur ultime de René Bousquet, le plus impitoyable chasseur de Juifs du régime de Vichy. Ils le savaient, n’en ont rien dit et s’en accommodaient fort bien, dès lors que Mitterrand leur offrait — enfin ! — leur revanche sur la France gaulliste, dernier avatar de la France éternelle.

Zemmour : stop au lynchage. Les caricatures de Zemmour au long nez crochu, qu’on croirait sorties de Der Stürmer ou du Völkischer Beobachter ; ces caricatures de Zemmour trônant, seul, au milieu des égouts ; cet avilissement haineux d’un homme qui a le malheur de porter un message simplement et bellement patriote — qui était celui de la droite française jusqu’il y a peu — rien ne les justifie. Ça suffit.

Estampillés, essai sur le néo-racisme de la Gauche au XXIe siècle.*

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Drieu Godefridi pour Dreuz.info.

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